Le choix du nucléaire : 59 BOMBES EN FRANCE
La France qui est la seconde puissance nucléaire du monde, affiche fièrement son chiffre de 59 réacteurs nucléaires, nous sommes en effet la puissance du monde, qui est la seule à avoir eu l’idée de faire ce choix du nucléaire civil avec 78 % d’électricité d’origine nucléaire. Faut-il s’ enorgueillir que la France soit le « pays le plus nucléarisé du monde ?
Doit-on être fier de paver le territoire de ce petit pays de pas moins de 59 réacteurs, à peu près 38 centrales ? Doit-on être fier de consteller notre pays de véritables bombes, qui sont autant d’armes contre nous-mêmes et de parsemer de zones de déchets, de stocker dans notre sous-sol des déchets radioactifs ?
Parce que comme on sait, la France à la « pointe » du nucléaire. Elle se permet même de traiter les déchets des 27 pays de l’Union Européenne à la Hague, en Normandie.
Un choix affiché avec force propagande
Et les inconditionnels du « tout nucléaire » affichent force propagande, puisque ceux-là mêmes considèrent ceux qui n’adhèrent pas, comme de notables incultes, et non pas, comme il faudrait le considérer : comme un choix énergétique susceptible de débat, et dont le choix pourrait être désastreux pour le pays. Ceux là considèrent ce choix comme l’UNIQUE, le choix intelligent par excellence, la technologie de pointe. Tous ceux qui s’y opposent, et même dans les concours publics étant stigmatisés, fustigés !
Mais la propagande ne s’arrête pas là, elle va jusqu’à s’opposer à l’arrêt du nucléaire pour ne pas que la moindre critique germe, barrons la route aux anti-nucléaire.
Pas de risques, vraiment ?
Sur le plan environnemental, l’impact de La Hague a fait l’objet d’un examen de fond par un groupe d’experts internationaux*. » L’étude a montré que les rejets radioactifs des sites de La Hague en fonctionnement normal correspondent à un accident significatif tous les ans. Des émissions qui dépassent de plusieurs ordres de grandeur les émissions autorisées. » (Scientific and Technological Options Assessment » (STOA) du Parlement Européen 4)
Dans le même site (nucléaire non-merci.net). » Le site de La Hague concentre de loin le plus grand inventaire de radioactivité sur le sol français, ce qui en fait un cauchemar pour tout responsable de sécurité. En cas d’attentats, telle une attaque d’avions détournés, l’usine de La Hague n’est pas protégée. »
Faut-il rappeler qu’en 1980 dans la centrale nucléaire de Saint-Laurent (Loir-et-Cher) le plus grave accident nucléaire recensé en France, la fusion de plusieurs éléments combustibles du cœur. Cet accident est de niveau 4 sur l’échelle INES, soit un « accident n’entrainant pas de risque important à l’extérieur du site » . On connaît. Généralement, c’est ce qu’on annonce. Comme Tchernobyl… Pas de problème. (Le nuage s »arrête… aux frontières françaises.)
Le nucléaire réduit l’effet de serre mais aggrave le risque… nucléaire…
« En effet, l’énergie nucléaire ne produit pas de gaz carbonique, mais elle est loin d’être propre : tous les matériaux qui servent à construire des centrales ont consommé de l’énergie avec émission de gaz polluants.
Les déchets radioactifs sont transportés d’un endroit à un autre ce qui :
– produit bel et bien du CO2
– engendre le risque de dispersion de matière radioactive dans l’environnement ce qui est nettement plus grave, tout de même !
Les propagandistes du nucléaire finissent toujours pas dire : « ça coûterait trop cher d’arrêter » ! Il faudrait leur demander à qui ? A eux, certainement.
Ah, parce que ça ne coûterait pas cher une bonne catastrophe comme au Japon ? Cancers, malformations sur plusieurs générations, maladies génétiques, toute l’agriculture française à reconsidérer, toute notre alimentation et nos terres polluées pour des générations !
