108 Chapitre 40 : Neuvaine Notre Dame du Perpétuel Secours Patronne d’Haiti

Neuvaine Notre Dame du Perpétuel Secours Patronne d’Haiti et de notre Province

Neuvaine à Notre-Dame du Perpétuel Secours

du 18 au 26 juin 2021

 

Introduction

La Neuvaine qui nous prépare à célébrer notre Patronne, Notre-Dame du Perpétuel Secours, se déroule dans un contexte très particulier, mêlé de peur de l’insécurité et de la maladie,  peur de la mort pour soi ou de la perte d’un être cher, mêlé d’angoisse à savoir de quoi demain sera-t-il fait et que pourrons-nous faire demain, mêlé aussi de la tristesse et le deuil dans nos familles de sang et dans notre grande Famille salésienne. Pourtant, dans l’espérance et l’optimisme qui nous caractérisent comme filles de grands Saints, nous célébrons cette neuvaine en remerciant notre Provinciale, Sœur Aline Nicolas pour son sexennat de service et nous accueillons notre nouvelle Provinciale, Sœur Altagrâce Mathias pour un nouveau service. A ces intentions citées plus haut, aux intentions de nos deux Provinciales, prions par l’intercession de notre Mère, toujours prête à nous secourir en toutes circonstances. Et comme la Mère Générale nous le demande dans sa Circulaire 1008, intensifions notre chapelet pour le prochain Chapitre Général.

 

Chaque jour de la Neuvaine, nous ferons :

Une brève lecture : Le 18, L’Eglise et Marie et du 19 au 26 : Extraits d’une homélie du pape François pour une fête de Notre-Dame de Guadalupe où il loue la foi et l’espérance de Marie.

Le Chapelet

La Litanie du Perpétuel Secours.

La prière de la Neuvaine.

Neuvième jour (26):    Et n’ayons pas peur de sortir regarder les autres avec ce même regard. Un regard qui fait de nous des frères et des sœurs. Nous le fai­sons parce que, nous savons que notre mère est là, nous savons que nous sommes sous son ombre et sa protection, qu’elle est la source de notre joie, que nous sommes entre ses bras.

(cf. Nicam Mopohua, 119 : « No estoy aquí yo, que soy tu madre ? ¿No estás bajo mi sombra y resguardo ? ¿No soy yo la fuente de tu alegría ? ¿No estás en el hueco de mi manto, en el cruce de mis brazos ? ¿Tienes necesidad de alguna otra cosa ? »).

Donne-nous la paix et le blé, No­tre-Dame et Enfant,
une patrie qui unisse la maison, l’église et l’école,
un pain qui soit pour tous et une foi qui soit ardente
à travers tes mains jointes, tes yeux d’étoile. Amen

Litanies de Notre-Dame du Perpétuel Secours

Seigneur, ayez pitié de nous !

Jésus-Christ, ayez pitié de nous !

Seigneur, ayez pitié de nous !

Jésus-Christ, écoutez-nous.

Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous !

Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous !

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous !

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous !

 

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

Mère du Christ, priez pour nous.

Reine conçue sans péché, priez pour nous.

Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous.

Notre-Dame du Perpétuel-Secours, priez pour nous.

O Mère du Perpétuel-Secours, dont le nom inspire la confiance, venez à notre secours, ô charitable Mère.

Pour que nous puissions aimer Dieu de tout notre cœur, …

Pour que nous nous conformions en toute choses à la Volonté de Dieu et à Celle de Votre Divin Fils, venez à notre secours, ô charitable Mère.

Pour que nous puissions déjouer les pièges du Malin, …

Pour que nous nous souvenions toujours de nos derniers moments, …

Pour que nous nous approchions toujours des Sacrements avec ferveur, …

Pour que nous évitions toute occasion de pécher, …

Pour que nous ne négligions jamais la prière, …

Pour que nous n’oublions jamais de Vous invoquer dans les moments de tentation…

Pour que nous soyons toujours victorieux des tentations du Malin, …

Pour que nous pardonnions généreusement à tous nos ennemis, …

Pour que nous ne puissions jamais commettre de péché mortel, …

Pour que nous évitions toute mauvaise fréquentation, …

Pour que nous puissions être fortifiés dans notre inconstance, …

Pour que nous ne puissions jamais remettre notre conversion quotidienne, …

Pour que nous combattions nos mauvaises habitudes avec zèle, …

Pour que nous Vous aimions toujours plus, …

Pour que nous portions notre prochain à Vous aimer, à Vous servir et à Vous invoquer…

