9 Chapitre 9 : Après la mort de Jésus

Après la mort de Jésus

Joseph d’Arimathie demande à Pilate le corps de Jésus (Chapitre XLVII)

Anne-Catherine Émmerick raconte. À peine le calme fut-il rétabli que le grand conseil des juifs demanda à Pilate d’achever les condamnés. De son côté Joseph d’Arimathie demandait le corps de Jésus pour l’ensevelir convenablement, tandis que Nicodème achetait des linges et des aromates pour la sépulture. Intérieurement Pilate était plein d’angoisse et de terreur à cause de la coïncidence de ces signes avec la mort de Jésus.

Ouverture du côté de Jésus. Mort des larrons (Chapitre XLVIII)



« Pendant ce temps, le silence et le deuil régnaient sur le Golgotha. Marie, Jean, Madeleine, Marie fille de Cléophas, et Salomé, se tenaient debout ou assises en face de la Croix, la tête voilée et pleurant… Les soldats envoyés par Pilate et les archers secouèrent le corps de Jésus, assurant qu’Il faisait semblant d’être mort, mais ils virent bien qu’Il était froid et raide. A la demande de Jean, quoique ne paraissant pas bien convaincus, ils Le laissèrent et montèrent aux croix des larrons et leur rompirent les bras au-dessus et au-dessous des coudes, les cuisses et les jambes… Les archers paraissaient encore douter de la mort de Jésus… mais l’officier inférieur, Cassius, appelé plus tard Longin… reçut une inspiration soudaine », accomplissant ainsi une prophétie: « Prenant sa lance à deux mains, il l’enfonça avec tant de force dans le côté droit du Sauveur, que la pointe alla traverser le coeur et ressortit un peu sous la mamelle gauche. Quand il la retira avec force, il sortit de la blessure une grande quantité de sang et d’eau, qui arrosa son visage comme un fleuve de salut et de grâce. » Longin était comme métamorphosé… Les soldats frappés du miracle qui s’était opéré en lui se jetèrent à genoux… et confessèrent Jésus. »

Le tombeau (Chapitre XLIX)


« Le jardin de Joseph d’Arimathie est situé près de la porte de Bethléem, à environ sept minutes du Calvaire… Le caveau est assez spacieux pour que quatre hommes à droite et quatre homme à gauche puissent se tenir adossés aux parois, sans gêner les mouvements de ceux qui déposent le corps » dans l’excavation creusée dans le rocher. « Le tombeau ne tient au rocher que par un côté, comme un autel. La porte est en métal, peut-être en cuivre. Elle s’ouvre à deux battants… une pierre mise devant l’empêche de s’ouvrir… Cette pierre est fort grosse. Pour rouvrir les deux battants » on doit soulever la pierre à force de bras: pour cela on fait passer une chaîne qui descend de la voûte dans quelques anneaux fixés à la pierre.

Descente de Croix (Chapitre L)



« Joseph d’Arimathie et Nicodème firent racheter aux soldats les habits de Jésus… Puis ils transportèrent des objets nécessaires pour embaumer le corps. » Ils retournèrent ensuite vers le Calvaire: Joseph avait un ordre signé de Pilate pour circuler librement.

La descente de Croix pouvait commencer. « Cassius (Longin) recueillit religieusement les clous et les déposa aux pieds de la Sainte Vierge… Tous restaient dans le plus grand calme; ceux qui travaillaient, saisis d’un respect involontaire, comme des gens qui prennent part à une sainte cérémonie, ne rompaient le silence que rarement et à mi-voix, pour s’avertir et s’entraider… Quand le corps fut descendu, on l’enveloppa depuis les genoux jusqu’aux hanches, et on le déposa dans les bras de sa mère. »

Le corps de Jésus est embaumé (Chapitre LI)



