92 Chapitre 11 : Le prophète Zacharie

Le prophète Zacharie

 

Lors de notre étude sur Esdras, nous avons fait mention de Zacharie qui, de même qu’Aggée, fut d’un si grand secours aux enfants d’Israël pour les encourager à recommencer de bâtir la maison de l’Éternel. Dieu a trouvé bon de nous donner le livre qui contient les paroles de Zacharie. C’est l’avant dernier livre de l’Ancien Testament. Nous allons maintenant le lire ensemble avec l’aide du Seigneur.

 

11.1 – Contenu du livre de Zacharie

Dans le livre de Zacharie, il y a plus d’une prophétie, et ce fut à des époques différentes que Dieu fit ses communications à son fidèle serviteur. Nous trouvons dans ce livre trois dates qui permettent la division de l’écrit et en facilitent beaucoup l’intelligence. En comparant ces dates, on voit que les six premiers chapitres furent écrits dans la seconde année du roi Darius, et les six derniers dans sa quatrième année ; ce qui établit deux parties distinctes dans la prophétie. En effet, lorsqu’on examine la chose de près, on trouve une différence considérable entre ces deux parties quant à ce qui caractérise chacune d’elles. La première partie renferme des visions avec leur explication ; la seconde, des appels au peuple juif de la part de l’Éternel des armées.

Nous nous arrêterons un peu sur la première partie car elle contient des choses précieuses, faciles à comprendre et qui vous touchent de près.

 

Dans les six premiers chapitres, nous trouvons deux prophéties principales. L’une porte la date du huitième mois de la seconde année de Darius. Elle est très courte, n’ayant que six versets. L’autre, qui fut adressée au prophète trois mois plus tard, est celle qui renferme les visions. Elle s’étend depuis le verset 6 du chapitre 1 jusqu’à la fin du chapitre 6.

Aujourd’hui nous nous bornerons à étudier la première prophétie, chapitre 1 versets 1 à 6.

 

11.2 – Circonstances de la première prophétie

Vous n’aurez pas oublié les circonstances au milieu desquelles Zacharie commença sa carrière prophétique. Elles sont racontées dans le livre d’Esdras. Nous les rappellerons cependant ici car il est essentiel de les avoir devant soi si l’on veut saisir le sens des paroles de notre prophète.

La nation d’Israël étant devenue de plus en plus méchante, malgré les exhortations des saints hommes que Dieu avait envoyés à plusieurs reprises, l’Éternel les livra enfin entre les mains de Nébucadnetsar, roi de Babylone, qui les emmena captifs, détruisant en même temps la ville de Jérusalem et brûlant le temple de l’Éternel. La captivité dura soixante-dix ans, selon le temps que Dieu avait prédit par le moyen du prophète Jérémie : « Car ainsi dit l’Éternel : Lorsque soixante-dix ans seront accomplis pour Babylone, je vous visiterai, et j’accomplirai envers vous ma bonne parole, pour vous faire revenir en ce lieu » (Jérémie 29:10 ; 27:22). Ce temps de la punition du peuple pour leurs péchés est rappelé dans le chapitre 2 de notre livre de Zacharie, verset 12 : « Et l’Éternel possédera Juda [comme] sa part sur la terre sainte, et il choisira encore Jérusalem ». Effectivement Dieu suscita Cyrus en vue de détruire Babylone et de mettre fin à ce puissant empire qui avait dominé tous les royaumes de la terre durant ces soixante-dix années. Cyrus fut d’abord général, commandant en chef des armées de son oncle Darius, roi des Mèdes et des Perses, qui était alors âgé de soixante-deux ans (Daniel 5:31).

Devenu presque aussitôt roi de Perse, Cyrus donna ordre, dans la première année de son règne, à tous ceux des Juifs qui se sentaient disposés pour cela de remonter de Babylone à Jérusalem et de se mettre à rebâtir le temple. Beaucoup d’entre eux répondirent à cette offre généreuse du roi et remontèrent sous la conduite de Jéshua (ou Joshua comme il est appelé dans le livre de Zacharie), le souverain sacrificateur ; et sous celle de Zorobabel, le gouverneur. Celui-ci était un arrière-petit-fils de Jéconias, l’avant-dernier roi de Juda ; et s’il y avait eu possibilité de s’asseoir de nouveau sur le trône de David à Jérusalem, c’eût été Zorobabel qui fût devenu roi. Mais la royauté était transportée de Juda aux Gentils, selon la parole d’Ézéchiel : « Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Ôte la tiare, et enlève la couronne ; ce qui est ne sera plus. Élève ce qui est bas, et abaisse ce qui est élevé. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine ! Ceci aussi ne sera plus, jusqu’à ce que vienne celui auquel appartient le juste jugement, et je le lui donnerai » (Ézéchiel 21:31-32). Assurément, ce n’est qu’à Jésus que le gouvernement « appartient » de droit, à Celui dont il est écrit : « C’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne » (Psaumes 45:6). Lui n’était pas encore venu ; voilà pourquoi Zorobabel ne pouvait pas régner. Cyrus et ses successeurs étaient établis de Dieu dans la position d’autorité suprême sur toute la terre.

Cependant Dieu fit à son peuple la grâce de retourner dans leur pays, et de rebâtir le temple ; et, pendant quelque temps, l’œuvre prospéra entre leurs mains. Mais bientôt ce grand travail excita la jalousie des ennemis des Juifs. Ceux-ci, après la mort de Cyrus, firent des démarches auprès de son successeur, lesquelles eurent pour résultat de faire cesser le travail de la maison de Dieu. Sans doute, si les Juifs avaient eu plus de confiance en Dieu, ils n’auraient pas fait attention aux menaces de leurs ennemis ; et ils auraient continué à bâtir le temple quand même, se confiant en la parole de Dieu qui est plus fort que les hommes. Hélas, ils manquaient de foi ; et, durant bien des années, ils abandonnèrent la construction de la maison de Dieu, pour se bâtir des maisons et s’établir tranquillement dans la ville.

On se figure quelquefois qu’on s’évitera de la peine en ne faisant pas tout ce que Dieu a dit ; mais, en agissant de la sorte, on ne manquera pas de trouver bientôt que l’on s’est grandement trompé. Toute bénédiction vient de Dieu seul. Dieu aime l’obéissance avant toutes choses ; et si on ne Lui obéit pas, et qu’en conséquence Dieu retienne la bénédiction, qu’aura-t-on gagné à la rechercher loin de Lui ? C’est ce qui est arrivé aux Juifs ; et Dieu le leur rappela par la bouche d’Aggée quand il leur envoya ce prophète la deuxième année de Darius, roi de Perse, pour sommer le peuple de bien peser leur conduite.

Par ce moyen, Dieu excita l’esprit de Zorobabel le gouverneur et de Joshua le grand sacrificateur ; de sorte que, sans attendre de nouveaux ordres de la part du roi de Perse, ils se remirent à la construction de la maison de l’Éternel leur Dieu. Dieu les encouragea par une seconde prophétie d’Aggée, un mois après qu’ils eurent commencé leur travail ; puis le mois suivant Il fit venir vers eux Zacharie, comme un nouveau témoin de sa grâce en faveur de son peuple pour les encourager à s’attacher de cœur à Lui, l’Éternel des armées, et soutenir leurs mains. Ce que Dieu demandait, c’était un cœur droit, confiant en sa parole malgré toutes les circonstances contraires et en dépit de tout l’entraînement du péché et toute l’opposition de l’ennemi. Car toute la gloire de l’homme passe ; la terre et les cieux passeront, mais la parole de l’Éternel dure éternellement. Cette parole devait leur suffire.

