Cyrille CÔTÉ

Ce 14 novembre 1949

NOM- L’ENTRAIDE MISSIONNAIRE CANADIENNE  (l’E.M.C.) ou L’OEUVRE CANADIENNE DES MISSIONS (l’O.M.C.)

BUT- Ouvrir progressivement divers centres où les missionnaires canadiens pourront trouver ACCUEIL, renseignements, service médical, service financier, centres d’approvisionnements, facilités d’achat, etc., bref tout ce qui est de nature à favoriser les voyages et l’équipement des missionnaires, surtout de ceux qui sont isolés.

FORMATION DE L’E.M.C. (ou de l’O.C.M.)

1. Trouver un organisme missionnaire déjà existant qui se chargerait de cette création, laquelle aurait ensuite son autonomie et un caractère vraiment « catholique », intercommu­nautaire, national.

À qui s’adresser?

Les Missions Étrangères de Pont-Viau
Une communauté missionnaire bien structurée; laquelle?
L’Union missionnaire du clergé?
Le Centre missionnaire de l’Université d’Ottawa?

2. On déniche un organisateur qui s’adjoindra des membres de milieux différents pour constituer un Comité Provisoire pour élaborer un Projet; s’il y a lieu, consulter l’Épiscopat, puis les Provinciaux des Instituts missionnaires sur l’opportunité de cette fondation, ses modalités d’exercice, les priant d’adjoindre au Comité provisoire un membre de leur Congrégation. On commencerait par les communautés d’hommes.

3. Un Comité, général composé des représentants des Provinciaux étudie le projet de constitutions qui pourrait s’inspirer des idées suivantes :

a) Création, à Montréal, d’un service central de RENSEIGNEMENTS qui réunirait une documentation précise et tenue à jour sur : la situation politique et religieuse des pays de mission; – les conditions d’admission dans ces pays; – les qualités particulières requises pour tel ou tel lieu; – les adresses des autorités civiles, ecclésiastiques et autres nécessaires en ces divers pays; – les communautés canadiennes et autres existant dans ces pays; – les moyens de communications; lignes aériennes, océaniques, agences de voyages, tarifs, etc. (Nota : cette documentation serait tenue à jour et complétée par des entrevues avec les missionnaires revenant au pays.)

b) Avec le temps, cet organisme [publierait] un documentaire confidentiel pour renseigner les Provinciaux et les Procureurs des missions sur les questions missionnaires; ces derniers feraient de même pour enrichir le centre de documentation.

c) Création, à Montréal, d’un CENTRE MÉDICAL qui dirigerait les missionnaires vers des médecins compétents, sympathiques. exigeant un prix modéré.

d) À Montréal, Ottawa (et Québec?) organisation d’un centre monétaire pour faciliter les transferts de valeurs, l’envoi des marchandises, l’obtention des permis requis, etc.

e) À Ottawa, maintenir un intermédiaire diplomate et influent, bien au fait des questions de passe-ports (sic), des visas, des lettres de recommandation… auprès du Gouvernement, des ambassades, des organismes nationaux d’aide aux nôtres.

f) Dans les grands ports d’embarquement s’établirait peu à peu un service d’accueil des missionnaires avec service de renseignements : médecins, hôpitaux, maisons canadiennes, approvisionnements, etc. Au début, ce service pourrait être demandé à une Procure des missions déjà existante.

4. FINANCEMENT – Les dépenses de ces centres seraient réparties entre les divers Instituts missionnaires suivant une base à déterminer après études sérieuses.

5. Quand le Comité de création de l’organisme missionnaire projeté a terminé ses études, il convoque les Provinciaux dont l’assemblée générale présidera à la fondation officielle de L’E.M.C. (ou de l’O.M.C.)

Humblement soumis pour amorcer la création
d’un organisme missionnaire d’entraide.

Ce 13 novembre 1949, fête du Patronage de Marie.

Cyrille CÔTÉ

§

Frère Cyrille CÔTÉ, Secrétaire de la Fédération des Frères Educateurs.

Source : Frère Cyrille CÔTÉ, « Projet de fondation d’un organisme dans le but de venir en aide à nos missionnaires canadiens », 1949.

 

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