Introduction au développement durable et au changement climatique

DÉVELOPPEMENT DURABLE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

Un résumé pour promouvoir les connaissances générales

CONTENU

Développement durable ou durabilité

Changement climatique

Émissions de gaz à effet de serre

Protocoles et règlements

Comptabilisation des gaz à effet de serre

Analyse du cycle de vie

Économie circulaire

Ressources additionnelles

Définitions – glossaire de termes

DÉVELOPPEMENT DURABLE 

Le développement durable a été définie de diverses manières, mais le plus souvent comme étant le moyen de  « répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins » (Commission Brundtland des Nations Unies, 1987) . On y retrouve trois facteurs au cœur du changement climatique – ce sont les trois « piliers » du développement durable : social, économique et environnemental. Ces trois piliers doivent être équilibrés pour qu’il y ait un véritable développement durable. Pour y parvenir, il est essentiel d’adopter une approche holistique de la planification de projet, en évaluant minutieusement tous les coûts et avantages, ainsi que les impacts directs et indirects, tout en tenant compte des effets continus et cumulatifs au sein de ces trois piliers.

Lorsque nous examinons les trois piliers du développement durable, il est essentiel de prendre en compte les coûts réels d’un projet pour en évaluer pleinement les impacts. Par exemple, la transformation de zones humides en logements peut sembler rentable et favorable aux piliers sociaux et économiques. Cependant, sans tenir compte de la perte environnementale des ressources naturelles et des infrastructures fournies par les zones humides (telles que l’air pur, l’eau propre, la filtration du sol, l’habitat des pollinisateurs, la protection de la biodiversité, la prévention des inondations, le rafraîchissement en été et le chauffage en hiver), ce qui semblait durable initialement peut s’avérer être non viable à long terme. Si nous ne comprenons pas ces concepts lors de notre planification, nous ou nos génerations futures devrons subir les conséquences et réaliser que la construction dans les zones humides n’est pas réellement durable.

 

Le changement climatique actuel est le résultat à long terme de l’industrialisation et de la combustion continue de combustibles fossiles, ainsi que d’autres activités riches en carbone, qui remontent à la révolution industrielle et perdurent jusqu’à nos jours. Notre modèle économique actuel est basé sur une croissance continue qui est incompatible avec un monde fini. Il peut sembler abordable, mais à mesure que le temps passe, que le changement climatique s’accentue, que les événements météorologiques qui en découlent deviennent plus intenses, ce n’est qu’alors que nous réalisons que les pratiques économiques abordables aujourd’hui auront un coût très élevé à l’avenir.

Dans ce résumé, nous examinerons ce qu’est le changement climatique afin de mieux comprendre comment vivre, travailler et se divertir d’une manière réellement durable.

Pour en savoir plus sur la répartition des coûts réels ici:

Vous découvrirez ici comment le fait d’oublier d’inclure tous les coûts dans un produit peut avoir un impact sérieux sur la durabilité globale – dans ce cas, l’étude de cas porte sur l’alimentation ici:

CHANGEMENT CLIMATIQUE

Introduction

Le climat et les conditions météorologique ne sont pas similaires, mais ils sont liés.  Apprenez-en plus ici: https://basinclimatesource.ca/climate-science

Le changement climatique est défini comme une modification des conditions météorologiques sur une longue période. Il s’agit d’un processus entièrement naturel et, au fil du temps, la planète a connu de multiples périodes glaciaires et de réchauffement, dont celle que nous vivons aujourd’hui.

 

 

Source: https://scitechdaily.com/66-million-years-of-earths-climate-history-uncovered-puts-current-changes-in-context/
Source: http://www.wrsc.org/

 

La différence au cours des 100 dernières années, c’est la vitesse à laquelle ce réchauffement se produit. La flore et la faune qui habitent cette planète ne peuvent pas s’adapter assez rapidement aux changements environnementaux résultant de cette augmentation rapide de la température.

 

 

 

L’évolution des températures à partir des données paléoclimatiques (ligne verte) comparée à l’évolution basée sur les instruments modernes (ligne bleue) suggère que la température mondiale est plus élevée aujourd’hui qu’elle ne l’a été au cours des 1 000 dernières années, et peut-être plus longtemps. (Graphique adapté de Mann et al., 2008.) Source: https://www.globalchange.gov/

 

La principale cause de cette hausse rapide des températures mondiales est l’émission de gaz à effet de serre générée par les activités humaines, principalement la combustion de combustibles fossiles, la déforestation et l’élevage d’animaux. Pour faire la distinction entre le processus naturel et le processus humain, on utilise parfois le terme de changement climatique anthropique. Donc, généralement, lorsque l’on parle de changements climatiques, on parle de changements climatiques anthropiques.