Pour que nous vivions et que nous mourions dans l’amitié de Dieu, …

Dans tous les besoins de l’âme et du corps, …

Dans notre pauvreté et dans notre détresse, …

Dans les persécutions et les moments d’abandon, …

Dans les moments ou notre esprit souffrira, …

Dans les périodes de guerre, de famine et d’épidémie, …

Dans toutes les occasions de pécher, …

Quand nous sommes assaillis par les forces du Mal, …

Quand nous succombons aux tentations de ce monde, …

Quand nous luttons contre les mauvais penchants de notre nature corrompue, …

Quand nous sommes tentés contre la sainte vertu de pureté, …

Quand la mort sera proche, …

Quand nous perdrons nos sens, …

Au moment de notre départ de ce monde, pour que nous ne soyons pas remplis de crainte et de terreur, venez à notre secours, ô charitable Mère…

Au moment de la mort, quand le mauvais essaiera de plonger mon esprit dans le désespoir, venez à notre secours, ô charitable Mère…

Au moment où le Prêtre nous donnera la dernière absolution et la dernière bénédiction, venez à notre secours, ô charitable Mère….

Quand nos amis et nos relations, entoureront notre lit avec compassion pour invoquer sur nous la clémence de Votre Nom, …

Quand ce monde disparaîtra de notre vue et que notre cœur cessera de battre pour toujours, venez à notre secours, ô charitable Mère…

Pour que nous remettions notre âme entre les mains du Créateur, …

Quand notre âme paraîtra devant le Souverain Juge, …

Lorsque la sentence irrévocable sera prononcée, …

Quand nous serons en Purgatoire et que nous soupirerons après la vision de Dieu…

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,

pardonnez-nous, Seigneur !

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,

exaucez-nous, Seigneur !

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,

ayez pitié de nous !

 

V./ : Priez pour nous, ô Mère du Perpétuel-Secours.

R./ : Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

Prions :

O Dieu tout-puissant et miséricordieux, qui, en vue de secourir la race humaine, avez voulu que la Bienheureuse Vierge Marie devienne la Mère de Votre Fils unique, accordez-nous par Son intercession, nous Vous en supplions, de toujours éviter la contagion du péché pour que nous Vous servions toujours avec un cœur pur. Nous Vous le demandons, par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il !

Prière de la Neuvaine pour chaque jour

Neuvième jour (26): O Mère du Perpétuel Secours, me voici arrivé au terme de cette neuvaine où, chaque jour, je suis venu me prosterner à vos pieds. Aujourd’hui plus que jamais, ma supplication monte vers vous, ardente et confiante. Je ne puis en douter, vous avez entendu le cri de ma prière : vous m’accorderez ce que je sollicite, ou une grâce plus précieuse encore. Par votre Fils crucifié pour nous, par vos douleurs unies aux siennes, par votre amour miséricordieux, par votre titre de Mère du Perpétuel secours, exaucez-moi si telle est la volonté de Dieu ! O ma Mère, ma confiance est si grande que, dès à présent, je vous dis merci ! Merci pour les grâces du passé ; merci pour celles que j’attends de votre inépuisable amour ! O Mère secourable, comme Jésus vous a donnée à nous, maintenant donnez-nous Jésus pour toujours, car c’est Lui la Grâce des grâces !

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, Souvenez-vous.

 

Lecture du Huitième jour (25)

Parce qu’elle a cru, Marie a aimé ; parce qu’elle est servante du Seigneur, elle est servante de ses frères. Célébrer la mémoire de Marie, c’est célébrer le fait que nous, comme elle, nous soyons invités à sortir et à aller à la rencontre des autres avec son même regard, avec ses mêmes entrailles de miséricorde, avec les mêmes gestes qu’elle. La contempler, c’est sentir la puissante invitation à imiter sa foi. Sa présence nous conduit à la réconciliation, en nous don­nant la force de créer des liens sur notre terre latino-américaine bénie, en disant « oui » à la vie et « non » à tout type d’indifférence, d’exclusion, de rejet des peuples ou de personnes.