« Tous les gens malintentionnés étaient retournés à la ville, et les soldats présents formaient seulement une garde de sûreté… Quelques-uns même prêtaient humblement et respectueusement leur assistance lorsqu’on la leur demandait… On pouvait à peine reconnaître le visage du Seigneur tant il était défiguré par les plaies et le sang dont il était couvert… Marie lava la tête et le visage… A mesure qu’elle lavait, les horribles cruautés exercées sur Jésus se montraient plus distinctement, et il en naissait une compassion et une tendresse qui croissaient d’une blessure à l’autre… Elle s’occupa ensuite du cou, des épaules, de la poitrine, du dos, des bras et des mains déchirées. Ce fut alors seulement qu’on put voir, dans toute leur horreur, les ravages opérés par tant d’affreux supplices. Tous les os de la poitrine, toutes les jointures des membres étaient disloqués et ne pouvaient plus se plier. L’épaule sur laquelle avait porté le poids de la croix avait été entamée par une affreuse blessure; toute la partie supérieure du corps était couverte de meurtrissures et labourée par les coups de fouets… »

Quand tout fut achevé, le corps de Jésus fut porté à quelque distance. Nicodème et Joseph procédèrent à l’embaumement. Ils redonnèrent au corps sa forme et sa longueur, placèrent sous ses hanches un drap et enveloppèrent la partie inférieure du corps avec un drap qu’ils attachèrent fortement. Marie fut ramenée près du corps et posa sous la tête de Jésus un linge très fin qu’elle avait reçu de la femme de Pilate.

Quand l’embaumement fut terminé, le corps de Jésus fut serré dans un grand drap blanc. Une bandelette fut roulée autour de la tête et autour de tout « le corps qui prit l’aspect d’une poupée emmaillotée. Enfin ils placèrent le Sauveur sur le grand drap de six aunes qu’avait acheté Joseph d’Arimathie et l’y enveloppèrent: il y était couché en diagonale. »

« Comme tous entouraient le corps de Jésus et s’agenouillaient autour de lui pour lui faire leurs adieux, un touchant miracle s’opéra à leurs yeux: le corps sacré de Jésus, avec toutes ses blessures, apparut, représenté par une empreinte de couleur rouge et brune, sur le drap qui le couvrait… leur étonnement fut si grand qu’ils ouvrirent le drap, et il s’accrut encore lorsqu’ils virent toutes les bandelettes qui liaient le corps blanches comme auparavant, et le drap supérieur ayant seul reçu cette miraculeuse image. Le côté du drap sur lequel le corps était couché avait reçu l’empreinte de la partie postérieure, le côté qui le recouvrait, celle de la partie antérieure; mais pour avoir cette dernière (image) dans son ensemble, il fallait réunir deux coins du drap qui avaient été ramenés par dessus le corps. »

Ainsi, selon A.C. Émmerick, plusieurs linges entourèrent le corps de Jésus. Alors, que peut-on dire du Saint Suaire de Turin? Laissons Anne-Catherine s’exprimer: « Il y eut une fois une contestation à son sujet: pour y mettre fin, on le jeta dans le feu, mais il s’envola miraculeusement hors des flammes, et alla tomber dans les mains d’un chrétien. Grâce à la prière de quelques saints personnages, on a obtenu trois empreintes, tant de la partie postérieure que de la partie antérieure, par la simple application d’autres linges. Ces répétitions, ayant reçu de ce contact une consécration que l’Église entendait leur donner par là, ont opéré de grands miracles. J’ai vu l’original, un peu endommagé et déchiré en quelques endroits, honoré en Asie chez des Chrétiens non catholiques. » (Ici il s’agirait de l’Asie Mineure)

Remarque: il convient de laisser à la voyante la responsabilité de ses affirmations.

La mise au tombeau (Chapitre LII)



Deux soldats ouvraient la marche avec des flambeaux, car il fallait pouvoir éclairer l’intérieur de la grotte du sépulcre. Derrière, quatre hommes, dont Nicodème et Joseph portaient le corps sur une civière. Ensuite venaient Marie et les saintes femmes. Cassius et les soldats romains fermaient la marche.

Quand le corps de Jésus fut déposé sur un drap et recouvert d’une couverture de couleur brune, les deux battants de la porte furent fermés et la grosse pierre roulée grâce à des pieux enlevés à l’entrée du jardin.

