207 Chapitre 5 : Néhémie
Néhémie, un fidèle serviteur de Dieu
Un serviteur prêt à se laisser employer par Dieu
La préparation du serviteur
L’engagement de Néhémie et de ses frères dans le travail pour Dieu
Le retour à la Parole de Dieu
L’administration de la ville
Le maintien de la sainteté par la discipline
« Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci (des vases à déshonneur), il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre
(2 Tim. 2 : 21).« Sondez les Ecritures… ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5 : 39). Le Saint Esprit, appelé le « Consolateur » (Jean 14 : 16), ne manque jamais de rappeler ces paroles de Jésus aux croyants scellés du Saint Esprit de la promesse. Quand le Seigneur exhortait ainsi ses auditeurs, les Ecritures dont ils disposaient étaient encore uniquement celles de l’Ancien Testament. Leur étude, avec foi et dans la dépendance du Saint Esprit, répond au désir du cœur des rachetés de Christ. Un tel besoin se trouvait chez l’apôtre Paul : « le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances » (Phil. 3 : 10). Maintenant, par grâce, nous avons à notre portée une pleine révélation de Christ dans les Ecritures inspirées. Pouvons-nous dire en vérité avec l’apôtre : « Nous tous, contemplant à face découverte la face du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire (morale), comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18) ? Le travail de prédilection du Saint Esprit est de parler de Christ à chaque croyant.
Dans la première partie de l’Ecriture, qui a été appelée le « Livre d’images », on découvre d’innombrables types du Seigneur. Il peut s’agir d’objets, tels que ceux du Tabernacle, ou de personnes faisant partie de la « grande nuée de témoins » (Héb. 11 ; 12 : 1). Tous ces types ont une valeur partielle ; chacun d’eux fait ressortir un ou plusieurs traits qui ont brillé ensuite en perfection chez le « Fils bien-aimé » du Père (Matt. 17 : 5), durant les « jours de sa chair » (Héb. 5 : 7). Nous désirons considérer dans la Parole de Dieu le récit de la vie de foi de l’un de ces témoins fidèles : Néhémie, le fils d’Hacalia.
L’état moral du peuple de Dieu à l’époque de Néhémie
Le livre d’Esdras relate comment, après 70 ans de captivité, Dieu a ramené quelques-uns des Juifs de Babylone à Jérusalem. Un premier groupe, sous la direction de Zorobabel est revenu pour rebâtir le temple ; cela a eu lieu sur l’ordre de Cyrus, roi de Perse, car les Mèdes et les Perses avaient alors conquis l’Empire babylonien. Ces Juifs ont rebâti l’autel sur son emplacement et posé les fondations de la maison de Dieu. Mais leur amour pour Dieu a décliné et la crainte de l’ennemi s’est infiltrée dans leur cœur ! Le même processus se produit parfois, hélas, dans nos vies.
Le travail à la maison de Dieu a alors cessé ; durant environ seize ans, ils n’ont plus pensé qu’à lambrisser leurs maisons et à accroître leur confort. Ils se berçaient de l’idée erronée que le moment n’était pas venu de bâtir la maison de Dieu ! Un réveil a pourtant eu lieu parmi eux, sous l’impulsion de deux prophètes, Aggée et Zacharie, envoyés par l’Eternel. Ceux-ci ont présenté les gloires du Messie, parlé de son retour et le travail a repris. Mais rapidement « ce peuple de Jérusalem s’est détourné par un égarement continuel » (Jér. 8 : 5).
Un autre groupe de Juifs est revenu à Jérusalem avec Esdras lui-même sous le règne d’Artaxerxès. Comme sacrificateur de la lignée d’Aaron, ce scribe « versé dans la loi de Moïse » (Esd. 7 : 6) a été envoyé par Dieu pour aider dans le service de la reconstruction du temple. Il devait établir des magistrats et des juges afin de juger le peuple.
Environ treize ans plus tard (comp. Néh. 1 : 2 et Esd. 7 : 9), Néhémie trouve faveur auprès d’Artaxerxès, roi de Perse, dont il était l’échanson, et il reçoit l’autorisation de reconstruire la muraille de Jérusalem.
