37 Chapitre 5 :Pourquoi partager et vivre la Passion de Jésus
Jésus, Fils de Dieu, n’était pas soumis à la Loi. Mais le Père voulut que son Fils devint sujet de la Loi, et que « Lui qui était libre devint esclave. C’est pourquoi ceux qui veulent servir le Christ doivent se conformer à la vie du Christ… en se soumettant à la Loi, aux préceptes et même aux conseils divins… car, plus la grâce divine plonge l’âme dans l’humilité, plus cet approfondissement de l’humilité fait grandir la grâce divine. »
Angèle nous confie aussi les enseignements de Jésus sur la « nécessité de partager la compagnie du Christ, c’est-à-dire sa pauvreté, sa douleur, son état de méprisé et son obéissance véritable. » Jésus prend d’ailleurs la peine de lui faire comprendre qui sont ceux qui sont appelés par Dieu, et par quel chemin ils sont venus: « Ils sont venus par les chemins de la tribulation: ce sont les vierges, les chastes, les pauvres, les souffrants et les malades… Ceux-là sont ceux qui savent qu’ils sont beaucoup aimés de Dieu, mais savent aussi qu’ils en sont indignes. Pour apprendre cela, ils vont à la Croix; ils restent là à contempler et apprennent l’amour. »
Jésus dira aussi à Angèle: « Souffre et ressens de la douleur, âme qui dois passer près de la croix sur laquelle est mort le Christ. Il faut que tu t’y places et t’y reposes, car la croix est ton salut et ton lit. » Dieu dit encore: « Que tous ceux qui veulent rester en état de grâce ne quittent pas la croix des yeux, quoi que je leur donne ou permette, joie ou tristesse. »
Jésus montra également à Angèle « la profondeur de l’humilité de Dieu à l’égard des hommes. » Angèle comprit ainsi « pourquoi il y eut dans l’âme du Christ une douleur non mitigée. » En effet, « lorsque l’âme d’Angèle fut transformée en la Passion du Christ, elle découvrit une telle douleur dans cette Passion du Christ qu’elle ne trouva en elle aucun adoucissement. » Angèle dit encore: « C’est le signe du travail du véritable amour que d’apporter la Croix à l’âme, c’est-à-dire une pénitence aussi longue que la vie, et aussi grande et dure que possible… » Après, quand tout sera fini, nous nous apercevrons que nous ne sommes que des serviteurs inutiles.