 

Prière du Huitième jour (25): O Mère du Perpétuel Secours, un sentiment de crainte me serre parfois le cœur. En effet, lorsque je songe à ma misère, je me trouve audacieux d’oser m’adresser à vous et d’implorer vos faveurs. Cependant, votre douce image semble me dire : « Confiance, mon enfant ! Ne suis-je pas la Mère de la miséricorde qui cherche, non des mérites à récompenser, mais des maux à guérir ? Mon titre de Mère du Perpétuel Secours ne proclame-t-il pas que Dieu m’envoie vers vous pour vous soulager en son Nom de toutes vos misères ? » C’est donc à votre clémence que je fais appel aujourd’hui, ô Marie. Ma confiance repose toute entière sur votre indulgente et compatissante bonté. A vous de me protéger, de me secourir, de me consoler de la manière que vous savez le mieux. !

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, Souvenez-vous.

 

Lecture du Septième jour (24)  Regarder Marie signifie se rappeler que la visite du Seigneur passe toujours à travers ceux qui réussissent à faire en sorte que sa Parole « devienne chair », qui cherchent à incarner la vie de Dieu dans leurs propres entrailles, en devenant des signes vivants de sa miséricorde.

Célébrer la mémoire de Marie, c’est affirmer contre tout pronostic que « dans le cœur et la vie de nos peuples bat un fort sens d’espérance, malgré des conditions de vie qui semblent aller contre toute espérance » (Ve Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes. Document d’Aparecida, 29 juin 2007, n. 536)

Prière du Septième jour (24): O Mère du Perpétuel Secours, vous êtes la Médiatrice de toute grâce. Oui, vous êtes la trésorière du Bon Dieu qui veut que toute grâce passe par vos mains avant de nous être donnée. Votre image me rappelle que vous êtes la Mère de Jésus, la Mère des douleurs, et que vous êtes ma Mère. Mère de Jésus, vous êtes si intimement unie au Cœur de votre Fils. Mère des douleurs, vos souffrances, unies à celles de Jésus, ont coopéré à notre salut. Mère des hommes, vous avez accepté de nous venir en aide. Oui, je le sais, une âme fidèle à vous invoquer est sûre de votre protection et une âme protégée par vous ne peut se perdre. C’est donc avec assurance que j’ai recours à vous. Obtenez-moi, à votre ressemblance, la fidélité dans le service des intérêts de Dieu. Obtenez-moi aussi la faveur que, durant cette neuvaine, je sollicite de votre maternelle tendresse. !

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, Souvenez-vous.

 

Lecture du Sixième jour (23):   Devant toutes ces situations, nous devons ainsi tous dire avec Élisabeth : « Bienheureuse celle qui a cru » et apprendre de cette foi forte et serviable qui a caractérisé et qui caractérise notre Mère.

Célébrer Marie est, en premier lieu, faire mémoire de notre mère, faire mémoire du fait que nous ne sommes pas et ne serons jamais un peuple orphelin. Nous avons une Mère ! Et là où est la mère, il y a toujours une présence et un goût de maison. Là où est la mère, les frères peuvent se disputer, mais le sens de l’unité triomphera toujours. Là où est la mère, la lutte pour la fraternité ne manquera pas. Cela m’a toujours impressionné de voir, chez différents peuples d’Amérique latine, ces mères qui luttaient, souvent seules, et qui réussissaient à éduquer leurs enfants. Marie est ainsi. Marie est ainsi avec nous, nous sommes ses enfants: une femme qui lutte face à la société de la méfiance et de l’aveuglement, face à la société de l’indolence et de la dispersion ; une femme qui lutte pour renforcer la joie de l’Évangile. Une femme qui lutte pour donner « chair » à l’Évangile.

 

Prière pour le Sixième jour (23): O Mère du Perpétuel Secours, parce que vous êtes bonne et que vous êtes notre Mère, la souffrance vous a faite compatissante à nos peines. Cette compassion à notre égard, je la vois dans vos yeux empreints d’une pitié attendrie. Ils se fixent moins sur votre divin Fils que sur vos pauvres enfants de la terre. Qu’il est doux à l’âme accablée de rencontrer un cœur ami qui sache compatir ! mais quand ce cœur est celui d’une mère, et d’une mère telle que vous, c’est l’une des plus grandes consolations de la vie. A vos pieds, je viens donc reprendre courage, ô Mère compatissante ! Je suis sûr que vous n’abandonnerez pas votre enfant. Ecoutez le cri de ma misère. Dites à mon âme la parole qui console et accordez-moi la faveur que j’implore de votre bonté. !