L’Éternel envoya donc Zacharie pour leur dire qu’il avait été extrêmement indigné contre leurs pères ; et tout ce que Dieu avait prononcé contre eux par ses prophètes leur était arrivé. « Et tu leur diras : Ainsi dit l’Éternel des armées : Revenez à moi, dit l’Éternel des armées, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées. Ne soyez pas comme vos pères, auxquels les premiers prophètes ont crié, disant : Ainsi dit l’Éternel des armées : Revenez donc de vos mauvaises voies et de vos mauvaises actions !… mais ils n’écoutèrent pas, et ne firent pas attention à moi, dit l’Éternel » (Zacharie 1:3-4).

N’est-ce pas là, chers lecteurs, la parole de grâce que Dieu adresse maintenant à chacun de nous ? Dieu était en Jésus, réconciliant le monde avec Lui-même. Jésus dit : « Venez à moi… » et « je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ». « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » car il a les paroles de la vie éternelle, ses paroles sont Esprit et vie. « L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mat. 4:4). Oui, cher lecteur, le juste vivra par sa foi, sa foi dans les paroles du Dieu vivant.

 

11.3 – Le livre des visions — chap 1:7 à 6:15

 

Tout à la fin de la seconde année de Darius, roi de Perse, la parole de l’Éternel fut adressée pour la deuxième fois au prophète Zacharie. C’était le vingt-quatrième jour du onzième mois, juste cinq mois après que les Juifs, sous la conduite de Zorobabel et de Joshua, avaient recommencé le travail de la maison de Dieu. Pour l’exécution de cette grande œuvre, le Seigneur excita, comme nous l’avons vu, l’esprit du peuple par le moyen d’Aggée le prophète, puis Il continua à les encourager par le moyen de Zacharie auquel il montra plusieurs visions avec leur explication.

Nous repasserons ensemble, cher lecteur, ces différentes visions.

 

11.3.1 – Première vision — chapitre 1:8-17.

 

« Je vis de nuit ; et voici un homme monté sur un cheval roux, et il se tenait parmi les myrtes qui étaient dans le fond, et, après lui, il y avait des chevaux roux, bais, et blancs » (1:8).

Le cheval signifie une puissance qui court, c’est à dire qui accomplit sa mission ou qui est prête à l’accomplir ; et un cheval roux, comme on le voit en Apocalypse 6:4, représente une puissance qui amène la guerre, qui fait verser le sang. Le myrte est un arbre toujours vert, qui ne perd ses feuilles en aucune saison.

Le prophète demanda l’explication de la vision ; et l’ange qui parlait avec Zacharie lui dit qu’il lui montrerait ce que ces choses signifiaient : alors l’homme qui se tenait entre les myrtes répondit en disant que les chevaux étaient ceux que l’Éternel avait envoyés pour parcourir la terre. Ceux-ci prirent la parole, répondant à l’ange de l’Éternel qui se tenait entre les myrtes, et dirent : « Nous nous sommes promenés par la terre, et voici, toute la terre est en repos et tranquille. Et l’ange de l’Éternel prit la parole et dit : Éternel des armées, jusques à quand n’useras-tu pas de miséricorde envers Jérusalem, et envers les villes de Juda, contre lesquelles tu as été indigné ces soixante-dix ans ? » (1:11-12). Et l’Éternel répondit à l’ange qui parlait avec le prophète de bonnes paroles, des paroles de consolation.

Dieu voulait diriger les pensées de son peuple vers la seule source d’où vient toute délivrance et toute force. Pendant les soixante-dix années que les Juifs avaient été en captivité à Babylone, on aurait pu croire que Dieu les avait oubliés ; mais il n’en était pas ainsi : Dieu surveillait tout, il était attentif à tout ce qui se passait, il envoyait les messagers de sa puissance pour tout reconnaître. Il est vrai que la puissance était cachée (car l’homme sur le cheval roux était caché dans les myrtes, dans un lieu profond), mais elle était cachée dans les pensées de Dieu qui ne change jamais ; et Dieu voulait que son peuple marchât non par la vue mais par la foi, en se rapportant à Lui pour toutes choses. L’ange comprend les pensées de Dieu, c’est pourquoi sa prière est en faveur de Jérusalem ; et l’Éternel lui répond par de bonnes paroles, que l’ange communique ensuite au prophète en lui disant de les publier à haute voix :

« Ainsi dit l’Éternel des armées : Je suis jaloux d’une grande jalousie à l’égard de Jérusalem et à l’égard de Sion ; et je suis courroucé d’un grand courroux contre les nations qui sont à leur aise ; car … elles ont aidé au mal. C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Je suis revenu à Jérusalem avec miséricorde ; ma maison y sera bâtie … et le cordeau sera étendu sur Jérusalem …. Mes villes regorgeront encore de biens, et l’Éternel consolera encore Sion, et choisira encore Jérusalem » (v. 14-17).

Quelle est donc, cher lecteur, la précieuse leçon de cette première vision ? C’est que le Dieu qui nous éprouve, qui nous discipline pour notre bien, est celui qui seul peut nous restaurer ; de sorte que nous pouvons dire avec le prophète Osée : « Venez, retournons à l’Éternel, car lui a déchiré, et il nous guérira ; il a frappé, et il bandera nos plaies » (6:1). En Ésaïe on trouve la même vérité au chapitre 45:21-25 : « Et hors moi, il n’y a pas de Dieu ; — de Dieu juste et sauveur, il n’y en a point si ce n’est moi. Tournez-vous vers moi, et soyez sauvés, vous, tous les bouts de la terre ; car moi, je suis Dieu, et il n’y en a pas d’autre… tout genou se ploiera, [par moi] toute langue jurera. En l’Éternel seul, dira-t-on, j’ai justice et force… En l’Éternel sera justifiée et se glorifiera toute la semence d’Israël ».

 

11.3.2 – Deuxième vision — chapitre 1:18-21.

 

Aussitôt que l’Éternel eut arrêté l’attention de son serviteur sur Lui-même, il lui fit voir une seconde vision : quatre cornes, représentant les puissances qui avaient dissipé Juda, Israël et Jérusalem ; puis quatre forgerons, venus pour abattre les quatre cornes des nations. Cela montre encore pourquoi l’homme qui se tenait entre les myrtes, était sur un cheval roux. Dieu avait été indigné contre les habitants de Juda à cause de leurs péchés, et il avait permis que le roi de Babylone les emmenât en captivité ; mais au lieu de se borner à exécuter les pensées de Dieu, le roi de Babylone avait traité le peuple avec beaucoup de dureté ; voila pourquoi au bout des soixante-dix ans, Dieu envoya Cyrus, roi de Perse, afin de détruire l’empire de Babylone. Le roi d’Assyrie avait agi de même vis-à-vis des dix tribus d’Israël ; et lui aussi trouva sa punition de la part de Dieu (voyez Ésaïe 10:6-7, 12, 16-17).

