Vers une politique durable
La Martinique telle qu’elle est gérée par la Région actuelle a le mérite d’être à ses balbutiements en matière de gestion durable. Presque tout est à faire mis à part deux chantiers qui avaient été initiés par la région Martinique sous la mandature de Alfred MARIE-JEANNE (Le TCSP (2007) et le projet d’ETM (depuis 2008).
La Martinique est une espace insulaire fragile où la préservation de l’environnement est un défi dans la mesure où la biodiversité de l’île est telle que continuer en fonctionnant avec les technologies issues de la seconde révolution industrielle contribuerait à détruire les hommes et le patrimoine naturel de l’île. On oppose parfois à tord, la politique durable et la croissance économique pensant qu’une politique durable n’est possible que si la croissance permet les investissements nécessaires ; Cette approche est erronée. C’est une politique durable correctement menée qui conduit à la croissance économique et non l’inverse. A chaque fois que dans l’histoire l’homme a pu bénéficier de périodes de croissance économique, cela a correspondu à la découverte de nouvelles énergies. La première révolution industrielle est le résultat du développement de la vapeur en tant qu’énergie, la seconde révolution industrielle a été le résultat de l’exploitation du pétrole et de l’électricité et la troisième révolution industrielle sera liée au développement des énergies renouvelables (éolien, le solaire, ETM, la géothermie, l’hydrogène, l’hydraulique, les bioénergies, la pile à combustible, l’air). Les pays en voie de développement aujourd’hui voient leur croissance accélérée lorsqu’ils ont développé les énergies renouvelables.
Tant que nos responsables resteront sclérosés, figés à jamais dans une approche réactionnaire, aujourd’hui dépassée, accrochés aux énergies fossiles ou aux énergies dangereuses comme le nucléaire, ils passeront à côté d’une révolution industrielle qui les aurait conduit à une croissance historique. La France est à ce niveau est en retard. Elle s’est fait dépasser en matière d’énergies durable par . Les pays en voie de développement qui misent sur les énergies renouvelables se développent aujourd’hui de manière spectaculaire :
Lorsque la politique centralisatrice ne joue pas le rôle de l’intérêt des peuples, le progrès peut être réalisé à une échelle régionale.
La Martinique pourrait être une région-modèle en matière de développement des énergies renouvelables. Il convient pour cela de mener une politique de transition énergétique et écologique.
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Développer les EnR en Martinique
- L’espace martiniquais en riche en potentiel énergétique, et il convient de mener des études afin de déterminer quelles options seraient les plus adaptées à notre île.
- L’option de l’éolien offshore : Une idée fausse consiste à penser que les éoliennes offshore sont incompatibles avec les temps de tempête ou d’ouragan ; Deux chercheurs américains, Cristina Archer (Université du Delaware) et Mark Jacobson (Université de Stanford), ont publié une étude dans ‘Nature Climate Change’ qui montrent que de grands parcs éoliens pourraient constituer une protection alternative aux digues contre les ouragans, en plus de leur fonction principale de production d’électricité. Le Pr. Kempton a ajouté: “Nous pensons généralement (à tort) que les ouragans et les éoliennes sont incompatibles. Mais nous constatons que dans de grands ensembles, les éoliennes ont une certaine capacité à se protéger et à protéger les zones côtières des vents les plus forts.“ L’éolien offshore est une option intéressante dans la mesure où l’espace martiniquais étant restreint, l’éolien terrestre avec l’emprise sur l’espace et la nuisance du bruit, ne semble pas la meilleure option. Un parc éolien flottant peut se placer au large et ne pas affecter le tourisme ni les activités à proximité du littoral.
- le solaire photovoltaïque et thermique : ce sont deux options à developper et cela en priorité sur les bâtiments publics ; De petites centrales placées sur les toits de ces bâtiment pourraient être redistribuées au réseau et constituer un apport non négligeable en énergie non fossile.
- L’ETM (Energie thermique des mers) est à envisager. Nous serions ainsi pionnier en la matière.
- La géothermie également, c’est une option exploitée à Bouillante en Guadeloupe.
- La biomasse, certes, est adaptée aux milieux tropicaus, mais c’est l’option la plus polluante.
- L’hydraulique pourrait être envisagée mais uniquement en concertation avec les populations car là aussi l’emprise sur l’espace suppose consensus sur le lieu.
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Assurer la continuité de la biosphère
Par ailleurs le développement urbain auquel nous assistons tous, condamnant les martiniquais à habiter un espace urbain sur l’eau, nous oblige non pas à réaliser des « couloirs de végétation » comme j’ai pu entendre, mais à insérer la biodiversité à l’intérieur même des villes, afin de recréer la continuité de la biosphère (imposer des toits verts sur les toits en terrasse, faire de petits jardins à l’intérieur de la ville et des murs végétalisés).
Favoriser la mixité sociale.
La mixité sociale doit être intégrée dans les projets immobiliser en insérant des logements sociaux et des studios dans tous les projets immobiliers.
Contribuer à la réduction des flux pendulaires