 

L’augmentation de la population humaine entraîne une augmentation de l’activité humaine qui, en raison de nos approches actuelles en matière d’agriculture, de transport, de matières résiduelles, d’énergie et de construction, entraîne une augmentation du réchauffement de la planète.

Lorsque les gaz à effet de serre sont libérés dans l’atmosphère, ils contribuent à l’effet de serre. L’effet de serre est le réchauffement de la surface de la planète dû à l’absorption du rayonnement infrarouge émanant des gaz à effet de serre tels que le méthane, le dioxyde de carbone et la vapeur d’eau. Il s’agit d’un processus naturel, qui est en fait une composante essentielle d’une Terre habitable, car il permet de maintenir la surface à une température vivable. Sinon, la Terre aurait une température moyenne d’environ -18°C (la température moyenne est actuellement de +15°C).

Les gaz à effet de serre comprennent le méthane, l’oxyde nitreux, les frigorigènes et, bien sûr, le dioxyde de carbone.

Les effets des gaz à effet de serre sur le climat sont exprimés en équivalents de dioxyde de carbone. Ainsi, une tonne de méthane, par exemple, équivaut à 25 tonnes d’équivalent CO2 (25 t C02e). Autrement dit, le potentiel de réchauffement planétaire (PRP) du méthane est 25 fois plus élevé )que celui du dioxyde de carbone. Il est également courant de parler des gaz à effet de serre en utilisant le terme « carbone », en référence au dioxyde de carbone et à ses équivalents.

Vidéo suggérée : https://www.youtube.com/watch?v=FkwnVZf5vWw

 

CO2e et composition de l’atmosphère

Le CO2e peut également être mesuré dans sa composition atmosphérique en parties par million (ppm). Ainsi, lorsque nous parlons de 350 ppm comme étant la teneur idéale en CO2e, nous nous référons à la quantité de CO2e qui devrait se trouver dans l’atmosphère par rapport aux autres gaz.

Nous sommes actuellement à 420 ppm de CO2, mais nous devons revenir à 350 ppm de CO2.

Concentration de CO2 atmosphérique mesurée à l’observatoire de Mauna Loa. L’augmentation du CO2 dans l’atmosphère se poursuit sans relâche depuis 60 ans, malgré les politiques des pays et de l’ONU censées lutter contre le changement climatique. Note: rouge = valeurs moyennes mensuelles; noir = les mêmes, après correction pour le cycle saisonnier moyen. Source: https://gml.noaa.gov/ccgg/trends/

Les effets des changements climatiques

Le rythme accéléré des changements climatiques perturbe l’équilibre habituel de la nature, provoquant de nombreux problèmes dans le monde entier. On parle, entre autres, de températures plus chaudes, de tempêtes plus violentes, de sécheresses accrues, d’un océan qui se réchauffe et s’élève, de la fonte des glaciers, de la disparition d’espèces, du déclin des cultures vivrières, de l’augmentation des risques pour la santé, de la pauvreté et des déplacements de population. Plusieurs de ces impacts sont interreliés et certains sont encore imprévus.

Liens externes: https://climate.nasa.gov/effects/

https://changingclimate.ca/

https://www.climate.gov/maps-data

La narration et la cartographie constituent un autre moyen d’examiner et de comprendre les effets du climat, et quand, grâce aux savoirs autochtones et à la recherche communautaire, nous combinons notre compréhension des cycles naturels avec les données climatiques dans une approche de double perspective, nous obtenons une vision complète de la façon dont notre monde change et de ce que nous pouvons faire pour y remédier : https://climateatlas.ca/

Modélisation des données climatiques

Les scientifiques utilisent la modélisation du climat pour tenter de prédire comment l’activité anthropique entraînera des émissions de gaz à effet de serre, et puis quels seront les impacts en matière de températures et d’élévation du niveau de la mer. Ces modèles nous informent au sujet d’autres modèles, tels que les événements météorologiques, les niveaux d’eau, les impacts sur les virus, les bactéries et les parasites, ainsi que les prévisions potentielles de pertes financières, de victimes du climat et de réfugiés.

a) Dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère et b) évolution prévue des températures de surface moyennes dans le monde, selon les simulations des modèles du système Terre de complexité intermédiaire pour les quatre profils représentatifs d’évolution de concentration (RCP) jusqu’en 2300 (par rapport à la période 1986–2005), suivie d’un forçage radiatif constant (niveau de l’année 2300). Un lissage décennal a été appliqué. La ligne en pointillés de la figure a) indique le niveau préindustriel de concentration en CO2. c) Prévisions de l’élévation du niveau de la mer, groupées en trois catégories selon la concentration de gaz à effet de serre (en éq.–CO2) en 2100 (faible: concentrations passant par un pic avant de diminuer et de rester en dessous de 500 ppm, comme dans le scénario RCP2,6; moyen: 500 à 700 ppm, scénario RCP4,5 inclus; élevé: concentrations supérieures à 700 ppm mais inférieures à 1500 ppm, comme dans les scénarios RCP6,0 et RCP8,5). Les bâtons de la figure c) illustrent la fourchette maximale qui peut être obtenue avec le peu de résultats disponibles après application des modèles (et ne doivent pas être interprétés comme des marges d’incertitude). Ces modèles sous-estiment probablement la contribution de la nappe glaciaire arctique et entraînent donc une sous-estimation de l’élévation prévue du niveau de la mer au-delà de 2100.

 

Encore une fois, en combinant ces données avec les savoirs autochtones et la recherche communautaire, nous pouvons obtenir une image complète des impacts sur notre atmosphère, notre planète, nos écosystèmes, nos communautés et nous-mêmes.

Chaînes de réaction positive

Les changements climatiques ont encore plus été accélérés par les chaînes de réaction positive qui en résultent. Bien que ces chaînes puissent sembler être une bonne chose, elles font référence au fait que l’impact augmente au fil du temps, se déplaçant de plus en plus le long de l’échelle positive. Un exemple de chaîne de réaction climatique positive simple est le suivant : lorsque le CO2 augmente et que les cycles de l’eau sont perturbés, les précipitations peuvent être moins modérées, ce qui signifie que les forêts peuvent devenir plus sèches, entraînant une augmentation des incendies de forêt, ce qui se traduit par une plus grande quantité de CO2e entrant dans l’atmosphère lorsque les arbres, les plantes et la couche arable brûlent.

Les chaînes de réaction positive ne sont pas toujours faciles à prévoir. C’est pourquoi la modélisation du climat n’est pas toujours aussi facile à prévoir, toutes les variables pouvant demeurer imprévisibles. Cependant, le consensus est que la modélisation ci-dessus est généralement correcte, et que, dans l’ensemble, même les modèles climatiques datant d’il y a a 50 ans étaient assez précis dans leurs prédictions (https://www.science.org/content/article/even-50-year-old-climate-models-correctly-predicted-global-warming )

Source: https://www.grida.no/resources/15559 – traduit et réimaginé par CICan

Une autre chaîne de réaction positive préoccupante est la diminution de l’effet d’albédo de notre planète à mesure que la glace fond. L’effet d’albédo est la capacité de la Terre à renvoyer la chaleur et le rayonnement solaire dans l’espace. Nos calottes glaciaires, nos glaciers et nos surfaces gelées contribuent à la capacité de la planète à produire l’effet d’albédo. Avec le réchauffement des températures, plus de glace fond, ce qui réduit l’effet d’albédo de la Terre, emprisonnant davantage de rayonnement solaire dans l’atmosphère, augmentant les températures, et entraînant plus de fonte des glaces.

 

Avec tous ces échanges complexes de gaz et de chaleur, il est important que nous suivions de près la quantité de C02e que nous rejetons dans l’atmosphère afin de nous assurer que nous ne sortons pas des valeurs souhaitées de ppm de C02 et ainsi d’éviter une évolution néfaste.

Sources d’émissions

Le graphique ci-dessous montre la répartition des sources d’émissions par secteur. Près des trois quarts des émissions proviennent de l’énergie utilisée pour les bâtiments, les déplacements et l’industrie.

Source de l’image: https://youmatter.world/fr/categorie-environnement/emissions-co2-par-secteur-monde-france/

 

 

La ventilation des émissions au Canada présente des valeurs similaires.