 

11.3.3 – Troisième vision — chapitre 2

 

Dans les deux premières visions, Dieu fait voir comment il interviendrait pour la délivrance de son peuple : en punissant les nations qui l’avaient emmené captif. Dans la troisième vision, il montre ce qu’il serait Lui-même pour Jérusalem, la ville de son choix. Le prophète raconte sa vision en ces termes : « Voici un homme, et dans sa main un cordeau à mesurer. Et je dis : où vas-tu ? Et il me dit : [Je vais] pour mesurer Jérusalem, pour voir quelle est sa largeur et quelle est sa longueur. Et voici, l’ange qui parlait avec moi sortit, et un autre ange sortit à sa rencontre, et lui dit : Cours, parle à ce jeune homme, disant : Jérusalem sera habitée comme les villes ouvertes, à cause de la multitude des hommes et du bétail [qui seront] au milieu d’elle. Et moi, je lui serai, dit l’Éternel, une muraille de feu tout autour, et je serai [sa] gloire au milieu d’elle » (v. 1-5).

Le jeune homme, qui avait le cordeau à mesurer, voulait prendre les dimensions de Jérusalem. C’était une preuve que le moment était en effet venu de s’occuper de nouveau de Jérusalem ; car l’on ne se met pas à mesurer une propriété à laquelle on ne s’intéresse pas. Cependant Dieu montra qu’il voulait bénir Jérusalem d’une manière telle qu’il n’y aurait pas de possibilité de la mesurer, à cause de la multitude d’hommes et de bêtes qui s’y trouveraient. Elle serait donc habitée sans murailles ; et pour la garantir de toute attaque de l’ennemi, l’Éternel lui-même serait pour elle comme une muraille de feu tout autour ; lui aussi serait pour gloire au milieu d’elle (v. 5). Il voulait habiter au milieu de son peuple (v. 10-11), et accomplir ainsi sa promesse à Moïse (Ex. 29:45-46), et la prière de David (Ps. 132:8) ; « Car l’Éternel a choisi Sion ; il l’a désirée pour être son habitation : C’est ici mon repos à perpétuité ; ici j’habiterai, car je l’ai désirée » (Ps. 132:13-14).

 

Ces trois visions nous présentent, en somme, les trois points saillants du salut de Dieu. D’abord la ressource, l’espérance pour la délivrance, ne se trouvent qu’en Dieu seul. Ensuite, c’est Lui qui trouve le moyen d’anéantir la puissance de l’adversaire. Enfin, c’est Lui qui est la force, la protection et la gloire de son peuple racheté. C’est Jésus qui nous a révélé Dieu et qui a accompli l’œuvre du salut. « Il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés » (Actes 4:12).

Voici, chers lecteurs, trois passages tirés du Nouveau Testament qui vous rappelleront les trois dont nous venons de parler :

— Jésus a dit : « Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).

— Il est écrit que par la mort Jésus rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est à le diable, et qu’il délivrera tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient pendant toute leur vie assujettis à la servitude (Héb. 2:14-15).

— Les enfants de Dieu sont appelés « le temple du Dieu, selon ce que Dieu a dit : « J’habiterai au milieu d’eux, et j’y marcherai, et je serai leur Dieu, et eux seront mon peuple » ; c’est pourquoi ils sont exhortés à se séparer de tout ce qui est impur (2 Cor. 6:16-17 ; comparez Zach. 2:6-7, 10).

Il est précieux de voir que, selon les desseins de la grâce de Dieu, quand quelqu’un est converti il devient un moyen de bénédiction pour d’autres ; comme dit Jésus en Jean 7:38 : « Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre ». Il en est ainsi dans notre chapitre car il est écrit (v. 11) que plusieurs nations se joindront à l’Éternel en ce jour-là et deviendront son peuple ; la même chose est dite en Deutéronome 33:19 et au Psaumes 40:4. Notre chapitre conclu ainsi : « Que toute chair fasse silence devant l’Éternel, car il s’est réveillé de sa demeure sainte » (2:13). Quel bonheur pour nous de savoir que le pardon que Dieu accorde au pécheur est selon le principe de sa justice et selon la mesure de sa sainteté. Ceci sera démontré plus clairement encore dans la vision suivante.

 

11.3.4 – Quatrième vision — chapitre 3.

 

Ici nous trouvons l’application des principes généraux qui nous ont occupés. Ces principes s’appliquent au cas particulier d’un pécheur qui a besoin d’être sauvé. Pour présenter la chose de la manière la plus saisissante, Dieu fait le choix de l’homme d’entre le peuple qui était, par sa position, le plus près de Lui, savoir de Joshua, le grand sacrificateur, et il le montre en vision au prophète Zacharie. Celui-ci vit Joshua debout devant l’ange de l’Éternel tandis que Satan se tenait debout à la droite de Joshua, pour le contrarier. On aurait lieu de s’étonner que Satan osât s’introduire ainsi dans la présence de Dieu, mais l’histoire de Job nous apprend qu’il n’y a là rien d’extraordinaire. Satan s’introduit, non pas pour jouir de la présence de Dieu car il hait Dieu, mais pour accuser ceux que Dieu aime. C’est ce qu’il fait ici : il accuse Joshua et, d’après ce que nous lisons au verset 3 de ce chapitre 3, il semble au premier abord que Satan avait raison car Joshua était vêtu de vêtements sales et il se tenait debout devant l’ange. Or vous savez que le grand sacrificateur aurait dû être vêtu de vêtements parfaitement purs et blancs, surtout quand il s’agissait de venir en la présence de Dieu. Satan ne manque pas de dire qu’il fallait mettre à mort Joshua puisqu’il était vêtu de vêtements sales. Mais l’Éternel n’écouta pas celui qui est menteur et meurtrier dès le commencement. Dieu lui dit : « Que l’Éternel te tance, Satan ; que l’Éternel, qui a choisi Jérusalem, te tance ! Celui-ci n’est-il pas un tison sauvé du feu ? » (3:2). La première chose que Dieu fait est de tancer l’adversaire et de le chasser. Alors le pécheur se trouve seul dans la présence divine et fait appel à la grâce.

N’est-ce pas ainsi que le Seigneur Jésus a agi dans le cas de la pauvre femme adultère que les pharisiens avaient amenée devant Lui, croyant le forcer à prononcer sur elle la sentence de mort ? Ces pharisiens étaient comme Satan qui accusait Joshua. Mais le Seigneur fait appel à la conscience de telle sorte qu’ils sont obligés de se retirer les uns après les autres. Puis, lorsque la pauvre femme est laissée seule dans la présence de Jésus, il lui pardonne ses péchés.

De même ici : l’ange de l’Éternel ordonne à ceux qui étaient là d’ôter de dessus Joshua ces vêtements sales et de lui en donner de nouveaux. Ah ! Je pense quelquefois que si nous avions été là, nous n’aurions pas fait comme l’ange. Nous aurions plutôt conseillé à Joshua de rentrer dans sa demeure le plus vite possible afin de se rechanger, puis de se présenter devant Dieu convenablement vêtu. Mais Dieu dans sa grâce procède autrement. Il sait que par nous-mêmes nous ne pouvons rien faire, nous ne pouvons pas nous rendre dignes de sa sainte présence : tout ce que nous pouvons lui apporter, même nos justices, sont comme le linge le plus souillé (Ésaïe 64:6). Aussi Dieu seul peut porter remède à notre état misérable.

Nous sommes en outre trop inintelligents pour comprendre ce que Dieu fait pour nous dans sa grâce. Néanmoins Dieu se charge de tout ce qu’il y a à faire et nous l’explique ainsi qu’il le fit pour Joshua. Il lui dit : « Regarde, j’ai fait passer de dessus toi ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête » (v. 4). Le prophète ajoute alors, dans l’allégresse de son cœur : « Qu’ils mettent une tiare pure sur sa tête ; et ils mirent la tiare pure sur sa tête, et le revêtirent de vêtements ; et l’Ange de l’Éternel se tenait là » (v. 5).

