Appelé le quatrième Évangile, l’Évangile de Jean se démarque des trois autres (que l’on appelle aussi les synoptiques, car ils sont assez comparables dans leur déroulement) sur bien des plans.
• Sa chronologie développe le ministère de Jésus sur une période de trois ans (contre une seule année dans les synoptiques). Trois fêtes successives de la Pâque sont indiquées : 2,13 ; 6,4 ; 11,55. L’évangile de Jean est davantage centré sur Jérusalem que sur la Galilée. Les rares éléments communs avec les synoptiques (en dehors de la séquence de la Passion) sont rapportés à des endroits différents.
• De nombreux récits n’appartiennent qu’à cet évangile (Les noces de Cana, l’entrevue avec Nicodème, la Samaritaine, le paralytique de la piscine de Béthesda, la guérison de l’aveugle de naissance, la résurrection de Lazare, le lavement des pieds, plusieurs récit d’apparitions de Jésus après Pâques,…)
• L’évangile de Jean rapporte de nombreux et longs discours de Jésus qui ne figurent pas dans les synoptiques. Ces discours culminent dans plusieurs déclarations en « Je suis ».
• Il développe des thèmes théologiques originaux : le Christ est présenté comme la Parole de Dieu. Ce Verbe préexistant à toute création s’incarne et rend visible en Jésus le Père invisible lui-même. Le Fils est envoyé par le Père et légitimé par lui. Accueillir Jésus, c’est accueillir Dieu lui-même. Présenté comme la Lumière ou la Vie, le Christ affronte les forces des Ténèbres et sa victoire est remportée dans sa mort sur la Croix qui est décrite comme une glorification.