Un serviteur prêt à se laisser employer par Dieu
Des affections tournées vers Jérusalem
Néhémie n’était pas un homme de rang ou d’autorité, mais plutôt, comme on le dirait dans ce monde, avec un peu de mépris, un roturier. Mais le Saint Esprit a pu opérer puissamment, à plusieurs reprises, par le moyen de cet homme de Dieu. Il fait partie, lui aussi, de ceux qui « sont sortis pour le Nom » (3 Jean 7).
Très probablement né en captivité, Néhémie semble n’avoir jamais été à Jérusalem, « le lieu des sépulcres de ses pères » (2 : 3). Toutefois toutes ses affections étaient tournées vers cette ville pourtant dévastée. Peut-être était-ce une conséquence heureuse de sa jeunesse, en compagnie de ses parents déportés à Suse ?
On a cherché à « comparer » Néhémie et Esdras. Le service de ce dernier en faveur du résidu a précédé celui de Néhémie. Dans son attachement à la Parole de Dieu, il avait disposé son cœur à la rechercher, à la mettre en pratique et ensuite à l’enseigner (Esd. 7 : 10). Par son moyen, Dieu a étendu sa bonne main sur les Juifs, tombés dans une grande misère du fait de leurs iniquités. Mais dans ses conseils Dieu appelle ensuite Néhémie à lui succéder ; son service va durer au moins vingt-cinq ans !
Chaque serviteur a reçu de Dieu ses propres capacités, mais il a aussi ses « limites ». L’apôtre Paul avait réalisé que Dieu l’avait appelé à planter et que son frère en Christ, Apollos, devait arroser : Dieu seul pouvait donner de l’accroissement à leur travail – et il en est toujours ainsi (1 Cor. 3 : 5-6). Les tâches que le Seigneur confie à ses serviteurs sont extrêmement variées. A l’un, Il dit : « Va, et il va ; à un autre : Viens, et il vient » (Matt. 8 : 9).
Piété et attachement au peuple de Dieu
Néhémie occupait un poste des plus honorables dans le royaume de Babylone, une place de confiance. L’échanson d’Artaxerxés devait vivre dans son intimité ! Chaque jour, Néhémie accomplissait son service dans le cadre du fastueux palais royal. Il devait veiller à ce que personne ne puisse porter atteinte à la vie de ce souverain.
Dans l’Ecriture, rien ne laisse planer le moindre doute sur son intégrité et sa piété personnelle. Il lui fallait pourtant vivre, comme aujourd’hui la plupart d’entre nous, au milieu de la corruption générale. Or, semblable à Daniel, il ne s’est jamais joint à la débauche, courante dans toutes ces cours orientales ! Chaque chrétien est, lui aussi, appelé à rendre témoignage à la gloire de Dieu au milieu d’un monde qui mûrit pour le jugement (Jean 17 : 15).
Néhémie aurait pu se persuader qu’en restant à cette place, il pouvait mieux servir les intérêts de son peuple. C’est, sans doute, le raisonnement que font de nombreux chrétiens en acceptant une position « en vue » dans le monde. Ils s’emploient finalement à gérer les affaires de ce monde, ce qui n’est certainement pas leur affaire !
Désir de s’associer au peuple de Dieu
Néhémie va se décider à quitter volontairement ses « avantages » mondains pour aller partager la misère de ces Juifs qui s’accrochent pour rester à Jérusalem. Il nous rappelle beaucoup Moïse (Héb. 11 : 24-26). Une telle disposition de cœur plaît toujours au Seigneur !
Avons-nous la même « ambition » de nous associer au peuple de Dieu abaissé, ou chérissons-nous secrètement d’autres désirs (Job 17 : 11) moins avouables, ce que la Parole appelle la « mauvaise convoitise » (Col. 3 : 5) ?