Voilà donc Joshua purifié, revêtu et couronné, propre à exercer la sacrificature devant son Dieu. Il est alors installé dans son office, et l’Éternel lui dit que s’il persévérait dans l’obéissance il aurait la juridiction de sa maison.

Chers lecteurs, avez-vous été purifiés et revêtus comme Joshua ? Purifiés de vos péchés par le sang de Jésus, revêtus de Christ qui nous a été fait de la part de Dieu sagesse, justice sainteté et rédemption ? Sinon je crains que vous ne soyez jamais trouvés là où Joshua a été, c’est à dire dans la présence du Dieu Sauveur. Hélas ! Combien n’y en a-t-il pas qui, au lieu de s’arrêter et de demeurer en repos dans la présence de Dieu, préfèrent courir chacun dans le chemin qu’il s’est choisi lui-même, comme des brebis errantes qui n’ont pas de berger. Or, la fin de ces chemins-là c’est la mort. Jésus seul peut donner la vie. Il n’y a qu’une seule pierre de fondement qui ait été posée sur laquelle la maison de Dieu puisse être bâtie. Cette pierre c’est Jésus. L’ange de l’Éternel l’annonce à Joshua et lui dit que les sept yeux de l’Éternel regardaient toujours à cette pierre-là qui avait été mise devant Joshua. Et vous, y regardez-vous aussi ? La Parole nous apprend que ceux qui y regardent jouissent de la paix de Dieu. Leur iniquité est ôtée.

Mais il y a plus encore : Celui qui devait bâtir la maison de Dieu est celui dont le nom est « Germe » (voyez aussi 6:12). C’est cette racine sortant d’une terre altérée, laquelle a été méprisée par les hommes (Ésaïe 53:2). C’est aussi cet arbre planté près des ruisseaux d’eau qui rend son fruit en sa saison et duquel le feuillage ne se flétrit point ; et tout ce qu’il fera prospèrera (Ps. 1:3). C’est Jésus, le Fils de Dieu, celui qui bâtit toutes choses (Héb. 3:4). Voilà celui que l’Éternel présentait à Joshua en lui montrant qu’il était maintenant associé avec le Fils de Dieu. Et c’est Lui que Dieu nous présente aussi en tout temps afin que nous marchions d’une manière digne de Lui, car nous sommes appelés à sa communion (1 Cor. 1:9).

 

11.3.4.1 – Cinquième vision — chapitre 4.

 

Elle fait suite à la troisième pour montrer quel est le genre de service que Dieu apprécie. L’ange est dans le cas de réveiller le prophète pour lui expliquer cette vision. Hélas ! Lorsqu’il s’agit de travailler pour Dieu, on s’endort trop facilement.

L’ange montre au prophète le chandelier d’or qui était dans le temple de Dieu et lui apprend de quelle manière sa lumière était entretenue. Il y avait au-dessus du chandelier un bassin qui communiquait par sept tuyaux avec les sept lampes du chandelier. Au-dessus du bassin se trouvaient deux oliviers, l’un à la droite, l’autre à la gauche, lesquels versaient par deux becs d’or leur huile d’or dans le bassin. Les oliviers étaient vivants, la lumière des lampes ne devait jamais s’éteindre. L’huile d’or représentait l’action du Saint Esprit qui seul pouvait alimenter les lampes ; selon l’explication que l’ange donne au prophète : « Ni par force, ni par puissance, mais par MON ESPRIT, dit l’Éternel des armées » (4:6).

Tout le service des enfants de Dieu sur la terre doit être comme une lumière, un témoignage pour Dieu qui resplendit devant les hommes, et le Saint Esprit seul peut fournir ce service, force et vigueur, par le moyen de la Parole. Jésus dit à ses disciples : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5:16).

Le service spécial qui avait été confié à Zorobabel, c’était de rebâtir la maison de Dieu à Jérusalem. Aussi, en donnant cette mission à son serviteur, Dieu lui fit comprendre que la force pour bâtir ne venait pas de l’homme quel qu’il fût, ni du nombre des ouvriers, mais du Saint Esprit. Les sept yeux de l’Éternel qui regardent la pierre de fondement se réjouiraient aussi en voyant la pierre de niveau [ou : plomb] entre les mains de Zorobabel. Il avait commencé la maison, et Dieu lui dit qu’il la finirait aussi.

Vous savez peut-être, chers lecteurs ce que c’est que « la pierre de niveau » [ou : plomb]. C’est un petit instrument dont les maçons se servent pour bâtir avec régularité ; avec elle on s’assure que chaque pierre soit bien exactement posée d’aplomb. Un bon maçon n’entreprend pas son travail sans la pierre de niveau.

 

Jusqu’ici l’ange de l’Éternel a occupé le prophète du salut de Dieu. Maintenant il va lui montrer l’autre côté de la vérité, ce qui concerne ceux qui n’obéissent pas à la parole de Dieu.

 

11.3.5 – Sixième vision — chapitre 5:1-4

 

Voici un rouleau volant dont la longueur est de vingt coudées et la largeur de dix — les dimensions du portique du temple de Salomon (1 Rois 6:3). C’était une malédiction qui sortait sur le dessus de toute la terre pour punir tous ceux qui dérobaient, et ceux qui juraient faussement par le nom de l’Éternel.

 

11.3.6 – Septième vision — chapitre 5:5-11

 

Par cette vision, l’ange de l’Éternel fait comprendre au prophète que la méchanceté du cœur de l’homme n’est pas empêchée ni arrêtée en rien, bien que le jugement de Dieu soit prêt à éclater. Cette méchanceté est cachée, mais on veut l’établir et lui bâtir une maison dans le pays de Shinhar, — là où des hommes d’autrefois essayèrent d’élever la grande tour de Babel afin de se rendre tout à fait indépendants de Dieu. Lorsque Dieu invite son peuple à lui bâtir une maison, les habitants de la terre ne songent qu’à la maison où sera établie la méchanceté, au pays de Shinhar. Quel contraste entre les deux maisons !

 

11.3.7 – Huitième vision — chapitre 6:1-8

 

Cependant Dieu montre par les deux dernières visions qu’il tient la haute main sur tout. On y trouve de nouveau les chevaux qui tirent des chariots et sortent d’entre deux montagnes d’airain — figure de ce qui est éternellement arrêté selon les conseils de Dieu. L’ange dit que ce sont les quatre vents (ou esprits) des cieux qui sortent du lieu où ils se tenaient devant le Seigneur de toute la terre. Plus tard, il ajoute : « Vois ; ceux qui sont sortis vers le pays du nord ont apaisé mon esprit dans le pays du nord ». C’est de ce côté-là que les prophètes avaient annoncé que le mal devait venir (Jér. 1:13, 15 ; Joël 2:2, 3, 20 ; etc.).

Pour le moment, Dieu jugeait bon d’arrêter, de restreindre le progrès du mal afin de donner du repos de leurs ennemis à son peuple qui s’occupait de la reconstruction du Temple.

 

11.3.8 – Neuvième vision — chapitre 6:9-15

 

Puis la parole de l’Éternel fut adressée au prophète lui disant de faire des couronnes d’or et d’argent et de couronner Joshua, grand sacrificateur, et ses quatre compagnons.

