127 Chapitre 59 : MARTYR DE JEAN-BAPTISTE

Décollation de Jean Baptiste

Décollation de Jean Baptiste
La Décollation de saint Jean Baptiste, Le Caravage (v. 1608), co-cathédrale Saint-Jean de La Valette.
La Décollation de saint Jean Baptiste,
Le Caravage (v. 1608),
co-cathédrale Saint-Jean de La Valette.

Observé par Chrétiens
Type Fête liturgique
Signification Célébration du martyre de saint Jean le Baptiste
Date 29 août
24 février (invention)
25 mai (invention)
Lié à Calendrier chrétien

La décollation de Jean Baptiste est la mort de Jean le Baptiste par décapitation. Selon les évangiles de Marc et de Matthieu, il fut exécuté sur ordre d’Hérode Antipas, à la demande d’Hérodiade et de sa fille Salomé.

Cet épisode du Nouveau Testament est l’objet d’une abondante iconographie chrétienne.

La fête liturgique est célébrée le 29 août dans le catholicisme.

Nouveau Testament

La mort de Jean le Baptiste est mentionnée dans les trois Évangiles synoptiques et dans l’Évangile selon Jean.

Son exécution est imputée au tétrarque « roi Hérode » par l’Évangile selon Marc, et au « tétrarque » Hérode par l’Évangile selon Matthieu (14:1) et l’Évangile selon Luc (3:19)1.

Marc 6, 21-28 (voir aussi Matthieu 14, 1-11 et Luc 3,19-20):

« Arrive un jour propice l’anniversaire d’Hérode. Il donne un festin pour ses grands, ses officiers et les premiers de Galilée. La fille d’Hérodiade entre dans la salle, elle danse et plaît à Hérode et à ses invités. Le roi dit à la jeune fille: « Demande-moi ce que tu veux, je te le donne.» (…) Elle demande «Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste.» (…) Vite, le roi envoie un garde, et lui commande d’apporter sa tête. Le garde va et le décapite dans la prison. Il apporte la tête sur un plat et la donne à la jeune fille ; la jeune fille la donne à sa mère. »

Datation

La date de la mort de Jean le Baptiste n’est pas connue avec précision. Les seules sources sur son exécution par Hérode Antipas, sont les Évangiles synoptiques, et les Antiquités judaïques de Flavius Josèphe. Elle est généralement placée un peu avant la Crucifixion de Jésus, elle-même datée, d’après la chronologie que l’on peut déduire du Nouveau Testament, en 30 ou 33.

Le personnage du Baptiste intervient de manière anecdotique au XVIIIe livre des Antiquités judaïques, concernant l’infidélité conjugale d’Hérode Antipas et le conflit qu’il entretient avec le roi nabatéen Aretas IV de Pétra2 : la passion du tétrarque pour la femme de son frère l’a amené à abandonner la sienne, qui se trouve être la fille du roi nabatéen. Celui-ci, déjà en litige frontalier avec Antipas, prend prétexte de cet affront pour livrer bataille à ses troupes, qu’il met en déroute3.

Josèphe rapporte que le peuple a vu dans la défaite d’Antipas une punition divine consécutive à l’exécution de Jean le Baptiste, « homme de bien » incitant les peuples à « pratiquer la vertu, à être justes les uns envers les autres et pieux envers Dieu »4, à une date non précisée.

Le récit de Josèphe rapporte une tradition dont il a peut-être eu connaissance et qu’il intègre dans son récit du règne d’Antipas5. Quoi qu’il en soit, il propose l’épisode en insistant sur le fait que la violation des lois divines conduit inévitablement au châtiment5 ; mais l’auteur ne mentionne pas la critique du mariage du tétrarque comme raison de l’exécution6.

Iconographie

Fêtes liturgiques

Célébration du martyre

La commémoration liturgique de la décollation de saint Jean Baptiste est presque aussi ancienne que celle de sa naissance, célébrée le 24 juin. L’Église catholique la célèbre le 29 août, tout comme l’Église luthérienne et la majorité des Églises formant la Communion anglicane, bien que certaines d’entre elles la désignent comme une commémoration plutôt qu’un jour de fête.

La plupart des Églises orthodoxes ainsi que l’Église grecque-catholique ruthène célèbrent cette fête le 29 août du calendrier julien, ce qui correspond au 11 septembre dans le calendrier grégorien. Un jeûne strict est observé toute la journée. L’Église apostolique arménienne la commémore le samedi de la semaine de Pâques. Enfin, les Églises syriaque orthodoxe, orthodoxe indienne et catholique syro-malankare la commémorent le 7 janvier.

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FETES DE L'ANNEE LITURGIQUE© par campionpierre. Tous droits réservés.

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