« Il faudra beaucoup de temps pour pouvoir sortir du nucléaire. » oui, en effet, en cas de catastrophe aussi, il faudrait beaucoup de temps pour… s’en sortir !
« C’est faux. Il faut savoir que pour produire de l’uranium enrichi, l’industrie nucléaire a besoin d’une grande quantité d’énergie. En fait, elle s’auto-alimente avec de l’énergie nucléaire, ce qui fait augmenter la consommation française !
Si la France arrête d’exporter son énergie nucléaire, et que l’industrie nucléaire arrêtait de s’auto-alimenter avec de l’énergie nucléaire, on pourrait réduire très rapidement la production d’énergie nucléaire, beaucoup trop dangereuse. »
Le nucléaire est dans nos assiettes, dans nos biens de consommation et nos matériaux de construction
La CRIIRAD ( Commission de Recherche et d’information indépendante sur la radioactivité) dénonce depuis un moment déjà non seulement le manque de transparence en matière nucléaire, en dépit des lois pourtant passées en 2002 et inscrites dans le code de santé publique. c’est à dire l’interdiction d’ajouter des substances radioactives, des matériaux et des déchets contaminés ou susceptibles de l’être, dans les aliments, les biens de consommation et les produits de construction (cf. article R.1333-2 et 3).
Malgré cette loi, le lobby du nucléaire a réussi à faire passer le 5 mai 2009, « un arrêté interministériel a instauré une procédure de dérogations à ces interdictions, une procédure particulièrement laxiste. Cet arrêté a été publié en dépit d’un avis défavorable de l’Autorité de Sûreté Nucléaire. » (Source-CRIIRAD)Sur son site, la CRIIRAD appelle les consommateurs et les associations « à se mobiliser et à demander aux autorités le maintien des interdictions et l’abrogation de l’arrêté du 5 mai 2009. Des modèles de lettres sont à la disposition de tous ceux qui souhaitent participer à la campagne. »
CRIIRAD – Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité
Que faire ?
Il faut utiliser des énergies renouvelables. Et surtout varier les types d’énergie utilisées. Ne jamais dépendre d’une seule source et surtout pas de la plus dangereuse.
Fermer les centrales centrales pour éviter ce genre d’accident. Pour ne pas que la catastrophe japonaise soit demain un cauchemar français.
Le nucléaire : énergie propre ou nos propres bombes
Ce choix du nucléaire civil en plus n’a pas été démocratique. Et par dessus le marché n’est pas une responsabilité de l’état. On apprend, consterné, que ce qui relève de la sécurité publique, est en réalité entre les mains de privés.
Bienvenue chez AREVA, chez COGEMA, EDF etc……Eh oui, les gens qui font du profit sur le nucléaire, ce n’est pas forcément l’état, mais, on sait bien que quand il y aura une catastrophe nationale, non seulement ce sera l’ensemble des citoyens qui seront concernés, mais l’état sera mobilisé pour « réparer les pots cassés ».
Le nucléaire, pas si sûr que ça…
L’affirmation « énergie sûre », énergie propre, « normes de sécurité » est en fait : surtout de la désinformation.
Le problème avec le nucléaire, c’est qu’il suffit d’une seule catastrophe pour être contaminé pendant des centaines d’années. On ne peut rien faire contre les catastrophes naturelles, mais on peut éviter de positionner sur son territoire 39 bombes potentielles. Et même la pire des catastrophes humaines C’est la politique énergétique de l’abruti qui fonctionne au pays des Bisounours : Tout va bien; Je considère que tous les gens qui présentaient le nucléaire comme « sans risques » devraient être conduits maintenant dans la centrale au Japon avec toute leur famille. C’est inadmissible de proférer des inepties pareilles, mais ça sert les intérêts de certains évidemment.
