263 Chapitre 22 : Simon le Magicien

Simon le Magicien

Actes des apôtres

Chapitre 8, Versets 9 à 25

Un homme du nom de Simon se trouvait déjà dans la ville. Se présentant comme un personnage important, il exerçait la magie et provoquait l’étonnement du peuple samaritain. Tous, du plus petit jusqu’au plus grand, l’écoutaient attentivement et disaient: «Cet homme est la puissance de Dieu, celle qui s’appelle la grande.» Ils l’écoutaient attentivement parce qu’il les avait depuis longtemps étonnés par ses actes de magie. Mais, quand ils eurent cru à Philippe qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. Simon lui-même crut aussi et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe; il voyait avec étonnement les grands miracles et signes qui s’accomplissaient.

Les apôtres qui étaient à Jérusalem apprirent que les habitants de la Samarie avaient fait bon accueil à la parole de Dieu, et ils leur envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci descendirent et prièrent pour eux afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit. En effet, il n’était encore descendu sur aucun d’eux; ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean posèrent les mains sur eux et ils reçurent le Saint-Esprit.

Voyant que l’Esprit saint était donné lorsque les apôtres posaient les mains sur les gens, Simon leur offrit de l’argent en disant: «Accordez-moi aussi ce pouvoir afin que celui sur lequel je poserai les mains reçoive le Saint-Esprit.» Mais Pierre lui dit: «Que ton argent soit perdu avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’achète à prix d’argent! Tu n’as ni part ni héritage dans cette affaire, car ton coeur n’est pas droit devant Dieu. Renonce donc à ta méchanceté et prie le Seigneur pour que cette pensée de ton coeur te soit pardonnée, si c’est possible. En effet, je vois que tu es rempli d’amertume et prisonnier du mal.» Simon répondit: «Priez vous-mêmes le Seigneur pour moi, afin qu’il ne m’arrive rien de ce que vous avez dit.»

Après avoir rendu témoignage et prêché la parole du Seigneur, Pierre et Jean retournèrent à Jérusalem, annonçant la bonne nouvelle dans beaucoup de villages des Samaritains.

Simon le Magicien
image
La mort de Simon.
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Σίμων ὁ μάγοςVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Activités
Période d’activité
Ie siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Condamné pour

Simon le Magicien ou Simon le Mage ou Simon de Samarie, né à Gitton en Samarie et mort probablement à Rome au ier siècle, est un mage gnostique, vivant à l’époque du Christ. Il est considéré comme hérétique par l’Église[évasif] en tant qu’institution.

Biographie

image
Simon le Magicien
image
La mort de Simon 

Les Actes des Apôtres (Ac 8. 4-25 [archive]), présentent Simon comme un mage à succès en Samarie. Un texte apocryphe le présente comme une sorte d’émanation divine. Il aurait séduit la foule en s’envolant dans le ciel (Actes de Pierre, 32). L’Apôtre Pierre aurait alors invoqué le nom de Jésus et provoqué sa chute. Le thème du combat aérien entre les défenseurs de deux systèmes religieux antagonistes se retrouve dans la littérature rabbinique (Phinées contre Balaam) et dans les Toledot Yeshu (les engendrements de Jésus). Selon l’historien Thierry Murcia : « Quoique l’épisode du combat entre Pierre et Simon le Mage (cycle 2) soit le plus anciennement attesté, il semble logique de penser que le récit (les récits) des Toledot (cycle 3) dépende plutôt – initialement – des légendes juives se rapportant à Balaam (cycle 1) »1.

Selon les Actes des Apôtres, après avoir été baptisé par Philippe, Simon le Magicien veut acheter à Pierre son pouvoir de faire des miracles (Ac 8. 9-21 [archive]), ce qui lui vaut la condamnation de l’apôtre : « Que ton argent périsse avec toi, parce que tu as pensé acquérir avec de l’argent le don de Dieu. ». La référence à cette histoire, est la source du terme « simonie ». Le juron québécois « simonac » (prononciation populaire de « simoniaque ») provient de son nom, et n’est donc pas un blasphème pour l’Église catholique.

Selon Justin et Irénée de Lyon, deux apologètes du iie siècle, Simon vient du village samaritain de Gitta et il est appelé Zeus par les simoniens, et sa compagne Hélène est appelée Athéna.

Ils déclarent également qu’une statue a été érigée en l’honneur de Simon par Claude sur une île du Tibre, là où deux ponts se croisent, avec l’inscription « Simoni Deo Sancto » (« à Simon Dieu saint »). Au xvie siècle, une statue a effectivement été mise au jour sur l’île décrite. En revanche, l’inscription est adressée à « Semo Sancus », une divinité sabine. Ceci conduit les historiens à penser que Justin le Martyr a confondu « Semo Sancus » et Simon.

Ses débats et polémiques avec Pierre sont abondamment cités dans le roman pseudo-clémentin.

Le « Récit en vers de la première croisade d’après Baudri de Bourgueil » place le lieu de ce débat à Antioche que les auteurs assiègent. L’auteur de cette chanson de croisade en fait le symbole du combat de la chrétienté, représentée par Pierre, contre toutes les formes de paganisme. Déplaçant la ville du texte de Baudri parlant de Nicée, à Antioche2.

Comme pour de nombreux penseurs antiques, deux versions de sa mort existent, toutes deux légendaires et destinées à en faire le prolongement de sa vie3.

Licence

PERSONNAGES DE LA BIBLE© par campionpierre. Tous droits réservés.

Partagez ce livre