Les nouvelles de la misère des Juifs et de l’état de ruine de leur ville
En entendant de si tristes nouvelles, Néhémie est profondément attristé ! Le sommes-nous, croyants, quand Dieu nous fait « toucher du doigt » l’état de ruine de son Assemblée ? Néhémie est décidé à ne pas perdre son temps à conforter – comme tant d’autres – une « position » enviée. Cet homme de Dieu place Jérusalem « au-dessus de la première de ses joies » (Ps. 137 : 6) ! Quel prix l’Assemblée a-t-elle à nos yeux ? Sommes-nous animés du saint désir de plaire à Celui qui nous nous a enrôlés pour la guerre (2 Tim. 2 : 4) ? Ou cherchons-nous à servir nos propres intérêts (Phil. 2 : 21), refusant pratiquement de prendre notre part de souffrances, comme le fait tout bon soldat de Jésus Christ ?
L’intercession et la confession de Néhémie
Néhémie désire partager le lourd « fardeau » qui pèse sur ses frères ; il est très sensible aux souffrances et à l’humiliation subie par ceux qui sont demeurés « de reste » à Jérusalem. Il nous rappelle un plus grand que lui : Jésus était toujours plein de compassion envers tous ceux qui se portaient mal, et Il avait la puissance de les guérir tous. « Lui-même a pris nos infirmités et a porté nos maladies » (Matt. 8 : 16-17).
Fidèle à son Dieu, se sentant démuni devant toute cette misère, Néhémie prie. Toute sa vie, il sera un homme de prière (1 : 4 ; 2 : 4 ; 4 : 4 ; 5 : 19 ; 6 : 9, 14 ; 13 :14, 22, 29, 31). Spontanément, il se tourne vers Dieu ; il réalise avec simplicité sa relation avec Lui. Parlons-nous ainsi au Seigneur, avec « la liberté d’un fils devant son père » ? L’œuvre de Christ à la croix a ouvert à chaque croyant un chemin nouveau et vivant. Il peut entrer librement dans le sanctuaire, constamment accessible : approchons-nous sans crainte (Héb. 10 : 19-22) !
De même qu’Esdras dans le passé (Esd. 9 : 5), Néhémie confesse le péché de ses frères et s’identifie à eux. Il pleure : Dieu peut recueillir les larmes de son serviteur dans ses vaisseaux (Ps. 56 : 8). Il est humilié devant tout le déshonneur jeté sur le beau Nom invoqué sur son peuple.
Homme d’action, énergique, Néhémie semble peu préparé à la « méditation ». Toutefois il y a chez lui un « équilibre » que nous ferons bien de chercher à atteindre ! Ici, il jeûne et mène deuil ; il s’attend avec foi au Dieu, « grand et terrible » (1 : 5 ; 4 : 14 ; 8 : 6 ; 9 : 32), tout à fait persuadé qu’Il a l’intention d’intervenir en faveur de ses serviteurs.
Nous sentons-nous concernés quand un frère (ou une sœur) est douloureusement éprouvé dans sa santé ou dans ses affections ? Devant ce grand besoin – apparemment, parfois, sans espoir de guérison – menons-nous deuil à son sujet ? Nos larmes sont-elles l’expression d’une vraie sympathie ? Notre prière s’élève-t-elle avec foi pour demander sa délivrance ou en tout cas, pour lui les consolations divines ?
Le rappel de la promesse faite par Dieu à un peuple qui lui appartient
Néhémie fonde sa prière sur une promesse divine : « Souviens-toi, je te prie, de la parole que tu as commandée à ton serviteur Moïse, en disant : Si vous êtes infidèles, je vous disperserai parmi les peuples ; et si vous revenez à moi, et que vous gardiez mes commandements et que vous les pratiquiez, quand vos dispersés seraient au bout des cieux, je les rassemblerai de là et je les ramènerai au lieu que j’ai choisi pour y faire demeurer mon nom » (Néh 1 : 8-9).
Cette promesse concerne avant tout le travail divin de pure grâce, en vue de la restauration finale d’Israël (Lév. 26 : 42). Néhémie, conduit par l’Esprit, montre ici une réelle intelligence spirituelle. Il connaît l’Ecriture, ces promesses divines qui sont « oui et Amen » (2 Cor. 1 : 20). Alors, il s’élève au-dessus de la Loi et atteint, grâce à sa foi, la source de toute bénédiction, le cœur de Dieu lui-même !
