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auteurs

Éclectisme

 

Le Livre de Poche publie des auteurs de tout genre, sans hiérarchie. Henri Filipacchi choisit d’abord des auteurs qui se vendaient beaucoup tels Pierre Benoit, Antoine de Saint-Exupéry, Kathleen Winsor, auteure de best-sellers aujourd’hui oubliée. Il y associa des auteurs du 19e qui tombaient dans le domaine public comme Emile Zola ou Guy de Maupassant. Mais il publia aussi de grands auteurs du siècle suivant :

Marcel Proust, Albert Camus, Jean-Paul Sartre, André Gide, Jean Giono, Colette et des auteurs américains interdits en France durant la guerre : John Steinbeck, Ernest Hemingway.

 

 

 

Le Livre de Poche a gardé cette idée d »éclectisme. Il met côte à côte des auteurs très différents de Louis Aragon à Stefan Zweig. Il marie des auteurs classiques avec des auteurs de best-sellers. Dans le catalogue actuel sous la lettre P. se croisent le poète Jacques Prévert, Marcel Pagnol, Marcel Proust, Blaise Pascal, Louis Pergaud, Charles Perrault, Christine de Pisan, Platon, Marco Polo, Marcel Proust, Arthur-Allan Poe, l’espagnol Arturo Perez-Reverte, ou encore l’auteure de romans à succès Katherine Pancol.

 

 

 

Parmi les auteurs contemporains se côtoient : Umberto Eco, Ken Follett, Michael Connelly, Philippe Claudel, Erik Orsenna, Éric-Emmanuel Schmitt, Amélie Nothomb, Delphine de Vigan…ou la dessinatrice de BD Pénélope Bagieu.

 

 

 

Les préfaces

 

Le Livre de Poche publie les textes en version complète (la mention texte intégral est souvent notée sur les pages de couverture). S’y joignent parfois des ajouts de qualité (préface, notes ou illustrations)

 

Des auteurs de préfaces :

Antoine Blondin pour La Reine Margot d’Alexandre Dumas.

Michel Butor pour Le Père Goriot d’Honoré de Balzac.

Albert Camus pour Maximes et Pensées de Chamfort.

Dominique Fernandez pour Le Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde.

Léo Ferré pour Poèmes saturniens de Paul Verlaine.

Paul Guth pour Le Petit chose d’Alphonse Daudet.

Joseh Kessel pour Des Souris et des hommes de John Steinbeck.

André Malraux pour Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.

André Maurois pour Ana Karénine de Léon Tolstoi.

Henri Montherlant (de) pour Madame Bovary de Gustave Flaubert.

Paul Morand pour La Chartreuse de Parme de Stendhal.

Louis Nucera pour les Contes du lundi d’Alphonse Daudet.

Robert Sabatier pour Poil de Carotte de Jules Renard.

Jean-Paul Sartre pour Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire.

Louise de Vilmorin pour La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette.

Antoine Vitez, pour Hernani de Victor Hugo.

 

 

 

Ajouts et changements

 

Le passage au poche offre l’occasion à un auteur d’améliorer son travail. Il apporte des corrections ou des ajouts à son texte. Grégoire Delacourt ajoute une post-face à son best-seller La liste de mes envies lorsqu’il fut publié au Livre de Poche. Il écrit combien il est heureux de rejoindre « le prestigieux catalogue ».

 

Un autre auteur de best-seller Jean-Michel Guenassia, (Le Club des incorrigibles optimistes) va plus loin. Lors de publication au Livre de poche de son premier roman il a changé le titre et réécrit le texte. Pour cent millions est devenu Dernière Donne . Il confirme : « Une véritable nouvelle version….Quand je l’ai relu, je l’ai trouvé très daté et j’ai eu envie de l’actualiser. »

 

 

 

Avis d’auteurs

 

Au départ, beaucoup d’auteurs furent réticents à rejoindre le Livre de Poche. Ils craignaient à la fois une baisse de prestige et une baisse de revenus. Marcel Pagnol et Jean Giono furent les plus enthousiastes.

 

Aujourd’hui la plupart des auteurs souhaitent la reconnaissance d’une publication en poche, mais les places sont limitées. Leur livre y reçoit une seconde vie et double ses lecteurs. Rares sont ceux qui s’y opposent comme l’ont fait avec force Henri Michaux ou Julien Gracq.

Au contraire, certains auteurs sont fortement attachés au Livre de Poche. Lorsque en 1981 l’éditeur Seuil abandonne la collection pour inaugurer sa propre collection de poche : Points Roman, un de ses auteurs Hervé Bazin exige de rester au Livre de Poche.

 

 

 

 

Paroles d’auteur

L’historien et philosophe anglais Theodore Zeldin :

«J’écris pour causer avec mes lecteurs, y compris avec ceux qui ont un contact timide avec le livre. Le poche est utile parce que l’acheter ne demande pas de grande réflexion. Et puis il est bon qu’un livre ait deux vies. La première fois, on ne l’apprécie pas correctement. Avoir une deuxième chance, cela me plaît. C’est la justice»

Dominique Rolin, auteure française :

«J’ai publié plus de trente livres et je ne me suis jamais souciée de leur destin. Ça ne me regarde pas et, d’ailleurs, je ne suis pas un auteur qui rapporte, ce qui me fait rire. Mais j’adore quand on prend mes livres en poche»

 

VIDEOS

L’avis de Marcel Pagnol en 1964 ( INA 1mn26)

Témoignage d’auteurs contemporains pour les 60 ans du Livre de Poche (Livre de Poche. 2013,14mn)

 

 

 

 

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