Conclusion
Une politique durable bien menée à la Martinique pourrait transformer en profondeur la vie quotidienne de ses habitants. Certains pensent que ce genre de politique ne peut être entreprise si nous en avons les moyens, Jérémy Rifkin pourtant répond à cette préoccupation en disant : « comment pouvons nous nous permettre de ne pas l’effectuer[1] (cette transition énergétique) ?
Insérer la Martinique dans l’ère post-carbone, pour une île qui est de manière chronique paralysée par un excès de véhicules dans sa zone centrale qui est aussi une zone dynamique en terme d’activités. Ou dans ces véhicules on trouve une majorité de véhicules personnels où souvent une seule personne circule à l’intérieur. Contribuer à la fluidification de la circulation serait un facteur d’augmentation de la productivité des entreprises, et conduirait à l’amélioration de notre qualité de vie, à l’amélioration de la qualité de l’air que nous respirons.
Développer l’emploi en apportant un soutien aux petites et moyennes entreprises, mais aussi en soutenant les projets innovants, en soutenant les stratégies distribuées, les coopératives de recherche-développement, l’entreprenariat social, en soutenant prioritairement les projets à faible émissions de carbone.
Développer les énergies renouvelables pour en finir progressivement avec l’électricité produite avec des hydrocarbures, et qui est très polluante.
Inciter EDF et France-Telecom à respecter les règles européennes en matière d’enfouissement des lignes et faire pression pour que ces entreprises n’obtiennent pas de dérogations en cette matière. Les faire prendre conscience de leur responsabilité en matière de pollution visuelle qu’ils infligent aux paysages martiniquais. Dans ce même ordre d’idée, lutter contre les panneaux publicitaires polluant aussi le visuel des paysages et réfléchir à une manière propre de faire de la publicité.
Repenser notre manière de produire, conduirait à améliorer la santé des populations localement. Développer une agriculture de proximité de manière à réduire la chaîne d’approvisionnement afin de favoriser une chaîne à faible émissions de carbone.
Contribuer à améliorer nos paysages urbains, en assurant la continuité de la biosphère au coeur de nos villes, au coeur de nos lotissements.
Favoriser l’accès au logement et la mixité sociale en prévoyant dans tous les lotissements créés des logements à caractère social et des studios pour les jeunes.
Former la population à une culture de la prévention aux risques majeurs de manière à pouvoir sauver des vies humaines en cas de catastrophe notamment d’origine sismique ou cyclonique.
Voilà donc quelques idées, que j’ai pensé utile de partager dans un ouvrage gratuit, ouvert à tous, car le pouvoir latéral, c’est cela aussi, le partage !
- RIKIN (Jeremy) La 3ème révolution industrielle, p. 129. ↵