Malgré la catastrophe en Ukraine, qui a coûté la bagatelle d’environ 600 000 à 900 000 morts, on continue à affirmer que le nucléaire, c’est propre… c’est sûr que ça nettoie, dans une certaine mesure.
Et en France la désinformation désopilante sur Tchernobyl suite à la catastrophe : « Ah, le nuage radioactif s’est arrêté aux portes de la France » et aujourd’hui inqualifiable au regard de la recrudescence des cancers de la Thyroïde… Omertà sur le sujet. Quand les scientifiques vont-ils enfin parler ?
Il est de bon ton de laisser croire que les normes de sécurité des russes laissaient à désirer, c’est bien pratique, car comme au sais, au pays des communistes, la sécurité, on ne connaît pas. Maintenant qu’une catastrophe nucléaire a lieu dans l’Empire technologique capitaliste japonais, à la pointe de la sécurité en matière de risque dans le monde, que va-t-on dire ?
Ah, j’imagine…
Une vague de 10 mètres, on ne pouvait pas prévoir… Il y a des tas de choses que « l’on ne prévoit pas ». Par exemple, on ne prévoit pas le risque d’attentat alors qu’il devrait être pris en compte, surtout quand on fricote avec la Libye et l’Iran, que l’on vend des avions à Taïwan dont on vend les plans à la Chine etc….Il faut s’attendre à une « réplique ».
On ne prévoit pas d’attaque aérienne, alors que ce cas de figure devrait être pris envisagé, on ne prévoit pas les cas de figure multiriques, alors que l’on sait que le risque sismique par exemple engendre fréquemment des incendies, des explosions. L’expérience en matière de risques des pays comme le Japon lors de la catastrophe de Kobé l’a mis en évidence, mais aussi aux USA en Californie, toutes ces expériences permettent de « gagner du temps » en matière de prévention. On sait aujourd’hui qu’en cas de risques majeurs les risques conjugués ne sont pas rares. Mais on continue à faire des normes dans des cas uniques, épurés (donc souvent insuffisants). On continue à faire des normes parasismiques sans tenir compte du risque d’incendie et d’explosion qui est fréquent etc…
Le nucléaire est la plus dangereuse des solutions énergétiques mais on ne veut pas abandonner ce type d’énergie et explorer des solutions plus durables et moins dangereuses pour le populations. Pure inconscience, bêtise ou convoitise aveugle ?
A ce professeur, qui sûr de lui, se permettait de me rire au nez quant à la sûreté de l’énergie nucléaire en France, et qui ne comprenait pas que je ne veuille pas emmener en sortie une classe dans … une usine nucléaire. Eh, bien, monsieur, allez faire un petit voyage au Japon, pour nous le confirmer, ayez le courage maintenant de vos convictions, qui, je l’espère pour vous, devraient être aussi instables que ce nuage radioactif.
Et si ce nuage avait l’amabilité de visiter en particulier votre jardin, franchement cette fois-ci, je j’organiserais bien pour vous.. une petite sortie.
La responsabilité : toujours pour les autres…
Enfin la question de la responsabilité doit être posée, car les société privées qui engrangent les profits doivent aussi être capables d’assumer la responsabilité en cas de risques. Y compris le risque sur les générations futures parce que le nucléaire touche aux générations à naître. Car la réalité est que ces gens reportent sans cesse la responsabilité du stockage et des accidents sur les autres, sans jamais assumer les suites logiques de leurs actes. Lorsque l’on stocke dans le sol, on reporte à plus tard le traitement. On « déplace » le problème. Alors qu’au lieu de déplacer des problèmes et de prendre des risques que l’on ne mesure pas. Cessons de jouer aux « apprentis sorciers » ! le principe de précaution ne doit-il pas être appliqué lorsque les vies humaines sont en jeu ? La réalité actuelle nous montre le chemin.
Publié il y a 13th March 2011 par Marie-Line Mouriesse
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