Joshua est ici un type du Seigneur Jésus qui est roi et sacrificateur en même temps, « il sera sacrificateur sur son trône » (comp. Ézéchiel 1:26) ; et ses compagnons sont les représentants de ceux qui sont associés avec Jésus dans son règne glorieux. Tous ceux qui croient en Lui maintenant sont faits par Lui rois et sacrificateurs à son Dieu (Apoc. 1:6). C’est Lui qui est appelé « le Germe », celui qui doit bâtir la maison de Dieu (Héb. 3:3).

 

Vous voyez, chers lecteurs, comme tout dans la Parole de Dieu se rapporte à Jésus. Puissiez-vous aussi être trouvés du nombre de ceux qui sont les compagnons de Jésus !

 

Bonne Nouvelle1875 p. 188-192, 212-218, 221-229

11.4 – Seconde partie du livre de Zacharie

La seconde partie du livre de Zacharie renferme trois prophéties principales :

— 1 : Ce qui se rapporte aux jeûnes (chap. 7-8) ;

— 2 : La charge contre le pays de Hadrac (chap. 9-11) ;

— 3 : La charge touchant Israël (chap. 12-14).

 

11.4.1 – Les jours de jeûne — chapitres 7 et 8

 

Comme nous l’avons déjà observé, il n’y a qu’une date indiquée dans tous ces chapitres. Elle se trouve dans le premier verset du chapitre 7 : « la quatrième année du roi Darius, le quatrième [jour] du neuvième mois, [au mois] de Kislev ». Le temple de l’Éternel, à Jérusalem, était alors à moitié achevé car nous lisons en Esdras 6:15 qu’il fut fini dans la sixième année du roi.

C’était un temps de grande activité à Jérusalem, un moment où le cœur du peuple juif devait être préoccupé de bien des choses qui se rapportaient à la maison de Dieu. Les Juifs s’attendaient à ce que les diverses ordonnances de leur culte fussent rétablies ; mais Dieu prévoyait un grand danger qui les menaçait. Ce danger c’était d’attacher trop d’importance à la forme du culte, aux dépens de l’état véritable de leur cœur devant Dieu. C’est pourquoi Il leur adresse, par le moyen du prophète Zacharie, des paroles propres à sonder leur cœur et à atteindre leur conscience. Dieu voulait en effet bénir le peuple, mais pour cela Il exigeait que le peuple fût exercé à marcher dans ses voies.

Que Dieu vous rende attentifs à cela, chers lecteurs ! Nous savons beaucoup mieux régler nos circonstances que notre cœur. Nous faisons très volontiers attention à ce qui est extérieur, à ce que les hommes peuvent voir ; et nous oublions que Dieu tient compte de toutes les imaginations des pensées de notre cœur. La seule pensée que Dieu nous voit serait souvent suffisante pour nous arrêter lorsque nous sommes dans un mauvais chemin, car nous savons que Dieu connaît toutes choses. Ce serait aussi un fort grand encouragement lorsque nous avons la conscience d’être sur la bonne voie. Ce que Dieu estimait nécessaire pour son peuple est aussi nécessaire pour nous. Puissiez-vous, chers lecteurs, avoir sans cesse présente à votre esprit la pensée que Dieu nous voit.

La question que l’on adressa aux sacrificateurs et aux prophètes dans la maison de l’Éternel touchant le jeûne du cinquième mois, ne manquait pas d’importance. Le cinquième mois rappelait une triste époque pour les Juifs : c’était dans ce mois que le temple de Salomon avait été brûlé et qu’une grande partie du peuple avait été emmenée en captivité (2 Rois 25:8 ; Jérémie 1:3 ; 52:12-13). Quand donc le nouveau temple était en voie d’achèvement, le peuple désira savoir s’il devait continuer à pleurer au sujet de l’ancien temple ainsi qu’il l’avait fait pendant la captivité (Zach. 7:3).

L’Éternel fit quatre réponses successives à cette question.

— En premier lieu (7:4-7) il rappelle ce qu’il avait déjà dit par le moyen des prophètes précédents (Ésaïe 58:3-6 ; Jér. 14:12 ; Joël 2:13 ; etc.) ; il leur demande par le prophète Zacharie s’ils avaient vraiment jeûné pour Dieu ou bien seulement pour eux-mêmes.

— En second lieu (v. 8-14) l’Éternel rappelle à leur souvenir que leurs pères n’avaient pas écouté sa parole lorsqu’il leur avait dit qu’il ne voulait pas un jeûne formaliste, mais de la droiture de cœur et de l’intégrité dans leurs voies ; et que c’était à cause de leurs infidélités qu’il avait dû les disperser dans tous les pays.

— En troisième lieu (8:1-7) l’Éternel des armées parle de tout le bien qu’il voulait faire à son peuple afin d’encourager leur cœur à se confier en Lui et à marcher en intégrité devant sa face. Il les avait dispersés, mais son dessein était de les rassembler afin d’être leur Dieu en vérité et en justice. Par conséquent ils devaient parler et agir en vérité, chacun avec son prochain.

— En dernier lieu (v. 18-23) l’Éternel des armées prédit le bonheur qu’il préparait pour son peuple : tous leurs jours de jeûne et de deuil seraient changés en jours de fête, et par le moyen du peuple d’Israël plusieurs nations rechercheraient l’Éternel.

Il y a quatre époques de jeûne signalées au verset 19, dont trois se rapportent évidemment aux tristes évènements de l’invasion babylonienne, sous la conduite du roi Nébucadnetsar. Dans le dixième mois de la neuvième année du roi Sédécias, Nébucadnetsar s’approcha de la ville pour l’assiéger (Jér. 52:4 ; Ézéch. 24:1-2) ; deux ans plus tard, au quatrième mois, la brèche fut pratiquée dans la muraille et les Chaldéens entrèrent ; puis au cinquième mois, le temple fut brûlé et toutes les murailles de la ville démolies. Le jeûne du septième mois est probablement celui du grand jour des expiations ordonné selon la loi de Moïse (Lév. 16).

Vous vous rappelez, sans doute, un passage du Nouveau Testament qui parle de la discipline et qui montre que, lorsqu’on aime Dieu, les épreuves que nous sommes appelés à traverser, même les plus grandes, travaillent ensemble pour notre bien. C’est dans l’épître aux Hébreux, ch. 12:5-11 : « Mon fils, ne méprise pas la discipline du Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par lui ; car celui que le Seigneur aime, il le discipline, et il fouette tout fils qu’il agrée…Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être [un sujet] de joie, mais de tristesse ; mais plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle ». Que Dieu vous accorde d’écouter la voix de Dieu afin que vos pleurs produisent la repentance dont on n’a pas de regret, et que vous éprouviez pour vous-mêmes quelle est la miséricorde du Seigneur ; car « il y a un moment dans sa colère, il y a une vie dans sa faveur ; le soir, les pleurs viennent loger [avec nous], et le matin il y a un chant de joie » (Ps 30:5).

 

11.4.2 – La charge contre le pays de Hadrac — chap. 9 à 11.

