33 Chapitre 21 : LA BELLE-MERE DE SIMON PIERRE
La première guérison par Jésus lors de sa vie publique fut étrangement très brève. Rapportée par les trois Évangélistes Matthieu, Marc et Luc, elle a pourtant beaucoup à nous apprendre encore aujourd’hui…
Les Évangélistes, en rédigeant leur témoignage, ont retenu certains épisodes tout en choisissant d’en écarter d’autres. Aussi le fait que trois d’entre eux aient rapporté cette même guérison miraculeuse, celle de la belle-mère de l’apôtre Pierre, ne saurait être anodin. Cet épisode biblique bref et concis survient à Capharnaüm et fait état d’une forte fièvre clouant la malade au lit, la belle-mère de Pierre, l’empêchant ainsi de recevoir comme il se devait leur illustre hôte. Or constatant ou plutôt connaissant son état, Jésus ne prononce cependant pas de paroles ainsi qu’Il le fera dans d’autres situations similaires.
Non, Jésus connaît la foi des membres de son entourage. Aussi, s’approche-t-il de la malade, alitée, spontanément, sans se faire prier. « Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait », rapporte succinctement l’Évangile de Marc (Mc 1, 31). L’acte de guérison s’opère, ici, par le toucher, Jésus prenant la malade par la main pour l’aider à se relever. La fièvre la quitte immédiatement puisque la Bible rapporte que la belle-mère de Pierre les servit dès lors…
Guérir le corps, soigner l’âme
Il s’agit de la première guérison physique rapportée. Celle-ci témoigne de la douceur opérée par Jésus : nulle imprécation ni formules magiques impressionnantes, mais au contraire une bienveillance qui se passe de mots en un geste de main qui soigne le corps de la malade tout autant que son âme. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque, le judaïsme considérait que tout mal physique était signe d’un désordre de l’âme. Cette première malade anticipe une longue suite de personnes qui le soir même se presseront auprès du Christ pour lui demander de les guérir.
Dès le début, Jésus montre donc sa prédilection pour les personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit : c’est une prédilection de Jésus de s’approcher des personnes qui souffrent dans leur corps ou dans leur esprit. C’est la prédilection du Père, qu’Il incarne et manifeste à travers des œuvres et des mots.
Cet élan vers les malades et les plus faibles sera transmis à ses disciples, Jésus les dotant du pouvoir de guérir et de chasser les démons. Prendre soin des malades en une compassion et générosité sans limites sera également, rappelle le Saint Père, le devoir de chacun des chrétiens depuis ces temps reculés jusqu’à nos jours…