L’église et la lutte contre la pauvreté en Haïti invite les leaders religieux à conjuguer leurs efforts en vue de réduire la pauvreté à son plus bas niveau dans la société haïtienne en général et au sein de l’église en particulier. La lecture de cet ouvrage devrait permettre aux lecteurs, qu’ils soient chrétiens ou non, de comprendre la pauvreté du point de vue séculier et biblique et de développer, par ailleurs, une attitude chrétienne face à ce fléau (Psaume 12 :5). En s’appuyant sur l’analyse du concept de développement, les lecteurs devraient être aptes à faire montre des attitudes qui encouragent et qui facilitent le progrès dans la société haïtienne. Tout cela les amènera à développer des traits de caractère qui feront d’eux des chrétiens authentiques, c’est-à-dire prêts à jouer leur rôle de sel et de lumière dans un monde en dévolution (Galates 5 :22).

Tout bien analysé, il est important de souligner l’un des aspects que tout leader averti devra aussi prendre en compte : la question de la place que les enfants sont appelés à occuper au sein de l’institution religieuse (Proverbes 22 :6). Une telle question implique aussi le développement d’une infrastructure psycho-éducative favorisant le développement holistique des enfants, des jeunes et des adultes évoluant au sein de l’église (Luc 2 :52; Luc 4 :18-19; 1 Thessaloniciens 5 :23). Un autre aspect central que tout leader religieux se doit de promouvoir, à travers sa parole et ses actions, concerne les valeurs comme la rationalité, l’égalité, l’équité et une vision futuriste parmi les membres de la communauté ecclésiale. Mais tout cela nécessite, a priori, qu’il entreprenne un travail de formation personnelle (Romains 12 : 1-3), travail qui est la condition sine qua non du changement espéré du comportement d’autrui (1 Timothée 4 :12).

Donc, le changement souhaité pour Haïti doit commencer par une transformation chez les leaders (Amos 8 :11; Romains 12 :2). Si ces derniers ne sont pas transformés, il sera aussi difficile pour les familles haïtiennes de se transformer et d’afficher des comportements qui impactent tout le reste de la société (Matthieu 5 :13). En conséquence, le livre invite ces acteurs de la vie religieuse, y compris les fidèles, à s’engager au préalable dans un processus de transformation spirituelle personnelle qui inclut : la lecture, l’application et l’enseignement de la Parole de Dieu (Esdras 7 :10).

Finalement, la lutte contre la pauvreté passera par l’exercice d’un ministère ecclésial et pastoral efficace. Pour y parvenir, le Pasteur en chair de l’église locale, pour sa part, doit faire preuve de maturité spirituelle, ministérielle et relationnelle. L’institution ecclésiale, de son côté, doit rester fidèle à sa mission (Matthieu 28 : 18-20), demeurer pure et sainte, développer les dons spirituels (1 Corinthiens 12; 1 Corinthiens 14) et les dons de ministère (Éphésiens 4 :11), garder l’unité (Psaume 133), s’efforcer à produire des fruits de l’Esprit (Galates 5 :22), entretenir la flamme de l’Esprit (Romains 12 :11; Éphésiens 4 :30; 1 Thessaloniciens 5 :19; 2 Timothée 1 :6-7), de la Parole de Dieu (Psaume 119 :11, 105), de l’amour de Dieu (1 Jean 4 :7-19), de l’adoration et de la louange (Psaume 22 :3; 1 Corinthiens 3 :16; Apocalypse 5 :12), de l’amour pour les perdus (Romains 13 :8) et garder l’onction (Psaume 51 :13; Luc 4 :1, 18; Jean 14 :16-17; 1 Jean 2 :27).

Tout ce long travail ne peut que concourir à éradiquer la pauvreté chronique qui ronge le pays depuis sa création. Oui, le développement d’Haïti est possible ! L’église locale a son rôle à jouer qui n’est autre que celui de sel et de lumière à la gloire de Dieu.