Ventilation des émissions au Canada par secteur économique (2020)

 

 

Ceci permet d’indiquer où les stratégies de réduction des gaz à effet de serre peuvent être ciblées et quel peut être leur impact relatif. Par exemple, en améliorant l’efficacité des bâtiments, les métiers du bâtiment peuvent influer sur 13 % des émissions de gaz à effet de serre du Canada, et ont également un impact sur l’approvisionnement en électricité, qui représente 8 % supplémentaires. En construisant plus intelligemment, nous pouvons influencer un cinquième de nos émissions totales. De même, le changement d’affectation des sols est un facteur important du changement climatique et, en améliorant les méthodes d’aménagement paysager, nous pourrions réduire de manière significative la quantité d’émissions potentiellement libérées lors de la conversion des sols ou réduire les émissions atmosphériques actuelles grâce à une séquestration naturelle plus importante du carbone.

Pour en savoir plus sur les métiers du bâtiment et le développement durable, veuillez consulter les modules suivants sur l’écologisation des métiers.

Réductions des émissions

Les émissions peuvent être réduites à la source, comme nous l’avons vu précédemment, par le choix des sources d’énergie. Les émissions peuvent également être séquestrées par le biais de réserves de carbone. La conversion des terres est une source importante d’émissions de GES, mais il en va de même pour l’entretien des terres, comme par exemple les pelouses. Il est important de rechercher des moyens de réduire les émissions dès le début d’une activité (par exemple, lors du défrichage d’un terrain pour la construction d’une maison, comme l’abattage d’arbres ou le remblayage de zones humides pour créer une parcelle sur laquelle construire), ainsi que l’entretien continu de la propriété (par exemple, la tonte régulière du gazon, l’utilisation de tondeuses à gazon, l’application d’engrais et de pesticides, qui sont autant d’activités qui émettent des GES).

Les GES sont associés à un grand nombre de nos activités humaines, telles qu’utiliser des sacs de plastique, faire ses courses en voiture, tondre le gazon, manger un hamburger. Il est donc important d’évaluer les possibilités de réduction de nos émissions de GES personnelles et professionnelles.

Protocoles et règlements

Les accords internationaux sur le changement climatique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à coordonner leur réduction au niveau mondial sont apparus pour la première fois avec le protocole de Kyoto de 1997, un pacte mondial qui, une fois signé par un pays, devient contraignant. En effet, ce pays doit alors créer une législation, des opportunités de financement, des partenariats, une surveillance et d’autres mécanismes juridiques, financiers, commerciaux, sociaux et gouvernementaux pour soutenir les limites convenues de C02, les changements de température et la responsabilité des réductions d’émissions en fonction du pays et de la production d’émissions. La dernière version, l’Accord de Paris, une évolution du Protocole de Kyoto, a été adoptée en 2015.

Il est important de noter que l’Accord de Paris décrit comment la résilience, la créativité, la gouvernance et les droits généraux des peuples autochtones devraient être protégés et maintenus en tant que composantes vitales et intégrales de l’atténuation du changement climatique et de la réduction des GES. Leurs modes de connaissance et d’action font également partie intégrante de l’adaptation au changement climatique.

Cette vidéo de l’experte en climatologie et activiste, Ariel Tchekwie Deranger, souligne la nécessité de respecter et d’honorer la vérité et la réconciliation, non seulement parce que c’est le seul moyen de parvenir à une société juste, mais aussi parce que notre survie collective en dépend. . https://www.youtube.com/watch?v=5Fn45EUAG4A (en anglais uniquement)

Ressources: https://www.edf.org/sites/default/files/textreferences_ips_adopted_paris_agreement.pdf

Comptabilisation des gaz à effet de serre

La comptabilisation des gaz à effet de serre permet de quantifier les gaz à effet de serre produits par une organisation, un bâtiment ou une opération au cours d’une année. Nous ne pouvons pas réduire efficacement nos gaz à effet de serre tant que nous ne connaissons pas les quantités nécessaires et les sources de ces émissions. Grâce à l’Accord de Paris, il est de la responsabilité de chacun de s’approprier et d’inventorier ses propres émissions de gaz à effet de serre (GES). Le total qui en résulte est connu sous le nom d’inventaire des gaz à effet de serre ou d’empreinte carbone (les termes « gaz à effet de serre » et « carbone » sont souvent utilisés de manière interchangeable). Un inventaire des GES permet à une entité de comprendre d’abord d’où proviennent ses émissions, puis de cibler les stratégies de réduction susceptibles d’avoir l’impact le plus important.