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, Souvenez-vous.

Lecture du Cinquième jour (22): Comme il est difficile de se vanter de la société du bien-être quand nous voyons que notre cher continent américain s’est habitué à voir des milliers et des milliers d’enfants et de jeunes de la rue, qui mendient et dorment dans les gares fer­roviaires, dans les souterrains du métro ou là où ils parviennent à trouver une place. Des enfants et des jeunes exploités dans des travaux clandestins et contraints à trouver une pièce de monnaie aux carrefours des rues, nettoyant les pare-brise de nos voitures et qui sentent qu’il n’y a pas de place pour eux dans le « train de la vie ». Et combien de familles continuent d’être marquées par la douleur de voir leurs enfants victimes des marchands de la mort. Comme il est dur de voir que nous avons normalisé l’exclusion de nos personnes âgées en les obligeant à vivre dans la solitude, simplement parce qu’elles ne sont pas productives, ou de voir – comme l’ont bien dit les évêques à Aparecida – « la situation précaire qui affecte la dignité de nos femmes. Quelques-unes, depuis leur enfance et leur adolescence, sont soumises à de multiples formes de violence, chez elles ou hors de leur maison » (Ve Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes. Document d’Aparecida, n. 48). Ce sont des situations qui peuvent nous paralyser, qui peuvent nous faire douter de notre foi et spécialement de notre espérance, de notre manière de regarder et d’affronter l’avenir.

Prière du Cinquième jour (22): O Mère du Perpétuel Secours, je trouve en votre sainte image un autre motif d’espérer en votre bonté. Vous vous y montrez aussi la Mère des douleurs. Celui que vous étreignez dans vos bras, c’est Jésus, crucifié dans son cœur avant de l’être dans sa chair. Déjà lui sont représentés les instruments de la passion et vous souffrez avec lui à cette vue prophétique. Comme vous, ô Marie, je compatis aux souffrances de votre Fils et, comme lui, je compatis aux vôtres. Ma compassion est d’autant plus vive que ce sont nos péchés qui, en clouant Jésus à la croix, ont torturé votre âme si aimante. Aujourd’hui, c’est au nom de vos douleurs que je vous prie. Donnez-moi la contrition de tous mes péchés et le courage de les éviter désormais. Daignez aussi agréer favorablement la requête que je vous adresse dans cette neuvaine. !

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, Souvenez-vous.

 

Lecture du Quatrième jour (21)  La société que nous construisons pour nos enfants est de plus en plus marquée par des signes de division et de fragmentation, en laissant beaucoup de personnes « hors-jeu », en particulier celles qui ont des difficultés à réunir le minimum indispensable pour mener leur vie dans la dignité. C’est une société qui aime se vanter de ses progrès scientifiques et technologiques, mais qui est devenue aveugle et insensible devant les milliers de visages qui restent en arrière sur le chemin, exclus par l’orgueil aveuglant d’un petit nombre. Une société qui finit par créer une culture de la désillusion, du désenchantement et de la frustration chez un très grand nombre de nos frères ; et aussi, d’angoisse chez tant d’autres qui éprouvent des difficultés pour ne pas rester en dehors du chemin.

Il semblerait que, sans nous en rendre compte, nous nous soyons habitués à vivre dans la «société de la méfiance » avec tout ce que cela comporte pour notre présent et en particulier pour notre avenir ; une méfiance qui, petit à petit, engendre des états d’indolence et de dispersion.

Prière du Quatrième jour (21): O Mère du Perpétuel Secours, votre maternel regard réconforte nos cœurs inquiets et blessés. Vous nous apparaissez comme la Tige sacrée sur laquelle s’épanouit la Fleur de toute pureté et de toute vertu, votre Jésus, notre Dieu. Nous L’offrant ainsi par vos mains maternelles, nos cœurs s’ouvrent plus largement à sa venue et à ses desseins sur nous. Sur votre front brille une étoile radieuse. N’êtes-vous pas, en effet, « L’Etoile du matin » qui nous annonce le jour du salut et de la rédemption ? N’êtes-vous pas celle qui nous rappelez la promesse évangélique du jour sans déclin et de l’éternité bienheureuse ? N’êtes-vous pas aussi « L’Etoile de la mer » qui fait rayonner l’espoir au sein des plus noires tempêtes ? O Mère très aimable, comme vous nous rendez léger le fardeau du devoir, et doux le joug de Jésus-Christ ! Aussi, votre souvenir me met de la joie au cœur et l’évocation de votre nom ramène de la paix dans mon âme inquiète. Laissez-moi vous redire toujours : O Mère si digne d’être aimée, je vous aime ! Par vous et avec vous, j’aime votre divin Fils ! O sainte Mère d’espérance, exaucez-moi !

