64 Chapitre 1 : La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc (22, 14 – 23, 56)
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ
selon saint Luc (22, 14 – 23, 56)
Texte de la Bible de la liturgie ©AELF
X. = Jésus ; D. = Disciples et amis ; F. = Foule ; A. = Autres personnages ; L = Lecteurs
L. Quand l’heure fut venue, Jésus prit place à table, et les Apôtres avec lui. Il leur dit :
X « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous
le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le
royaume de Dieu. »
L. Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce, il dit :
X « Prenez ceci et partagez entre vous. Car je vous le déclare : désormais, jamais plus je ne
boirai du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »
L. Puis, ayant pris du pain et rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant :
X « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »
L. Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant :
X « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. Et cependant, voici
que la main de celui qui me livre est à côté de moi sur la table. En effet, le Fils de l’homme
s’en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux cet homme-là par qui il est livré ! »
L. Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres quel pourrait bien être, parmi
eux, celui qui allait faire cela. Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d’entre eux, à leur avis,
était le plus grand ?
Refrain 1 : Fils de Dieu, l’Agneau de Pâques, Louange et Gloire à Toi !
Notre fête à cette table, Louange et Gloire à Toi !
L. Mais il leur dit :
X « Les rois des nations les commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles
se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, que le plus grand d’entre
vous devienne comme le plus jeune, et le chef, comme celui qui sert. Quel est en effet le plus
grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi,
je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes
épreuves. Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour
moi. Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des
trônes pour juger les douze tribus d’Israël.
Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le
blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu sera revenu,
affermis tes frères. »
L. Pierre lui dit :
D. « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. »
L. Jésus reprit :
X « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd’hui avant que toi, par trois fois, tu
aies nié me connaître. »
Dimanche des Rameaux – Passion selon Saint Luc – texte 2016
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L. Puis il leur dit :
X « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales, avez-vous donc manqué de
quelque chose ? »
L. Ils lui répondirent :
D. « Non, de rien. »
L. Jésus leur dit :
X « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse, qu’il la prenne, de même celui qui a un sac ;
et celui qui n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le
déclare : il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture : Il a été compté avec les
impies. De fait, ce qui me concerne va trouver son accomplissement. »
L. Ils lui dirent :
D. « Seigneur, voici deux épées. »
L. Il leur répondit :
X « Cela suffit. »
L. Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le
suivirent. Arrivé en ce lieu, il leur dit :
X « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
L. Puis il s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. S’étant mis à genoux, il priait en
disant :
X « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma
volonté, mais la tienne. »
L. Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, Jésus priait avec
plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre.
Refrain 2 : Dieu plus grand que nos offenses, Louange et Gloire à Toi !
Tu es libre et tu t’avances, Louange et Gloire à Toi !
Puis Jésus se releva de sa prière et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis, accablés de
tristesse. Il leur dit :
X « Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
L. Il parlait encore, quand parut une foule de gens. Celui qui s’appelait Judas, l’un des Douze,
marchait à leur tête. Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser. Jésus lui dit :
X « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? »
L. Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent :
D. « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? »
L. L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille droite. Mais Jésus dit :
X « Restez-en là ! »
L. Et, touchant l’oreille de l’homme, il le guérit. Jésus dit alors à ceux qui étaient venus
l’arrêter, grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens :
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X « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque
jour, j’étais avec vous dans le Temple, et vous n’avez pas porté la main sur moi. Mais c’est
maintenant votre heure et le pouvoir des ténèbres. »
L. S’étant saisis de Jésus, ils l’emmenèrent et le firent entrer dans la résidence du grand prêtre.
Pierre suivait à distance. On avait allumé un feu au milieu de la cour, et tous étaient assis là.
Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux. Une jeune servante le vit assis près du feu ; elle le
dévisagea et dit :
A. « Celui-là aussi était avec lui. »
L. Mais il nia :
D. « Non, je ne le connais pas. »
L. Peu après, un autre dit en le voyant :
F. « Toi aussi, tu es l’un d’entre eux. »
L. Pierre répondit :
D. « Non, je ne le suis pas. »
L. Environ une heure plus tard, un autre insistait avec force :
F. « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui, et d’ailleurs il est Galiléen. »
L. Pierre répondit :
D. « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
L. Et à l’instant même, comme il parlait encore, un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre. Alors Pierre se souvint de la parole que
le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois. »
Il sortit et, dehors, pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le rouaient de coups. Ils lui avaient
voilé le visage, et ils l’interrogeaient :
F. « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t’a frappé ? »
L. Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes.