Le retour du tombeau. Joseph d’Arimathie mis en prison (Chapitre LIII)



Le sabbat allait commencer. Nicodème et Joseph rentrèrent à Jérusalem. Marie, Madeleine, Jean et quelques femmes retournèrent sur le Calvaire pour y prier, puis rentrèrent au Cénacle. « Joseph d’Arimathie revint tard du Cénacle chez lui. Il suivait tristement les rues de Sion, accompagné de quelques disciples et de quelques femmes, lorsque, tout à coup, une troupe d’hommes embusqués près du tribunal de Caïphe, fondit sur eux et s’emparèrent de Joseph. » Joseph fut enfermé dans une tour attenante aux murs de la ville, à peu de distance du tribunal. « Caïphe avait chargé de cette expédition des soldats païens qui n’avaient pas de sabbat à observer. »

Les chapitres LIV à LVII sont consacrés des explications ou digressions sur des visions antérieures relatives à l’Ancien Testament et à diverses prophéties.

Apparitions lors de la mort de Jésus (Chapitre LVIII)

Ce chapitre fait le récit de quelques apparitions et surtout des évènements graves (destructions de maisons et de bâtiments) qui accompagnèrent la mort de Jésus, en Palestine et ailleurs dans le monde.

On met des gardes au tombeau (Chapitre LIX)



Ce chapitre n’ajoute rien à ce que dit l’Évangile si ce n’est les quelques précisions suivantes: « Aussitôt arrivés, les gardes et les soldats s’assurèrent de la présence du corps de Jésus; puis ils attachèrent une corde en travers devant la porte du tombeau, en firent passer une seconde sur la grosse pierre qui était placée en avant, et scellèrent le tout avec un cachet demi-circulaire. »

Les amis de Jésus le Samedi Saint (Chapitre LX)

Pendant la nuit du Vendredi au Samedi Saints, Marie et ceux qui avaient suivi Jésus tout au long de sa Passion commencèrent par prier, puis, vers trois heures du matin, se rendirent au temple. Tous contemplèrent avec terreur les signes de la colère de Dieu. La Sainte Vierge se rendit dans tous les endroits que Jésus avait rendus sacrés. Elle montra aussi à ses amis les lieux où elle avait été élevée, où Simon et Anne avaient prophétisé et pleura amèrement à ce souvenir, car aujourd’hui la prophétie s’était accomplie: un glaive de douleur avait traversé son âme. Marie se souvint aussi que Jésus avait dit: « Détruisez ce Temple, et je le rebâtirai en trois jours. » Aussi désira-t-elle ardemment voir luire le troisième jour. La journée du samedi se passa tout entière dans la prière.

Anne-Catherine, dans le chapitre LXI, raconte la descente de Jésus aux enfers. Ce qui l’a le plus frappée, c’est la miséricorde infinie du Seigneur envers toutes les âmes.

Il y a également, dans ce chapitre, une phrase suffisamment curieuse pour que je la cite bien qu’elle ne concerne pas la Passion de Jésus: « Au milieu de l’Enfer était un abîme de ténèbres. Lucifer y fut jeté chargé de chaînes, et de noires vapeurs bouillonnèrent autour de lui… J‘appris que Lucifer doit être déchaîné cinquante ou soixante ans avant l’an 2000 du Christ!!!… Quelques démons doivent être relâchés auparavant pour punir et tenter le monde. » Étrange, n’est-ce pas?

Le soir d’avant la Résurrection (Chapitre LXII)

Jean, Pierre et Jacques le Majeur vinrent prier et pleurer avec les saintes femmes. Pendant que Marie priait, un ange lui demanda de sortir, puis disparut. Il pouvait être neuf heures du soir. A un certain moment, l’âme de Jésus lui apparut et dit: « Marie, ma Mère » et disparut. Pendant ce temps, les saintes femmes préparaient les herbes et les flacons d’onguent pour couvrir le corps du Seigneur dès le lendemain matin.

Joseph d’Arimathie est mis en liberté (Chapitre LXIII)

Joseph priait dans sa prison. Soudain son cachot fut inondé de lumière, le toit fut soulevé, une forme lumineuse lui tendit un drap qu’il saisit à deux mains, et appuyant ses pieds sur des pierres qui faisaient saillie il s’éleva jusqu’à l’ouverture qui se referma quand il fut sorti. Joseph rejoignit le Cénacle et raconta ce qui lui était arrive.

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LA PASSION DE JESUS© par campionpierre. Tous droits réservés.

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