Siséra

Siséra
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סיסרא

Activité principale
Général d’armée

Compléments

Contemporain de Débora, de Yaël, de Barac et de Yabin

Sisera (en hébreu : סיסרא) est, selon le chapitre 4 du livre des Juges, un général de l’armée de Jabin, roi d’Hazor.

Étymologie

On a attribué à Sisera une étymologie philistinehittitehourrite, ou encore égyptienne (Ses-Ra, « serviteur de Ra »).

L’archéologue israélien Adam Zertal identifie Sisera aux Shardanes, une ethnie composant les Peuples de la mer1.

Récit biblique

Le livre des Juges raconte que Jabin opprimait Israël depuis vingt ans grâce à ses chars de combat2. La prophétesse Débora demande alors à Barac de lever une armée pour aller le combattre3. La rencontre se fait sur le mont Thabor. L’armée de Jabin est commandée par le jeune Siséra, à la tête de ses redoutables chars de combat, mais Barac remporte la victoire avec l’aide de Dieu.

Siséra prend la fuite à pied et pense trouver refuge chez ses anciens alliés4. En effet, Yaël, la femme d’Haber le Kénite, l’accueille dans sa tente, lui donne du lait et le cache sous une couverture5. Bientôt endormi, Yaël viole alors les lois de l’hospitalité6, et le tue en lui enfonçant dans la tempe un des piquets de sa tente à l’aide d’un marteau7.

À l’arrivée de Barac, elle vient à sa rencontre et lui montre le corps sans vie de Siséra8. Débora, qui accompagne Barac, chante alors un cantique d’action de grâce qui exalte le geste de Yaël au lieu de le condamner9. Encore dans ce cantique, il y a un élément de grand pathos, avec la caractérisation de la mère de Siséra (en) : le général habitait avec elle, et la prophétesse pense pour un instant à la vieille femme attendant en vain le retour de son fils ; sans aucun doute cette image fait apparaître Siséra comme une personne au cœur tendre, très différent des autres ennemis bibliques d’Israël10. Mais à la fin du cantique, on déclare que la mort de Siséra est juste, car il n’a pas adoré le vrai Dieu11.