160 Chapitre 2 : Coiffure

Coiffure

Les Israélites, dans un pays d’ardent soleil, ne pouvaient sortir tête nue : être découvert, c’était la terrible marque du lépreux, ou la honte de la femme adultère (Lévitique 13.45 ; Nombres 5.18). On pouvait toutefois se contenter de s’envelopper la tête du manteau ou de la robe : ainsi ont dû se voiler David, Élie, Ézéchiel, dans les circonstances de 2 Samuel 15.30 ; 2 Samuel 19.4 ; 1 Rois 19.13 ; Ézéchiel 12.6. Ailleurs, il est question d’une pièce d’étoffe spéciale, d’un « voile », soit pour des hommes (Exode 34.35 ; Esther 7.8), soit pour des femmes (Ésaïe 3.19, cf. plus haut, III). La coiffure la plus commune dans les campagnes de Palestine devait ressembler au keffîyé des bédouins actuels, sorte de mouchoir carré qui protège le crâne, la nuque et les épaules, et que maintiennent des anneaux de grosse corde (cf. 1 Rois 20.31).

Il y avait aussi des coiffures particulières : celles des prêtres , des soldats. Antiochus Épiphane voulut imposer le pétase , chapeau rond hellénique, aux jeunes nobles juifs (2 Macchabées 4.12). Le turban est désigné par deux termes assez difficiles à différencier : le peér de certains grands personnages (Ézéchiel 24.17 ; Ézéchiel 24.23), en particulier des prêtres (Exode 39.28 ; Ézéchiel 44.18), ou du marié le jour de ses noces (Ésaïe 61.10 ; Version Synodale, « diadème »), ou des élégantes de Jérusalem (Ésaïe 3.20), et le tsânîph, que portaient aussi riches, élégantes, prêtres ou rois (Job 29.14 ; Ésaïe 3.23 ; Ésaïe 62.3 ; Zacharie 3.5) ; ce dernier mot signifie « enroulement », sans doute d’une mousseline ou d’une étoffe analogue autour d’un petit bonnet intérieur.

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LE PAYS DE JESUS© par campionpierre. Tous droits réservés.

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