I. TEMPS DE L’AVENT

L’Avent (du latin adventus, « arrivée ») est la période qui couvre quelques semaines précédant Noël, quatre dans la tradition de l’Église latine (à l’exception du rite ambrosien qui connaît un avent de 6 semaines). Depuis l’instauration de ce temps liturgique, par analogie au Carême, par le pape Saint Grégoire le Grand, l’Avent représente la période où l’on se prépare principalement à la parousie, la venue du Christ dans la gloire à la fin des temps ; et dans les derniers jours précédant Noël, à faire mémoire de l’Incarnation de Jésus, de sa naissance corporelle.

Dans les Églises utilisant le calendrier grégorien, l’Avent débute le quatrième dimanche avant Noël et marque le début de l’année liturgique. L’Avent commence donc, au plus tôt, le 27 novembre et, au plus tard, le 3 décembre et se termine le 24 décembre.

Les Églises orthodoxes et les Églises catholiques orientales observent une période de jeûne et de pénitence qui équivaut à l’Avent, mais ce terme n’y est utilisé que depuis peu : ce temps liturgique de préparation à Noël se nomme traditionnellement le Jeûne de la Nativité. Ce jeûne dure 40 jours alors que, dans le rite latin, il est de quatre semaines, et de six semaines dans les rites ambrosien et mozarabe.

Dans l’Église catholique et le luthéranisme, la couleur liturgique de cette période est le violet. Sauf le troisième dimanche de l´Avent, Gaudete, qui est rose.

Histoire

Le mot « avent » est emprunté au latin chrétien adventus, dérivé du latin classique advenire (« arriver »). Ce mot désigne l’arrivée, l’avènement de Jésus-Christ, c’est-à-dire sa naissance, et finalement, par catachrèse, un temps liturgique avant Noël. En France, jusqu’au xive siècle, la graphie la plus courante est Advent mais celle-ci disparaît totalement après le xviie siècle pour laisser place à la forme que l’on connaît aujourd’hui1.

Liturgie

Catholicisme

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Encensement durant les vêpres de l’Avent.

Dans le catholicisme, la période de l’Avent célèbre le triple avènement du Christ : sa naissance à Bethléem, sa venue dans le cœur des hommes de tout temps, et son retour à la fin des temps. Dès le début de l’année liturgique, la triple référence au passé, au présent et à l’avenir est présente5,6.

L’Église catholique n’observe plus ni jeûne ni abstinence pendant l’Avent. De même, l’interdiction de se marier pendant l’Avent n’est plus observée. L’office connaît les mêmes rites que le Carême, à peu de chose près, et un esprit de pénitence y préside. La couleur liturgique est le violet, couleur associée aux temps de pénitence,mais elle était autrefois le noir. Le dimanche de Gaudete (3e dimanche) est célébré en rose : on approche de la Nativité et le blanc utilisé à Noël rayonne jusque dans le violet7.

La liturgie de l’Avent est demeurée inchangée jusqu’à ce que le concile Vatican II, en 1963, introduise des changements mineurs afin de différencier l’esprit des périodes du Carême et de l’Avent. Finalement, l’Avent est devenu une période d’attente et d’espérance8, respectivement symbolisées par le veilleur d’Isaïe et le retour du Christ dans la gloire.

Dans le calendrier liturgique catholique, le temps de l’Avent est constitué de quatre semaines, commençant chacune par un dimanche : le premier dimanche (Levavi), suivant le 34e dimanche du temps ordinaire ; le deuxième dimanche (Populus Sion) ; le troisième dimanche (Gaudete) ; et le quatrième dimanche (Rorate).

Symbole

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Une couronne de l’Avent.

Inspirée d’une tradition de l’Allemagne du xvie siècle, la couronne de l’Avent est inventée, en 1839, par le pasteur Johann Heinrich Wichern afin de contenir l’impatience des enfants qu’il éduque ; il fabrique alors une couronne de bois, avec dix-neuf petits cierges rouges et quatre grands cierges blancs. Chaque matin, un petit cierge est allumé et, chaque dimanche, c’est un grand cierge ; la coutume n’a retenu que les grands10.

Licence

FETES DE L'ANNEE LITURGIQUE© par campionpierre. Tous droits réservés.

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