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, Souvenez-vous.

Lecture du Troisième jour (20) : Avec Élisabeth, nous voulons nous aussi la oindre et la saluer aujourd’hui en disant : « Bienheureuse celle qui a cru » et qui continue de croire « en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur » (v. 45). Marie est ainsi l’icône du disciple, de la femme croyante et priante qui sait accompagner et encourager notre foi et notre espérance dans les différentes étapes que nous devons traverser. En Marie, nous avons le fidèle reflet « non pas d’une foi poétiquement édulcorée, mais d’une foi forte, surtout à une époque où se brisent les doux enchantements des choses et où les contradictions entrent partout en conflit » (R. Guardini, Le Seigneur, Méditations sur la vie de Jésus).

Et nous devrons certainement apprendre de cette foi forte et serviable qui caractérise notre Mère ; apprendre de cette foi qui sait entrer dans l’histoire pour être sel et lumière dans nos vies et dans la société.

Prière du Troisième jour (20) : O Mère du Perpétuel Secours, j’aime à contempler votre image bénie. Elle me parle ave éloquence de toutes vos grandeurs. A droite, j’y vois l’archange Gabriel, le divin Ambassadeur qui vous salua du titre absolument unique de « Pleine de grâce ». A gauche, j’y vois l’archange Michel dont la présence nous rappelle que vous commandez à toutes les milices célestes. En votre main droite, vous tenez les mains du Roi des rois. Tout cela me rappelle que vous êtes la Femme bénie entre toutes les femmes, le plus bel ornement de l’univers, la créature jugée seule digne de devenir la Mère du Verbe incarné. Vous êtes l’Immaculée, la Toute-Sainte, le chef-d’œuvre du Très-Haut. Vous êtes la Reine de la terre et des cieux, le grand honneur de notre humanité. O Mère admirable, loin de m’effrayer, votre incomparable grandeur ne fait qu’augmenter ma confiance : si Dieu, dans sa bonté, vous a faite si sainte et si puissante, c’est pour notre salut, et si vous vous réjouissez de vos privilèges, c’est qu’ils vous permettent de mieux nous secourir. O Mère incomparable, accordez-moi la grâce que je sollicite de votre maternelle tendresse.

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, Souvenez-vous.

 

 

Deuxième jour (19): « Heureuse celle qui a cru » (Lc 1, 45): c’est par ces paroles qu’Élisabeth bé­nit la présence de Marie dans sa maison. Des paroles qui naissent de son sein, de ses entrailles ; des paroles qui réussissent à faire écho à tout ce dont elle a fait l’expérience avec la visite de sa cousine : « Dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru » (Lc 1, 44-45).

Dieu nous rend visite dans les entrailles d’une femme, en touchant les entrailles d’une autre femme par un chant de bénédiction et de louange, avec un chant de joie. La scène évangélique porte en elle tout le dynamisme de la visite de Dieu : quand Dieu vient à notre rencontre, il touche nos entrailles, il met en mouvement ce que nous sommes, au point de transformer toute notre vie en une louange et une bénédiction. Quand Dieu nous rend visite, il nous laisse sans repos, avec la saine inquiétude de ceux qui se sentent invités à annoncer qu’il vit et qu’il est au milieu de son peuple. C’est ainsi que nous voyons en Marie, la première disciple et missionnaire, la nouvelle arche de l’alliance qui, loin de demeurer dans un lieu réservé dans nos temples, sort rendre visite et accompagne par sa présence la gestation de Jean. C’est aussi ce qu’elle fait chaque jour, elle court pour servir et accompagner le peuple qui est dans une gestation douloureuse, en devenant sa Mère et celle de tous les peuples.

