272 Chapitre 4 : Porphyrée femme de Simon-Pierre, l’apôtre.
Porphyrée
femme de Simon-Pierre, l’apôtre.
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Présentation générale Porphyrée est une galiléenne native de Capharnaüm. De l’aveu même de son mari, Simon-Pierre, fils de Jonas, elle n’est pas belle, mais elle est très aimée de son époux : il vante ses qualités à Jésus et raconte son idylle : « Sa bonté la rend précieuse. Je l’ai aimée parce qu’elle est paisible, chaste, silencieuse. Trois vertus qui ne sont pas faciles à trouver ! ». Il la remarque lorsqu’il descend à Capharnaüm vendre son poisson. « Ce n’était pas le papillon volage qui va ici et là, ni non plus la poulette étourdie qui se retourne à chaque cocorico. Elle ne levait jamais la tête, même si elle entendait des voix d’hommes ». Pierre tombe amoureux de Porphyrée alors âgée de seize ans. Il est séduit par sa bonté et ses « magnifiques tresses ». Il est apitoyé par la « condition d’esclave » dans laquelle, selon lui, sa famille la maintient. Il lui adresse ses premières salutations. Il finit par envoyer le paranymphe à sa famille. Cet intermédiaire était chargé de présenter la demande en mariage. « Je ne m’en repens pas, dit Pierre à Jésus. Je pourrais faire le tour de la terre sans trouver une femme comme elle » (Tome 3, chapitre 76). Le couple vient s’installer par commodité à Capharnaüm chez la mère de Porphyrée lorsque Pierre s’absente pour son apostolat. Elle y croise de nombreuses sœurs et de quelques beaux-frères. Le caractère difficile de la belle-mère rend la cohabitation impossible : Porphyrée retourne à Bethsaïde (Tome 3, chapitre 39). Jésus l’apprécie : « Son cœur ne sait donner que douceur, commente-t-il. C’est une disciple bonne et silencieuse, active dans son obéissance plus que beaucoup d’autres » (Tome 4, chapitre 103). Le couple est stérile, mais ils adoptent Margziam, un jeune disciple prodige. « Je n’ai jamais eu d’enfant, confie-t-elle à Jésus, mais des neveux oui. Je sais comment m’occuper des enfants. Je suis la disciple qui ne sait pas parler, qui n’a pas assez de santé pour te suivre comme font les autres. Je suis entre deux cordages qui me tirent en directions opposées, dit-elle en parlant de son amour pour sa mère et son mari, et je n’ai pas le courage d’en rompre un. Permets-moi, au moins de te servir un peu en étant la mère disciple pour cet enfant. Je lui apprendrai ce que les autres enseignent à tant de gens : À t’aimer » (Tome 4, chapitre 89). Elle entoure le jeune orphelin de l’affection maternelle, notamment lors du décès de son grand-père*, le seul parent qui lui restait (Tome 6, chapitre 138). Jésus, sachant les tourments de sa Passion à venir, vient à Bethsaïde donner à Porphyrée les dernières instructions concernant Margziam et demande qu’aucun des deux ne viennent à Jérusalem pour la Pâque. « Tu es une brave femme, lui dit Jésus en la quittant, et une bonne disciple. Je t’ai beaucoup aimée depuis que je te connais. C’est avec une grande joie que je t’ai accueillie comme disciple et que je t’ai confié l’enfant. Je sais que tu es prudente et vertueuse comme il y en a peu. Je sais que tu sais te taire, vertu très rare chez les femmes » (Tome 7, chapitre 158). Son nom Son nom vient de la pourpre (porphyra en grec) dont le commerce avait enrichi son père. Où en parle-t-on dans l’œuvre ? Tome 2 : 2.12 – 2.13 – 2.23 – 2.60 – 2.100. En savoir plus sur ce personnage L’Évangile ne parle que de la belle-mère de Pierre, mais ne dit rien de sa femme. La tradition hésite sur son nom. L’une d’elle, se réfère à saint Clément d’Alexandrie et la nomme « Perpétue ». Aucune fête ne lui est attribuée par l’Église. Porphyrée, est une appellation propre à Maria Valtorta, semble-t-il. Elle n’est pas étrange cependant : Porphyre est le nom d’un saint de Gaza et d’un philosophe de Tyr. Selon la Chronique de Flavius Dexter, elle suivit saint Pierre à Jérusalem et Antioche après la Résurrection, puis à Rome vers l’an 42 ou 44. C’est sans doute ce qu’évoque saint Paul en parlant des « femmes-épouses » qui accompagnent certains apôtres, dont Pierre[1]. Selon Eusèbe de Césarée, citant saint Clément d’Alexandrie, l’épouse de Pierre serait morte martyre avant son mari. Il l’assista et l’encouragea dans l’épreuve[2]. |