246 Chapitre 5 : Nabal
Dans sa quête pour garder une longueur d’avance sur le meurtrier Saül, David avait acquis un nombre important d’hommes qui voyageaient avec lui et croyaient en son destin de futur roi d’Israël. Ils subvenaient à leurs besoins en défendant les fermes et les villes contre les pillards et les voleurs. C’était une pratique courante pour un riche propriétaire terrien de subvenir aux besoins des hommes qui gardaient sa propriété. Ainsi, Nabal n’aurait pas dû être surpris que David demande à Nabal des provisions pour ses hommes (1 Samuel 25 :4-9).
Un homme honnête et noble aurait été heureux d’offrir des provisions aux braves qui avaient gardé ses bergers, ses troupeaux et ses bergers pendant des semaines. Un jeune homme à l’emploi de Nabal a décrit les hommes de David comme un mur autour de nous, jour et nuit, tout le temps que nous faisions paître nos moutons près d’eux (1 Samuel 25:16). Mais Nabal n’était pas un homme honnête et noble. Il a répondu à la demande de David avec une arrogance et un dédain narquois : Qui est ce David ? Nabal a demandé aux messagers de David. Pour qui ce fils de Jessé se prend-il ? Il y a beaucoup de serviteurs de nos jours qui fuient leurs maîtres. Dois-je prendre mon pain et mon eau et ma viande que j’ai abattus pour mes tondeurs et le donner à une bande de hors-la-loi qui vient d’on ne sait d’où ? (versets 10-11, NLT).
L’indignation de la déclaration de Nabal était aggravée par le fait qu’en tant qu’homme influent en Israël, Nabal aurait su qui était David. Le prophète Samuel avait oint David comme prochain roi plusieurs années plus tôt, et de telles nouvelles ne sont pas restées cachées dans une petite nation comme Israël (1 Samuel 16 :12-13). Mais le narcissisme et l’arrogance de Nabal lui ont fait envoyer une insulte au futur roi d’Israël. Nabal a refusé de traiter équitablement David et a fermé son cœur à toute générosité.
En réponse à l’agressivité de Nabal, David a préparé ses hommes pour la bataille contre la maison de Nabal (1 Samuel 25: 12-13). Dans un acte de grâce et de courage, la femme de Nabal, Abigaïl, est intervenue en faveur de son mari. Elle envoya une abondance de vivres au camp de David à l’insu de Nabal (versets 18-19). Puis elle est allée voir David personnellement, s’humiliant et implorant miséricorde. Sa réflexion rapide a sauvé Nabal et sa succession du châtiment de David. Sa douce beauté et ses humbles excuses ont calmé David, et il a annulé ses représailles planifiées (verset 35). Les relations de David avec Nabal étaient terminées, mais le Seigneur n’en avait pas fini avec lui. La vengeance appartient au Seigneur (Romains 12:19).
Quand Abigail est rentrée chez elle, son mari organisait un festin et était ivre. Lorsque Nabal s’est dégrisé le lendemain matin, Abigaïl lui a dit ce qu’elle avait fait pour apaiser David. En apprenant la nouvelle, Nabal a eu un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque et est resté paralysé. Il s’attarda pendant dix jours, puis la Bible dit que le Seigneur frappa Nabal et qu’il mourut (1 Samuel 25:38). La Bible utilise rarement une telle terminologie pour indiquer que la mort d’une personne est le résultat d’un acte direct de Dieu. Mais dans le cas de Nabal, c’était la vérité. Sa méchanceté continue et impénitente, culminant dans son défi ouvert à l’oint du Seigneur, a été jugée par Dieu.
Nabal est un exemple de l’Ancien Testament du genre de personne décrit dans Romains 1 :28-32 : plein de méchanceté, de cupidité, d’insolence et d’arrogance. Ivre, calomniateur et hostile à ceux qui ne font pas partie de son cercle, Nabal est la quintessence de ce que Dieu hait. Le sort de Nabal devrait être un avertissement pour nous tous. Dieu ne sera pas moqué (Galates 6:7). Nous récoltons ce que nous semons. Galates 6:8 dit: Quiconque sème pour plaire à sa chair récoltera de la chair la destruction; celui qui sème pour plaire à l’Esprit, de l’Esprit récoltera la vie éternelle. Nabal vivait pour se plaire mais à la fin de sa vie il n’avait rien qui compterait pour l’éternité. En dernière analyse, seul le plaisir de Dieu compte. Lorsque nous vivons pour plaire au Seigneur, nous en bénéficions non seulement dans cette vie, mais pour toute l’éternité (Matthieu 6 :19-20).