Lycée Schoelcher : il faut démolir !
L’acharnement à vouloir conserver le bâtiment du lycée Schoelcher relève du fétichisme béat devant une architecture qui fait débat et qui est loin de recueillir l’assentiment de la majorité.
La position de Monsieur Marie Jeanne est pour moi celle du bon sens. Face à une série de démarches, qui semblent en réalité plus préoccupées de questions sur le patrimoine, que de la sécurité des élèves, on reste pantois. Car enfin, il faudrait dire la vérité, c’est le Conseil Régional qui a la responsabilité de la construction des lycées et de leur rénovation. Nos enfants valent plus qu’un morceau de béton, -qui plus est-, est loin de valoriser notre paysage, et qui risque à tout moment de menacer leurs vies. On sent confusément que des questions de rivalité politique priment avant les questions sécuritaires.
Il ne faudrait pas perdre de vue que nous vivons dans une région à haut risques sismiques, et que pour cette raison, la sécurité doit primer sur les questions patrimoniales. Car si l’on parle de patrimoine, nos enfants ne seront-ils pas les vecteurs de notre culture ? Quel sens a un patrimoine si l’on perd de vue sa transmission à nos jeunes ?
Je ne crois pas que l’on doive prendre le risque de mettre nos enfants en danger. Tout cela montre bien que Monsieur Marie Jeanne, se positionne comme une personne responsable, soucieuse des personnes avant tout, désireuse de préserver les précieuses vies humaines de nos enfants.
Et si le bâtiment du lycée doit être démoli, on pourra faire le sacrifice de ce morceau de béton délabré, dont des morceaux s’effondrent parfois…. Si de nombreux illustres martiniquais ont marqué ses murs, c’est avant tout parce qu’ils étaient vivants. C’est peut-être plusieurs Césaire qui risquent d’être sous les décombres lorsque l’on s’acharne à vouloir conserver la mémoire au détriment des questions fondamentales. Et la valeur de Césaire est avant tout dans ses textes, dans son oeuvre littéraire, politique, sociale et non pas dans le bâtiment où il a exercé. Je ne doute pas une seconde que s’il fallait faire le choix entre faire prendre un risque à nos enfants et construire un nouveau lycée, Césaire lui même n’aurait pas hésité à le faire démolir.