28 Chapitre 4 : Carmel


Carmel

(signifiant : jardin).

Chaîne montagneuse, longue d’une vingtaine de km, orientée de nord-ouest à sud-est, surplombant la plaine d’Esdrelon (Jizréel) qu’elle sépare du Saron. Elle se termine à la mer, au cap que les Égyptiens appelaient « de la Gazelle », dominant la ville moderne de Haïfa et la baie de Saint-Jean d’Acre (Ptolémaïs de Actes 21.7). Le roi de Joknéam (Tell el-Kaïmoûn ?), au Carmel, fut un des vaincus de Josué (Josué 12.22). La même chaîne servait de limite à Asser (Josué 19.26). Mais le Carmel est surtout connu par la fameuse scène d’Élie et des prêtres de Baal (1 Rois 18). Le sens de son nom indiquait le caractère tout particulier qui le différenciait des autres monts de Palestine, habituellement toujours dénudés. Grâce à la rosée abondante, la végétation y est, en effet, bien fournie (chênes, amandiers, pins), ce qui était connu et célébré à juste titre (Ésaïe 33.9 ; Ésaïe 35.2 ; Cantique 7.6 ; Michée 7.14). Au contraire, le Carmel semblait-il, se desséchait, on en tirait un présage de malheur (Jérémie 4.26 ; Amos 1.2Nahum 1.4). Ce caractère verdoyant lui valut sans doute d’être considéré, de tout temps, comme une montagne sacrée. D’après Tacite Hist., II, 78), Vespasien y monta pour consulter l’oracle du « dieu Carmel », dieu sans temple ni statue. La congrégation des Carmes, fondée en 1156, bâtit un couvent sur la montagne. Ses bâtiments furent transformés en hôpital lors du siège de Saint-Jean d’Acre par Bonaparte (1799).

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LE PAYS DE JESUS© par campionpierre. Tous droits réservés.

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