3 Chapitre 3 : ABBA, ABDIAS

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ABBA
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(syr., père). Plusieurs mots hébreux ont été conservés par les auteurs du Nouveau Testament, quoiqu’ils écrivissent en grec; tels sont Abba, Hosanna, Sabbat, Alléluia, etc.: d’où l’on peut conclure que ces mots exprimaient des idées difficiles à rendre dans une autre langue. C’est ainsi que le mot Abba ne
répond pas simplement à l’idée de père, mais il renferme encore ce quelque chose de tendre et de familier qui se trouve dans l’expression d’amour et de confiance d’un petit enfant envers ses parents. Au plus fort de ses souffrances en Gethsémané, notre Sauveur s’adresse au Père en l’appelant Abba, Père, Marc 14:36.

Et saint Paul voulant faire comprendre aux Romains les glorieux privilèges qui sont attachés à leur nouvelle qualité de membres de l’Église chrétienne, leur dit qu’ils ont reçu l’esprit d’adoption par lequel ils crient «Abba, Père», c’est-à-dire qu’ils sont avec lui dans les relations les plus intimes; Romains 8:15; cf. Galates 4:6.

— On a fait la remarque bien juste que dans toutes les langues les premiers bégaiements des enfants ont une étonnante ressemblance avec l’Abba des Hébreux.

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ABDIAS


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(serviteur de l’Éternel) (avant J.-C. 904).
1. Intendant d’Achab roi d’Israël, au temps d’Élie. Pendant que la méchante Jézabel exterminait les prophètes, cet homme pieux préserva de la mort cent d’entre eux, qu’il cacha dans deux cavernes et qu’il nourrit secrètement aussi longtemps que dura la persécution. Plus tard, il entra comme serviteur dans la maison d’Achab, qui lui accorda, sinon son affection, du moins sa confiance. Pendant que la famine prédite par Élie désolait le pays, Abdias fut envoyé par son maître pour chercher auprès des sources et des fontaines un peu d’herbe pour les chevaux du roi. Dans une de ses courses il rencontra Élie, qui
voulut l’envoyer auprès d’Achab pour lui annoncer son arrivée. Abdias craignant que, pendant qu’il ferait son message, Élie ne fût transporté ailleurs, et lui-même mis à mort pour avoir trompé ce roi cruel, hésita d’abord à se charger d’une mission aussi dangereuse; mais le prophète l’ayant rassuré, Abdias se rendit auprès d’Achab et lui raconta son entrevue. Cet homme fut sans doute un des 7,000 qui ne fléchirent point le genou devant Bahal; mais on n’a pas d’autres détails sur sa vie. Quelques-uns l’identifient avec celui des petits prophètes qui porte ce nom; d’autres ajoutent qu’il était l’époux de la Sunamite chez laquelle logeait Élisée, et que c’est lui qui fut le troisième centenier envoyé par Achazia pour se saisir d’Élie au mont Carmel; mais ces traditions ne reposent sur aucun fondement solide.


2. Abdias, le quatrième des petits prophètes, et l’auteur du livre le plus court de l’Ancien Testament.

Son nom revient fréquemment dans les Chroniques, mais avec des détails trop vagues pour que l’on puisse y reconnaître le prophète. On ne sait rien de sa famille ni de son histoire; l’époque même à laquelle il vécut est incertaine. On s’accorde généralement à penser qu’il prophétisa entre la prise de Jérusalem (587 avant J.-C.) et la destruction des Iduméens par Nébucadnetsar (583). Il aurait donc été contemporain de Jérémie, qui semble avoir répété et reproduit une partie de ses prophéties; cf. Jérémie 49:14-16,7-10; et Abdias 1-9.

— Les seize premiers versets annoncent la destruction des Édomites, à cause de leur orgueil, de la joie maligne qu’ils témoignèrent lors de la chute de Jérusalem, et de leur lâcheté à augmenter les malheurs des vaincus en cherchant à en faire leur profit. Depuis le verset 17, le prophète annonce le rétablissement d’Israël et le relèvement de Jacob. Luther fait remarquer que ce livre est particulièrement consolant pour
ceux qui ont, comme les Israélites, à gémir de la haine ou des insultes de leurs proches. Les oracles d’Abdias s’accomplirent probablement en partie sous Nébucadnetsar qui, cinq ans environ après la prise de Jérusalem, se leva contre les nations limitrophes de la Judée; en partie sous les Maccabées.

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