 

Les chapitres 9 à 11 de Zacharie portent en tête « L’oracle de la parole de l’Éternel [qui vient] dans le pays de Hadrac ». Nous y trouvons de très remarquables prophéties se rapportant à notre Seigneur Jésus Christ. Dans le premier verset du chapitre 9, il est dit que l’Éternel a l’œil sur les hommes et sur toutes les tribus d’Israël de sorte que la prophétie embrasse les nations aussi bien que les Juifs ; non seulement les Juifs de retour à Jérusalem après la captivité babylonienne, parmi lesquels il n’y avait que les deux tribus de Juda et de Benjamin, mais aussi les dix autres tribus d’Israël qui avaient été emmenées captives par le roi d’Assyrie longtemps avant la destruction de Jérusalem. L’Esprit de Dieu a en vue le temps dont Dieu avait parlé à Abraham en lui disant : « Et toutes les nations de la terre se béniront en ta semence, parce que tu as écouté ma voix » (Genèse 22:18). Pour que cette bénédiction ait lieu, il faut d’abord que l’orgueil des hommes soit humilié ; et Dieu, qui voit tout et qui connaît cet orgueil, nous fait voir qu’Il veut disperser les orgueilleux dans la pensée de leur cœur, faire descendre les puissants de leurs trônes, et élever les petits (Luc 1:51-52).

Tyr et Sidon sont l’expression de la gloire, de la sagesse, de la puissance et de la richesse de l’homme. Les prophètes en font souvent mention. Les Philistins, qui étaient les ennemis acharnés du peuple d’Israël, étaient étroitement unis avec les habitants de Tyr comme cela se voit en Jérémie 47:4, Psaume 87:4, etc. Or Dieu voulait tirer vengeance de cette inimitié perpétuelle des hommes contre son peuple, et consumer toute cette gloire, ainsi que le montre le chapitre 9 de notre livre de Zacharie verset 2 à 8. Ésaïe parle dans le même sens lorsqu’il dit : « Qui a pris ce conseil à l’égard de Tyr, distributrice de couronnes, dont les négociants étaient des princes, dont les marchands étaient les nobles de la terre ? L’Éternel des armées a pris ce conseil, pour profaner l’orgueil de toute gloire, pour réduire à néant tous les nobles de la terre » (23:8-9). Ézéchiel parle très longuement de ces jugements, d’abord sur les Philistins (25:15-17), et ensuite sur Tyr (ch. 26-27).

En contraste avec toute la gloire de l’homme que Dieu anéantit, le prophète nous présente ensuite le ROI que Dieu a sacré sur Sion la montagne de sa sainteté (Ps. 2:6). Il a deux caractères : — il est juste, c’est pourquoi il peut être un Sauveur ; — il est humble, il ne cherche pas sa propre gloire. Quel contraste avec les voies et les pensées des hommes ! Sur la terre Dieu ne voit point de justice ; mais chacun cherche ses propres intérêts, chacun veut s’élever aussi haut que possible. Vous vous rappelez sans doute que ce passage : « Réjouis-toi avec transports, fille de Sion ; pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; il est juste et ayant le salut, humble et monté sur un âne, et sur un poulain, le petit d’une ânesse » (Zach. 9:9), est cité dans les évangiles (Matth. 21:5 ; Jean 12:15). Souvenez-vous de celui qui était JUSTE et HUMBLE. Lisez aussi ce qui est dit de Lui dans 1 Pierre 3:18 et Phil. 2:5-9. Que Dieu vous accorde de ressembler à Jésus !

Après avoir parlé de la personne du Roi, la prophétie présente son œuvre. Au verset 10 il est dit : « il annoncera la paix aux nations » (comp. Ésaïe 57:19 et Éph. 2:17). Jésus seul peut donner la paix. Il a fait la paix par son précieux sang qu’il a versé pour nous. C’est le sang de l’alliance éternelle en vertu duquel Dieu peut tirer ses prisonniers hors de la fosse (voyez Ps. 40:1-4). N’aimeriez-vous pas être, vous aussi, les prisonniers de Jésus Christ ? L’apôtre Paul aimait s’appeler « le prisonnier » et « l’esclave de Jésus Christ ». C’était en effet un prisonnier qui avait « espérance » ; il ne craignait pas de souffrir toute sorte d’ignominie pour le nom de Jésus car il savait qui il croyait (2 Tim. 1:12). Le caractère de justice et d’humilité du Roi de Sion s’est imprimé sur son fidèle serviteur Paul. Il avait pris sur lui le joug du Seigneur (Matth. 11:29), et il avait trouvé le repos de son âme.

La fin du chapitre montre comment Dieu délivrera son peuple dans les derniers jours alors que Jésus reviendra en gloire et sera Lui-même le protecteur de son peuple.

Le chapitre suivant poursuit le sujet en annonçant que Dieu rassemblera, dans les derniers jours, le peuple d’Israël de tous les pays où Il les a dispersés, en sorte qu’il n’y aura point d’endroit dans le pays de Canaan qui ne soit habité. L’Éternel sera leur Dieu et ils s’égaieront en Lui.

Je désire arrêter votre attention, chers lecteurs, sur la manière dont Dieu, dans ce chapitre 10, introduit la promesse de toute cette bénédiction : car cela dévoile un grand principe dans les voies de Dieu envers nous. Le premier verset dit : « DEMANDEZ à l’Éternel de la pluie, au temps de la pluie de la dernière saison. L’Éternel fera des éclairs, et il leur donnera des ondées de pluie : à chacun de l’herbe dans son champ ».

« La pluie de la dernière saison » indique la bénédiction que Dieu a en réserve pour son peuple d’Israël dans les derniers jours. Lorsque ce moment sera là, Dieu attendra que son peuple Lui demande la bénédiction : puis Il la leur accordera en réponse à leurs prières. Dieu veut que nous lui exposions nos requêtes, que nous lui fassions des prières pour toutes les choses qui sont selon sa volonté. C’est de cette manière que Dieu entretient la communion avec nous. Par le moyen de sa Parole, nous pourrons nous assurer de ce qui est selon sa volonté. Notre bonheur sera alors de formuler nos requêtes en conséquence. Rien n’est plus agréable à Dieu. Aussi l’a t-il toujours demandé à son peuple. Comparez avec És. 62:6-7 ; Jér. 29:10-13 ; 33:2-3, Ézéchiel 36:36-37. Puis, voyez dans És. 65:24 comment Il aime à répondre : « Et il arrivera que, avant qu’ils crient, je répondrai, [et] pendant qu’ils parlent, j’exaucerai ».

Le chapitre 11 de notre livre de Zacharie reprend le sujet qui n’est que mentionné au commencement du chapitre 10 (v. 3), celui du troupeau de l’Éternel des armées ; ce troupeau que les faux prophètes, comme de méchants pasteurs, avaient induit en erreur et, par ce moyen, livré à la destruction. Jérémie avait dit : « Les prophètes prophétisent avec mensonge, et les sacrificateurs dominent par leur moyen ; et mon peuple l’aime ainsi » (5:31). Puis Zacharie dit que toute la gloire du peuple (figurée par les cèdres du Liban et les chênes de Basan) a été ravagée parce que les possesseurs du troupeau de l’Éternel exposaient les brebis à la tuerie et s’enrichissaient à leurs dépens.

Le Seigneur Jésus vient alors comme le bon Berger pour paître les brebis exposées à la tuerie. Lorsqu’il arrive, il entre par la porte dans la bergerie ; mais il trouve le peuple bien éloigné de Dieu, et il commence à faire une séparation : mettant à part les plus pauvres du troupeau pour Lui, il livre les autres à la destruction, leur disant : « Et je dis : Je ne vous paîtrai pas : que ce qui meurt, meure ; et que ce qui périt, périsse ; et quant à ce qui reste, qu’ils se dévorent l’un l’autre » (Zach. 11:9). Il rompt alors son bâton appelé Beauté, il se livre à la mort pour ses brebis, et les pauvres du troupeau qui prennent garde à Lui connaissent que c’est la parole de l’Éternel. Aux autres, il dit : « Si cela est bon à vos yeux, donnez-[moi] mon salaire » (11:12). Et ils pesèrent son salaire qui fut trente pièces d’argent.