Lorsqu’il fit jour, se réunit le collège des anciens du peuple, grands prêtres et scribes, et on
emmena Jésus devant leur conseil suprême. Ils lui dirent :
F. « Si tu es le Christ, dis-le nous. »
L. Il leur répondit :
X « Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j’interroge, vous ne répondrez pas. Mais
désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. »
L. Tous lui dirent alors :
F. « Tu es donc le Fils de Dieu ? »
L. Il leur répondit :
X « Vous dites vous-mêmes que je le suis. »
L. Ils dirent alors :
F. « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa
bouche. »
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Début de la lecture brève ———————————————————————————
L. (En ce temps-là, ) L’assemblée tout entière se leva, et on l’emmena chez Pilate. On se mit
alors à l’accuser :
F. « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le trouble dans notre nation : il empêche
de payer l’impôt à l’empereur, et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
L. Pilate l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus répondit :
X « C’est toi-même qui le dis. »
L. Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules :
A. « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. »
L. Mais ils insistaient avec force :
F. « Il soulève le peuple en enseignant dans toute la Judée ; après avoir commencé en Galilée,
il est venu jusqu’ici. »
L. À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen. Apprenant qu’il relevait de l’autorité
d’Hérode, il le renvoya devant ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le
voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa
bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les grands prêtres et les scribes
étaient là, et ils l’accusaient avec véhémence. Hérode, ainsi que ses soldats, le traita avec
mépris et se moqua de lui : il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à
Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu’auparavant il y avait de
l’hostilité entre eux.
Alors Pilate convoqua les grands prêtres, les chefs et le peuple. Il leur dit :
A. « Vous m’avez amené cet homme en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple.
Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous et, parmi les faits dont vous l’accusez, je n’ai
trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il
nous l’a renvoyé. En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le
relâcher après lui avoir fait donner une correction. »
L. Ils se mirent à crier tous ensemble :
F. « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. »
L. Ce Barabbas avait été jeté en prison pour une émeute survenue dans la ville, et pour
meurtre. Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole. Mais ils
vociféraient :
F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
L. Pour la troisième fois, il leur dit :
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A. « Quel mal a donc fait cet homme ? Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à
mort. Je vais donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. »
L. Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris
s’amplifiaient. Alors Pilate décida de satisfaire leur requête. Il relâcha celui qu’ils
réclamaient, le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, et il livra Jésus à leur bon
plaisir.
Refrain 4 : Fils de Dieu sur le calvaire, Louange et Gloire à Toi !
Dans la nuit de nos ténèbres, Louange et Gloire à Toi !
L. Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des
champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus. Le peuple, en grande
foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit :
X « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos
enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : « Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont
pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité » ! Alors on dira aux montagnes : « Tombez sur nous »,
et aux collines : « Cachez-nous ». Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre
sec ? »
L. Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu’ils
furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux
malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. Jésus disait :
X « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »
L. Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
F. « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
L. Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson
vinaigrée, en disant :
F. « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
L. Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. » L’un des
malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait :
A. « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
L. Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
A. « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous,
c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a
rien fait de mal. »
L. Et il disait :
A. « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
L. Jésus lui déclara :
X « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
L. C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ; l’obscurité se fit sur toute la
terre jusqu’à la neuvième heure, car le soleil s’était caché. Le rideau du Sanctuaire se déchira
par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri :
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X « Père, entre tes mains je remets mon esprit. »
L. Et après avoir dit cela, il expira.
(Ici on fléchit le genou et on s’arrête un instant)
Refrain 5 : Dieu promesse de lumière, Louange et Gloire à Toi !
Par ta mort tu nous libères, Louange et Gloire à Toi !
À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendit gloire à Dieu :
A. « Celui-ci était réellement un homme juste. »
L. Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle, observant ce qui se
passait, s’en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis, ainsi que les femmes qui le
suivaient depuis la Galilée, se tenaient plus loin pour regarder.
Fin de la lecture brève————————————————————————————-
Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ; c’était un homme bon et juste, qui
n’avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d’Arimathie, ville de
Judée, et il attendait le règne de Dieu. Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis
il le descendit de la croix, l’enveloppa dans un linceul et le mit dans un tombeau taillé dans le
roc, où personne encore n’avait été déposé. C’était le jour de la Préparation de la fête, et déjà
brillaient les lumières du sabbat. Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée
suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été
placé. Puis elles s’en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat,
elles observèrent le repos prescrit.
– Acclamons la Parole de Dieu