Deuxième jour (19): O Mère du Perpétuel Secours, en cet enfant Jésus encore tout faible que vous serrez contre votre cœur, vous ne voyez pas seulement le Fils de Dieu, votre Fils, mais aussi tous les hommes devenus, par la volonté de Dieu et par votre acceptation à Nazareth et au Golgotha, vos véritables enfants. Vous n’oubliez pas la parole de votre Fils au Calvaire qui, considérant son disciple Jean et nous tous en lui, vous a dit : « Voici ton fils ! » (Jn 19, 26). O ma Mère, avec cette simplicité d’un fils malheureux, je viens vous dire combien je souffre et suis tenté de désespérer. Cependant, je sais que je suis votre enfant et que vous écoutez toutes nos prières. O ma Mère, vous connaissez ma demande : exauce-la pour la plus grande gloire de votre Fils, mon Seigneur !

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, Souvenez-vous.

 

Lecture du Premier jour (18) : L’Eglise et Marie

L’unité du Nouveau et de l’Ancien Testament invite à reconnaître de la place de Marie, mère de Jésus, dans l’œuvre du salut, renvoie à la vie du peuple de Dieu en son intégralité. La présentation de Marie que donnent les écrits néotestamentaires se nourrit de la lecture de l’Ancien Testament ; elle se réfère tout autant à ce que la grâce du Christ donne aux croyants de tous temps et de tous lieux de recevoir et de déployer. Puisque Marie est la croyante en qui éclot pleinement la foi d’Abraham et des pères, l’Eglise se doit de reconnaître en elle la plénitude de l’expérience et de la foi et de la grâce qu’elle fait à travers les siècles. Les dogmes de l’Eglise à propos de Marie ne naissent évidemment pas d’une enquête historique visant à reconstituer ce que Marie disait ou pensait d’elle-même et pas davantage sur l’opinion des Apôtres ou de quelque autre contemporain ; ils naissent de la reconnaissance par l’Eglise de l’œuvre de Dieu en elle et à travers elle, de l’expérience de la grâce qui brille dans les saints de tous genres, aussi bien les martyres que les vierges, les pasteurs et les docteurs que les héros de la charité, les consacrés que les laïcs. La sainteté ainsi vécue au long de l’histoire porte bien sûr des traits que l’historien peut repérer et analyser ; elle n’en est pas moins aussi et plus fondamentalement le fruit de l’œuvre de Dieu en chacun, et ces voies mystérieuses de l’Esprit ne sont vraiment connaissables que selon une logique spirituelle qui suppose la foi.

Cette simple remarque jointe à la précédente permet de comprendre que l’Eglise a, en raison de sa foi, autre chose à dire sur Marie que ce que l’historien le plus honnête et consciencieux peut avancer. Elle permet au croyant de faire un pas supplémentaire en reconnaissant en Marie une œuvre singulière de la grâce, liée au choix de Dieu et à la mission particulière qui lui est confiée. Sur ce point, catholiques et protestants ne sont pas d’accord, il faut en être conscient, un travail d’explicitation et de recherche est encore nécessaire, mais la différence ne tient pas seulement à ce qui peut ou ne peut pas être affirmé de Marie, elle vient beaucoup plus largement de la compréhension de la vie de grâce et de l’action de l’Esprit-Saint.

Premier jour (18) : O Mère du Perpétuel Secours, que j’aime à venir prier au pied de votre image miraculeuse ! Elle éveille en moi les sentiments de la confiance la plus vive et la plus filiale. Vous tenez entre vos bras Jésus, mon Sauveur et mon Dieu. Il est le Tout-Puissant, le Maître absolu de la vie et de la mort, le Dispensateur souverain de tout bien et de toute grâce. Et vous êtes sa Mère ! Vous avez donc tout droit pour le prier et tout droit pour en être exaucée. Il a d’ailleurs souvent prouvé, à nous autres pécheurs, qu’il ne savait et ne voulait rien vous refuser. Je m’adresse donc à votre toute-puissante intercession, ô Mère de Jésus, et vous supplie de m’accorder pendant cette neuvaine la grâce … [désigner ici l’intention de la neuvaine]. Je viens vous prier avec une confiance totale, persuadé que vous ne cessez jamais vous-même de prier pour vos enfants, et donc aussi pour moi.

 

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père, Souvenez-vous.

Licence

ECOLE BIBLIQUE CBNDF© par campionpierre. Tous droits réservés.

Partagez ce livre