110 Chapitre 7 : JESUS ET LES ZELOTES

Zélote

Du grec zélô ; « avoir l’ardeur du zèle ».
Membre, à l’époque de Jésus, d’un mouvement révolutionnaire. La véritable caractéristique des zélotes réside dans leur nationalisme radicalisé; rébellion et attentats étaient leur mode d’expression privilégié. Ils partageaient l’ensemble des idées des pharisiens, comme eux, ils défendaient avant tout la loi et soutenaient fermement que Dieu seul devait être reconnu pour Seigneur et pour Roi. Reconnaître l’autorité de l’empereur romain, était à leur yeux renier l’autorité de Dieu. Jésus va jusqu’à demander aux gens de payer l’impôt qui est dû à l’empereur romain (Mc 12,17).
L’un des disciples de Jésus est appelé Simon le zélote (Luc 6,15), mais ce surnom visait plutôt à mettre l’accent sur le zèle qui animait Simon dans son désir ardent de conserver l’Alliance de Dieu.

Zélote

Terme grec qui le plus souvent a le sens de zélé (Actes 21.20 ; Actes 22.3 ; Galates 1.14 ; Tite 2.14 ; 1 Pierre 1.13), et que Luc emploie dans un sens particulier pour traduire l’araméen Cananaïos ou Cananitès (Marc 3.18 ; Matthieu 10.4), nom d’un parti politique que nous appellerions aujourd’hui « les extrémistes » (voir Cananéen).

Il ressort des divers renseignements de Flavius Josèphe sur les Zélotes, que la fondation de ce parti doit être attribuée à Judas de Gamala, agissant de concert avec un pharisien du nom de Sadduk, sous le gouvernement du procurateur Coponius (7 après J-C), mais que c’est vers 64-65, surtout sous Gessius Florus, qu’ils ont joué un rôle de premier plan par leur folle révolte contre Rome (voir Palestine au siècle de J-C, paragraphe 8 et 9).

Quelques auteurs (Lagrange, Jackson et Lake) entendent le mot au sens de « zélé », y voyant un trait de caractère et non l’indication d’un parti. Mais il est difficile d’admettre que, dans les listes des Douze, il n’y en ait eu qu’un à louer pour son zèle envers la loi et les bonnes œuvres ; de plus, le titre araméen conservé par Marc et Matthieu, Cananéen, était le nom historique du parti et n’avait plus la valeur morale de l’hébreu qânâ (voir Jalousie).

On a remarqué que deux apôtres seulement, en dehors du traître, sont l’objet d’une épithète : Matthieu « le péager » et Simon « le Cananéen », au point de vue politique un fonctionnaire et un réfractaire, deux représentants typiques, l’un du libéralisme juif et l’autre du parti des exaltés.

 

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