Vous savez que cela a été accompli à la lettre. C’était la somme que les conducteurs des Juifs ont cru devoir donner à Judas pour qu’il leur livrât Jésus afin de le mettre à mort ; et l’Esprit ajoute avec une amère ironie : « [ce] prix magnifique auquel j’ai été estimé par eux » (11:13).

Puis le berger brisa l’autre bâton appelé Liens pour rompre la fraternité entre Juda et Israël car, Juda étant seul coupable d’avoir crucifié Jésus, il n’était pas juste que les tribus dispersées d’Israël participent avec Juda à la punition que celui-ci aura à subir de la part de Dieu. Juda seul passera par la grande tribulation puis, après que Juda aura été ainsi puni, les dix tribus d’Israël seront ramenées.

Il faut cependant que le mal arrive à son comble avant que le jugement éclate. Et le peuple qui, dans son aveuglement, a refusé le bon Berger, sera assujetti à un méchant berger, lequel ne se souciera nullement des brebis qui périssent. Il ne cherchera pas celles qui s’égarent, il ne guérira pas celles qui sont malades, et ne nourrira pas celles qui sont saines, mais il mangera la chair des plus grasses. Ce méchant berger, ce pasteur inutile, c’est l’Antichrist. Aussi Jésus dit aussi aux Juifs : « Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là vous le recevrez » (Jean 5:43).

Et combien de gens suivent encore l’exemple de ces pauvres Juifs qui ont repoussé le grand pasteur des brebis ! Ne sera-t-il pas juste que Dieu leur donne, pour châtiment, un pasteur inutile qui abandonne le troupeau ?

Venez à Jésus, chers lecteurs, pendant que Dieu vous en offre l’occasion. Il est le bon

Berger qui donne sa vie pour ses brebis.

 

11.4.3 – La charge touchant Israël — chap. 12 à 14

 

Cette dernière prophétie du livre de Zacharie nous fait voir les évènements qui précèderont l’établissement du royaume glorieux de l’Éternel au milieu de son peuple d’Israël dans les derniers jours. Le premier verset montre la puissance qui fera cela : c’est « l’Éternel, qui a étendu les cieux, et qui a fondé la terre, et qui a formé l’esprit de l’homme au dedans de lui » (12:1). C’est le Dieu créateur de toutes choses qui veut agir selon sa toute puissance. Il se fait connaître à la fin tel qu’il s’est fait connaître au commencement, comme le Tout-puissant. C’est ainsi qu’il s’est révélé à Abraham lorsqu’il lui fit la promesse de bénir en lui toutes les nations de la terre (Gen. 17:1-2).

Ésaïe parle dans des termes semblables de cette époque glorieuse au chapitre 66 versets 22-23 : « Car, comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je fais, subsisteront devant moi, dit l’Éternel, ainsi subsisteront votre semence et votre nom. Et il arrivera que, de nouvelle lune à nouvelle lune, et de sabbat en sabbat, toute chair viendra pour se prosterner devant moi, dit l’Éternel ».

Zacharie fut suscité comme prophète environ deux cents ans après Ésaïe, et Dieu lui révéla plus en détail qu’à celui-ci les évènements qui introduiront le règne du Seigneur. Après avoir parlé dans la première partie du chapitre 12, en termes généraux, de la délivrance que l’Éternel accordera à Juda en faisant que Jérusalem sera une coupe d’étourdissement à toutes les nations qui combattront contre elle (v. 1-9), le prophète annonce comment Dieu répandra sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem l’esprit de grâce et de supplications. Car, avant tout, il faut qu’ils soient en règle avec leur Dieu contre lequel ils ont si gravement péché ; il faut qu’ils reconnaissent leur crime des crimes, celui d’avoir crucifié le Seigneur Jésus. Il est dit au verset 10 : « Ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé, et ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un [fils] unique, et il y aura de l’amertume pour lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né ». Cette prophétie est citée par l’apôtre Jean dans son évangile, chapitre 19:37, de sorte que nous savons que cela se rapporte à la mort du Seigneur Jésus sur la croix. Au jour dont parle le prophète, chacun mènera deuil pour Lui comme on mène deuil pour un fils unique. Ce ne sera pas seulement un deuil général, mais aussi un deuil individuel, chaque famille à part, et ses femmes à part.

Il est précieux pour nous de voir comment l’Esprit de Dieu a réuni dans le verset 10 ces deux grands noms de Jésus en tant que « Fils » : le « fils unique » et le « premier-né ». Vous ferez bien de chercher tous les passages qui en parlent et vous verrez combien sont grandes les bénédictions qui s’y rattachent. C’est le Fils unique qui nous révèle le Père. Puis, ayant accompli l’œuvre de la rédemption, Jésus prend la place de « premier-né entre plusieurs frères », nous associant à Lui-même dans sa gloire céleste.

Voici une liste de ces passages : « Fils unique » : Jean 1:14, 18 ; 3:16, 18 ; 1 Jean 4:9. « Premier-né » Matth. 1:25 ; Luc 2:7 ; Rom. 8:29 ; Col. 1:15, 18 ; Héb. 1:6 ; 12:23 ; Apoc. 1:5.

Le chapitre 13 parle d’une « source sera ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l’impureté » (13:1). C’est la réponse au deuil qu’ils ont mené dans le chapitre précédent. Dieu veut ôter leur iniquité. Alors ceux qui ont été les instruments pour répandre le précieux sang de Jésus comprendront que ce sang-là purifie de toute iniquité, et qu’en vertu de ce sang (voyez 9:11) Dieu peut répandre sur eux des eaux nettes afin qu’ils soient nettoyés de toutes leurs souillures (Comparez avec Ézéchiel 36:25-28). En ce temps-là, l’Éternel des armées retranchera du pays tous les noms des faux dieux et tous les faux prophètes et l’esprit d’impureté. On ne tolèrera plus que personne prophétise en son propre nom ; et tout faux prophète qui se permettra de le faire sera impitoyablement mis à mort par ses propres parents.

Ceci fournit au Saint Esprit l’occasion de parler de Celui qui a été traité comme un faux prophète lorsqu’il vint sur la terre parler selon la vérité, Lui qui était la VÉRITÉ même. Il est venu vers les siens pour leur annoncer la vérité mais les siens ne l’ont pas reçu, ils n’ont pas voulu croire en Lui, ils l’ont cloué à la croix. Il a été blessé dans la maison de ses amis. Lorsque Jésus fut ressuscité d’entre les morts, il montra à ses disciples les blessures de ses mains et de son côté (Jean 20:20), puis il leur apprit que ce n’était pas seulement les clous et la lance qui l’avaient meurtri, mais que l’épée de l’Éternel des armées s’était réveillée sur l’Homme qui est son compagnon. Or le disciple Jean qui fut témoin de ces choses a rendu témoignage du sang et de l’eau qui sortirent du côté percé de Jésus, du sang qui purifie de tout péché et de l’eau qui nettoie de toute souillure (Jean 19:34-35 ; 1 Jean 5:6-8).