Pour réaliser un inventaire des GES, il faut fixer des limites afin de déterminer l’étendue de l’influence que l’on souhaite mesurer. Dans le monde de la comptabilité des GES, ces limites sont divisées en trois portées. Les émissions de portée 1 comportent les émissions directes qui comprennent la combustion sur place (c’est-à-dire le gaz naturel dans les chaudières) et les flottes de véhicules. Les émissions de portée 2 comportent les émissions indirectes résultant de la production et de la distribution d’électricité utilisée par la suite dans les limites mesurées. Les émissions de portée 3 comportent les sources d’émissions indirectes en amont et en aval et comprennent le transport et la distribution des produits, les déplacements professionnels, la gestion des déchets et l’utilisation finale des produits.

 

 

En général, les inventaires de GES tiennent compte des portées 1 et 2, car c’est là qu’une entité peut avoir la plus grande influence sur ces émissions. Par exemple, les émissions de portée 1 peuvent être réduites grâce à des systèmes de chauffage plus efficaces et/ou à la réduction des points de réglage des thermostats, et les émissions de portée 2 peuvent être réduites grâce à un éclairage ou des appareils plus efficaces. .

Références :

ISO 14064-1:2018 constitue la norme pour la quantification et la déclaration des émissions de gaz à effet de serre au niveau de l’organisation. https://www.iso.org/standard/66453.html

ISO 14064-2:2019 fournit la norme pour la quantification et la déclaration des activités visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. https://www.iso.org/standard/66454.html

Le Protocole sur les gaz à effet de serre constitue la norme pour la quantification et la déclaration des émissions de GES au niveau de l’entreprise. Il devient plus communément la norme canadienne pour la comptabilisation des GES.  https://ghgprotocol.org/

 

Pour illustrer ce point, prenons une maison. Ses deux principales sources de GES sont la consommation d’électricité et de gaz naturel.

Free house home chimney vector

Pour calculer la quantité de GES émise, l’utilisation est multipliée par ce que l’on appelle un facteur d’émission (FE). Ces facteurs se trouvent dans le National Inventory Report. Il faut accorder une attention particulière au FE de l’électricité, qui varie considérablement d’une province à l’autre. Les fluctuations d’une année à l’autre peuvent également être significatives, car le mélange énergétique du réseau électrique change.

 

Carboneutralité

Le concept de carboneutralité ou net zéro fait référence aux émissions de gaz à effet de serre. Il en existe plusieurs types : net zéro énergie, net zéro carbone et zéro carbone.

L’énergie nette zéro signifie que l’électricité utilisée par un site est également produite sur place. Dans ce cas, l’entité peut continuer à utiliser des combustibles fossiles pour le chauffage des locaux, par exemple dans des chaudières.

Pour parvenir à un bilan carbone neutre ou net zéro, les systèmes qui utilisent des combustibles fossiles doivent être convertis pour utiliser de l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables produite sur place, ou à l’extérieur, ou équilibrer leur bilan carbone par l’achat de crédits de compensation. C’est ce que l’on appelle la neutralité carbone.

La carboneutralité ou zéro carbone signifie qu’il n’y a effectivement aucune émission produite par l’entité. Des termes tels que « véritable carbone zéro » et « vrai zéro » signifient la même chose.

Enfin, le terme « carbone positif » signifie qu’une entité élimine effectivement du carbone supplémentaire de l’atmosphère, en plus d’atteindre le niveau zéro. Curieusement, le terme « carbone négatif » signifie la même chose.

 Analyse du cycle de vie

L’analyse du cycle de vie est une méthodologie qui permet d’évaluer l’ensemble des impacts environnementaux associés à toutes les étapes d’un produit, d’un processus ou d’un service. Ceci inclut les impacts au-delà de l’émission de gaz à effet de serre, tels que les impacts géologiques de l’exploitation minière (ex. :  les déplacements), l’épuisement des ressources, les déchets d’origine hydrique en suspension dans l’eau, les matières résiduelles solides, l’acidification, l’eutrophisation, les radiations et l’écotoxicité.

La réalisation d’une ACV permet de mieux comprendre l’ensemble des impacts d’un produit ou d’un service. La connaissance de ces informations permet également de prendre des décisions plus éclairées. Ces informations peuvent permettre à une entreprise de sélectionner un produit ayant un impact minimal sur l’environnement, un produit axé sur certains indicateurs environnementaux qui correspondent aux priorités de l’entreprise, ou un produit qui contribue à la réalisation de certains objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Les principaux modèles d’ACV sont le modèle « du berceau à la tombe » et le modèle « du berceau au berceau ».

