97 Chapitre 4 : Hulda, de Jérusalem
Hulda, de Jérusalem — 2 Chr. 34.14-23
Le règne du roi Josias est caractérisé par la piété, en contraste avec ceux qui avaient précédé, des rois dont il est dit « il fit ce qui était mauvais aux yeux de l’Éternel », 2 Chr. 33.2,22.
Dès le début de son règne, Josias applique son cœur à faire ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, 2 Chr. 34.2. Il purifie le pays des idoles érigées par ses prédécesseurs. Il démolit, il abat, il brise les autels et les colonnes idolâtres dans tout le pays d’Israël. Après cela, il lui tient à cœur de réparer la maison de l’Éternel. C’est alors que Hilkija le grand sacrificateur trouve le livre de la loi de l’Éternel. Conscient de l’importance de ce livre, il le fait parvenir au roi. Shaphan, le scribe, lui, ne semble pas avoir la même appréciation. C’est seulement après qu’il ait fait le compte rendu de l’avancement des travaux de réfection du temple qu’il déclare : Hilkija m’a donné un livre ! Connaissait-il la valeur de ce livre ? Le roi Josias lui demande d’en faire la lecture.
En entendant les paroles de la loi de l’Éternel, le roi est consterné, il déchire ses vêtements en signe de profonde humiliation.
Josias prend conscience que tout ce qu’il avait fait jusqu’ici n’avait pas de valeur face à l’outrage fait à Dieu, ses pères n’ayant pas gardé la parole de l’Éternel pour faire selon tout ce qui est écrit dans ce livre. Sa détresse est grande : « Allez, consultez l’Éternel pour moi et pour ce qui est de reste de mon peuple », s’écrie-t-il.
Ce n’est pas vers Hilkija, pourtant grand sacrificateur, que l’on recherche la parole de l’Éternel. Son état spirituel ne le qualifiait pas pour ce service. Le prophète Sophonie qui vivait en ce temps là, Soph. 1.1, n’est pas non plus recherché. Avait-il en ce moment une autre mission ? On se tourne vers Hulda, la prophétesse, que l’Éternel dans sa grâce avait préparé pour ce service.
Qui était Hulda ? Hulda signifie « belette
». La belette est un petit mustélidé, très discret, vivant de nuit. Son comportement est caractéristique. Souvent elle s’asseye sur ses pattes arrières et se dresse verticalement pour observer tout ce qui est autour d’elle en tournant la tête de tout côté. Ainsi Hulda était discrète, elle ne se mettait pas en avant. Elle était toujours attentive pour discerner dans tout ce qu’elle voyait quelle était la pensée de Dieu, comment Dieu lui parlait.
Son mari s’appelait Shallum (= « rétribution
»). Elle vivait unie et dans l’intimité de celui de qui seul elle attendait l’approbation, son mari, image de Christ. Elle ressemblait en ceci à Moïse, qui avait renoncé aux richesses de l’Égypte pour être plutôt dans l’affliction avec le peuple de Dieu, car il regardait à la rémunération. Elle faisait toute chose dans la pensée que le plus important est d’être approuvée de son Seigneur et que tout sera mis en lumière en son temps, selon Rom. 14.12 et 1 Cor. 5.10.
Elle était associée, de plus, au nom de Thokehath (= « force
»). Hulda était ainsi caractérisée par cette force intérieure, qui l’apparente à la femme vertueuse dont il est dit qu’elle ceint ses reins de force, et fortifie son bras, Prov. 31.17 ; elle est vêtue de force et de dignité et elle se rit du jour à venir, Prov. 31.25.
Enfin, le nom de Hasra (= « pauvreté, splendeur
»), complète la description du caractère de Hulda. Elle n’était pas riche quant au monde mais riche quant à Dieu. Son apparence pouvait être pauvre, elle n’était ni parée d’or ni habillée de beaux vêtements, mais c’était l’homme caché du cœur qui la rendait belle, splendide, 1 Pierre 3.3-4, — la personne du Seigneur, dans l’incorruptibilité d’un esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant Dieu.
Hulda avait la garde des vêtements. C’était une activité régulière, peut-être pas très valorisante ni très variée, mais, toujours au service des autres. On pouvait lui confier les habits les plus riches, elle les gardait avec soin, on pouvait lui faire entièrement confiance. L’exercice de son métier témoignait de sa fidélité et de sa probité.
Elle habitait à Jérusalem, au cœur du pays. Elle vivait ainsi au milieu de son peuple ce qui évoque l’assemblée. Elle vivait les exercices, les peines et les joies de l’assemblée, non pas comme visiteuse occasionnelle, mais comme habitante de ce lieu. Son intérêt pour le peuple de Dieu était manifeste. Elle n’occupait pas une position en vue, elle habitait dans le second quartier de la ville, au second plan.
Pour résumer, Hulda est présentée comme étant discrète, toujours à l’écoute, attentive pour discerner comment l’Éternel voulait lui parler, pour saisir la pensée de Dieu. Elle recherchait son approbation dans tous ses faits et gestes. Elle possédait une force intérieure qui la caractérisait comme une digne femme vertueuse. Sa beauté ne résidait pas en son apparence extérieure mais par le rayonnement de celui qui vivait caché dans son cœur, Christ, qui la rendait splendide. Son humble métier la mettait au service des autres, qui lui accordaient une totale confiance. Elle était fidèle. Elle vivait au milieu de son peuple, partageant ses peines et ses joies, gardant une place de second rang. C’est là que les envoyés du roi viennent la trouver.
Lorsque Hilkija et les gens du roi lui exposent la situation, Hulda, la prophétesse, saisit immédiatement la pensée de Dieu et leur dit sans attendre un instant : « Ainsi dit l’Éternel ! » Elle sait quelle réponse donner. Elle ne demande pas un délai de réflexion de quelques jours, ni même d’une nuit, elle donne spontanément la réponse de l’Éternel.
Hulda, la prophétesse, était prête et disponible pour communiquer la réponse de Dieu à la situation de crise vécue à ce moment. Qu’il y ait ainsi des sœurs dans l’assemblée, revêtues des caractères de Hulda, qualifiées pour apporter la réponse attendue en un temps de détresse, étant préparées, prêtes et disponibles pour donner ce que le Seigneur a à dire par leur moyen.