Le pasteur des brebis ayant été frappé, son troupeau, c’est à dire le peuple d’Israël, a dû être dispersé ; les « petits » devinrent alors les objets de ses soins constants, et ils le seront jusqu’à ce que la maison d’Israël soit rassemblée après que le jugement qui doit détruire les ennemis du peuple ait eu lieu. Comparez avec Ésaïe 8:17-18 : « Et je m’attendrai à l’Éternel qui cache sa face de la maison de Jacob, et je l’attendrai. Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés, nous sommes pour signes et pour prodiges en Israël de la part de l’Éternel des armées qui demeure en la montagne de Sion ».

Quand Israël aura été rassemblé, chacun d’eux invoquera le nom de l’Éternel et Il les exaucera. Ces relations de Dieu avec son peuple seront renouées après que les deux tiers de la tribu de Juda, plus particulièrement coupable du rejet et de la mort de son Roi et Sauveur, auront été retranchés dans toute la terre et que la troisième partie demeurée de reste aura passée par le feu, ainsi qu’au creuset, pour être affinée comme on affine l’argent et être éprouvée comme on éprouve l’or. Alors l’Éternel abolira le nom de Lo-Ammi (pas mon peuple) ; Il dira : « C’est mon peuple », et il diront : « L’Éternel est mon Dieu » (v. 9). Ce sera le résultat définitif des voies du Seigneur avec son peuple, et ici principalement avec Juda, à l’égard duquel il avait été dit : Lo-Ammi, et dont Dieu reconnaît le résidu comme son peuple.

Le dernier chapitre de Zacharie parle des évènements de la fin, lesquels introduiront cette glorieuse venue du Seigneur pour établir son règne en justice sur toute la terre. L’ordre de ces évènements est indiqué ici avec une grande clarté.

Si vous examinez, chers lecteurs, une carte de la ville de Jérusalem, vous verrez qu’elle est située sur une colline entourée de vallées et que du côté de l’Orient il y a une chaîne de montagnes vis-à-vis de la ville. Cette chaîne s’appelle la montagne des Oliviers.

Or, dans les derniers jours de la grande tribulation qui tombera sur les Juifs, toutes les nations seront assemblées en bataille contre Jérusalem. La ville sera prise est la moitié du peuple s’en ira en captivité. Mais le résidu sera épargné et délivré car dans se moment même le Seigneur viendra et se tiendra sur la montagne des Oliviers, précisément le lieu d’où il est monté au ciel quand il quitta ce monde qui l’avait rejeté. Alors la montagne se fendra par le milieu de sorte qu’il y aura une grande vallée transversale de l’Orient à l’Occident. Et le peuple s’échappera de la ville par cette vallée-là pour être mis à l’abri par le Seigneur lui-même qui se tiendra entre son peuple et les nations qui seront à sa poursuite. L’Éternel combattra contre ces nations, absolument comme il a combattu contre Pharaon et son armée dans la mer Rouge, lorsqu’il partagea celle-ci afin que son peuple d’Israël se sauvât de la domination des Égyptiens. L’Éternel détruira ces nations et Il sera roi sur toute la terre. En ce jour-là, la lumière précieuse ne sera pas mêlée de ténèbres, et des eaux vives sortiront de Jérusalem, la moitié desquelles coulera vers la mer orientale (la mer Morte), et l’autre moitié vers la mer d’occident (la mer Méditerranée). Toute la ville sera habitée en sa place et l’on y demeurera en sûreté car il n’y aura plus d’interdit.

« Et il arrivera que tous ceux qui resteront de toutes les nations qui seront venues contre Jérusalem, monteront d’année en année pour se prosterner devant le roi, l’Éternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles » (14:16). Quand à ceux qui négligeront de monter à Jérusalem, Dieu n’enverra point de pluie sur eux. Et si la famille d’Égypte n’y monte pas, ils seront frappés de la plaie dont l’Éternel aura frappé les nations qui combattaient contre Jérusalem. Cette terrible plaie est décrite au verset douze, et la menace en est faite aux Égyptiens au lieu de l’absence de pluie parce qu’il ne pleut presque jamais dans leur pays où les terre sont fertilisées par irrigation (le Nil débordant chaque année avant qu’il y ait les barrages) et sont en outre arrosées au moyen de canaux alimentés par le fleuve.

En ce temps-là, chacun marchera dans les voies de Dieu ; chacun pensera à honorer le Seigneur ; et que l’on mange ou que l’on boive, on fera tout à Sa gloire ; les hommes ne chercheront plus leur propre satisfaction. Même les chaudières en Jérusalem et en Juda seront sainteté à l’Éternel, comme les bassins devant l’autel dans lesquels on mettait le sang des bêtes tuées. Tout ce que l’on mangera sera d’abord présenté en sacrifice à l’Éternel. Aucun Cananéen, c’est à dire aucune personne qui n’invoque point le nom du Dieu d’Israël, ne sera trouvé dans la maison de l’Éternel. Mais « la terre sera pleine de la connaissance de l’Éternel, comme les eaux couvrent [le fond de] la mer » (És. 11:9).

Chers lecteurs, avant de terminer cette étude du livre de Zacharie nous voulons encore attirer votre attention sur la fin du verset 5 de ce chapitre 14. « Et l’Éternel, mon Dieu, viendra, [et] tous les saints avec toi ». Cette glorieuse promesse concerne tous ceux qui on reçu Jésus comme leur Sauveur et par conséquent tous ceux d’entre vous qui lui appartiennent. L’Éternel viendra dans la personne du Christ, de celui qui fut jadis humble et débonnaire ici-bas et qui reviendra du ciel dans toute sa gloire ainsi qu’il l’a prédit Lui-même et que l’ont aussi annoncé les prophètes depuis Énoch. Les saints célestes l’accompagneront dans sa manifestation publique aux yeux d’un monde étonné. Gloire merveilleuse pour les siens avec lesquels Il se manifestera devant tous les méchants. Ce sera alors la venue publique du Seigneur sur la terre, sa venue comme juste Juge faisant la guerre à tout ce qui est en révolte contre Lui.

Voyez ce qui est dit en Apocalypse 5 verset 10 à l’appui de ces vérités relatives à la part qu’auront dans ces événements de la fin, les croyants, les saints de Dieu : « Et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » ; et au chapitre 20 verset 6 : « Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection … ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans » ; puis en Jude 14-15 : « Or Énoch aussi, le septième depuis Adam, a prophétisé … en disant : Voici, le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades, pour exécuter le jugement contre tous ». Lisez encore en 2 Thessaloniciens 1 versets 7 à 10, où il est dit que Dieu vous donnera « à vous qui subissez la tribulation, du repos avec nous dans la révélation du seigneur Jésus du ciel avec les anges de sa puissance, en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre seigneur Jésus Christ ; lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force, quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage envers vous a été cru ».

Y en a t-il parmi vous qui ne sont pas sauvés au moment où ils lisent ces lignes ? Oh ! Ne tardez pas davantage d’aller à Jésus qui vous mettra pour toujours à l’abri de la colère qui vient. Hâtez-vous car une subite destruction va fondre sur les méchants ! Cherchez le royaume de Dieu et sa justice, cherchez-les aujourd’hui même tandis que le jour de sa grâce dure encore, afin que vous soyez, vous aussi, du nombre de ceux qui accompagneront Jésus quand il sera manifesté en gloire environné du cortège de ses saints qui règneront avec Lui dans la même gloire.

 

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PERSONNAGES DE LA BIBLE© par campionpierre. Tous droits réservés.

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