Dans l’approche du « berceau à la tombe », les limites de l’évaluation commencent à l’extraction des matières premières d’un produit et se terminent à son élimination. L’approche « du berceau au berceau » quant à elle suit un parcours similaire, mais inclut d’autres méthodes d’élimination, notamment le recyclage et la refabrication d’une partie ou de la totalité du produit d’origine.

 

Image provenant de : https://premierelecture.bibliotheque.assnat.qc.ca/2021/10/26/en-bref-leconomie-circulaire-comme-solution-aux-defis-environnementaux-du-quebec/

Économie circulaire

Le concept de l’économie circulaire est une économie dans laquelle il n’y a pas de matières résiduelles . Ce terme est parfois utilisé de manière interchangeable avec celui de « berceau à berceau ». Dans ce modèle économique, les produits sont conçus pour être utilisés plus longtemps, réutilisés ou réimaginés avant d’être recyclés. Les composants restants sont traités d’une manière ou d’une autre pour éviter qu’ils n’atteignent le dépotoir, par exemple en tant que source d’énergie dans un incinérateur.

Ce concept s’oppose à notre modèle linéaire actuel, qui consiste à extraire, fabriquer et jeter, c’est-à-dire à prélever continuellement des matières premières pour fabriquer des produits, à les utiliser jusqu’à ce qu’ils soient épuisés et à les jeter. D’autres facteurs peuvent contribuer à ce modèle : il y a une capacité limitée à réparer les choses; les articles sont créés pour se briser afin d’encourager la société à continuer d’acheter; les articles tels que les petits appareils ménagers sont souvent moins chers à acheter neufs qu’à réparer une pièce; et les modes technologiques encouragent les gens à jeter un vieux modèle simplement parce qu’il y en a un nouveau sur le marché.

Les avantages de l’adoption d’une économie circulaire sont nombreux et répandus. La réduction de l’extraction des matières premières montre des avantages évidents en matière de conservation de la nature, mais elle réduit également l’énergie et les émissions associées à l’extraction et à la transformation des matières, et peut éliminer les problèmes d’exploitation de la main-d’œuvre tout au long de la chaîne d’approvisionnement (par exemple, les diamants de la guerre ou les ateliers clandestins). L’ingéniosité requise pour imaginer autrement notre économie créera des emplois et ouvrira des perspectives pour de nouvelles industries telles que l’amélioration des processus de recyclage ou l’extraction de ressources alternatives (par exemple, le vanadium  provenant des bassins de décantation des sables bitumineux). Enfin, la possibilité d’acheter et d’entretenir des biens plus longtemps se traduira par des économies pour tous les consommateurs.

Image source de l’image: https://unctad.org/topic/trade-and-environment/circular-economy

 

Vidéos suggérées :

https://youtu.be/X6HDcubgxRk

https://youtu.be/zCRKvDyyHmI

Pour en savoir plus : « Travail décent dans l’économie circulaire » https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—ed_dialogue/—sector/documents/publication/wcms_881337.pdf 

Vous comprenez maintenant les bases du changement climatique, ses causes, les complexités qui y contribuent et les différents piliers sociaux/économiques/environnementaux dont nous disposons pour tenter d’y remédier.

 

Des ressources pour en savoir plus sur le changement climatique en général :

  1. https://climate.nasa.gov/ – La NASA possède l’une des bases de données les plus complètes et l’une des plateformes scientifiques les plus objectives qui fournissent des informations sur le changement climatique, les données, les mesures, l’atténuation, les impacts et les solutions.
  2. https://www.ipcc.ch/languages-2/francais/ – page du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Le GIEC offre une plateforme aux scientifiques du monde entier pour partager leurs conclusions dans des rapports, des données, des graphiques et d’autres ressources, ainsi que pour fournir des informations sur les mesures prises par les gouvernements pour résoudre les problèmes.
  3. Power to the People – un documentaire télévisé qui explore la révolution des énergies renouvelables permettant l’autonomisation des communautés autochtones au Canada et dans le monde  http://powertothepeople.tv
  4. www.waterbear.com – service de diffusion en continu gratuit et sans publicité où vous pouvez regarder des documentaires et des séries primés consacrés à l’avenir de notre planète.

Pour un glossaire des termes et des définitions, veuillez consulter « Définitions et glossaire des termes – Changement climatique et développement durable ».

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