Cet homme de Dieu ajoute : « Ils sont tes serviteurs et ton peuple, que tu as rachetés par ta grande puissance et ta main forte » (v.10). Il présente de façon touchante Israël, le plaçant sur le terrain de la rédemption ! Pourtant ils étaient tous, eux aussi, des pécheurs et des transgresseurs devant Dieu. Mais Néhémie s’appuie sur les conseils de la grâce divine à leur égard. Il présente ensuite une requête personnelle : « Je te supplie, Seigneur, que ton oreille soit attentive à la prière de ton serviteur, et à la prière de tes serviteurs qui prennent plaisir à craindre ton nom ; et fais réussir aujourd’hui ton serviteur, je te prie, et donne-lui de trouver miséricorde devant cet homme » (v. 11).
Quatre mois d’attente
Néhémie a répandu son cœur devant Dieu (Ps. 5 : 3) ; il lui faudra attendre environ quatre mois – du mois de Kislev (1 : 1) au mois de Nisan (2 : 1) – la réponse à son cri. Il ne quitte pas brusquement son service pour se rendre, toute affaire cessante, à Jérusalem. Attendre peut être plus difficile qu’agir. Il faut que la patience ait son œuvre parfaite (Jac. 1 : 4). Le Seigneur en donne le merveilleux exemple en tant qu’homme ici-bas. Il attendait les directions du Père avant de faire un pas ; aussi a-t-Il pu dire : « Moi, je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8 : 29).
Il ne faut pas « précéder » le moment que Dieu choisira pour donner une réponse, qui elle-même peut varier : oui, non ou attends encore ! La vraie ressource de Néhémie – la nôtre aussi – se trouve dans une humble dépendance. Notre prière peut être en accord avec la volonté de Dieu – elle n’en recevra pas pour autant une réponse immédiate ! Dieu agit, dans sa sagesse infinie, au moment convenable.
Néhémie poursuit donc son service d’échanson. Sans doute, dans un cas similaire, faut-il, nous aussi, poursuivre le nôtre, en attendant le moment que Dieu choisira pour accorder éventuellement un changement.
Le secours divin en présence du roi Artaxerxès
La prière pourtant confiante de Néhémie ne l’a pas entièrement soulagé. Sa tristesse reste visible et un jour, elle provoque, de la part du roi, une question précise. Jamais son échanson ne s’était montré triste en sa présence ! Le vin qu’il versait jour après jour à Artaxerxés n’est-il pas, dans l’Ecriture, un symbole de la joie (Ps. 104 : 15) ? Alors Néhémie ne cache pas qu’il a eu extrêmement peur. La situation est brusquement critique : ces potentats, toujours sur leurs gardes, se croyaient facilement menacés. Artaxerxès aurait pu suspecter Néhémie d’avoir subitement à son tour des velléités de le trahir ! Pourtant il s’était conduit jusqu’alors en serviteur fidèle…
En cas de péril inattendu, retenons que « le cœur d’un roi, dans la main de l’Eternel, est des ruisseaux d’eau ; il l’incline à tout ce qui lui plaît » (Prov. 21 : 1). En outre, Néhémie est sans doute encouragé par la « perspicacité » des paroles royales : « Cela n’est rien que de la tristesse de cœur » (2 : 2), dit Artaxerxès à son serviteur. Ce dernier ose lui dire toute la vérité : « Pourquoi mon visage ne serait-il pas triste, quand la ville, le lieu des sépulcres de mes pères est dévastée, et que ses portes sont consumées par le feu ? » (v. 3). Cette réponse sans fard aurait pu irriter le monarque ! Mais Dieu avait agi sur le cœur d’Artaxerxès. Il répond à son échanson : « Que demandes-tu ? » (v. 4). Dieu, selon sa requête, lui a fait trouver grâce devant cet homme ! Il était urgent de répondre au roi, mais Néhémie, très brièvement mais avec foi, prie d’abord le « Dieu des cieux » (v. 5). On a appelé une telle supplication, une « prière-flèche ». Imitons sans réserve son exemple dans les dangers pressants. Nous verrons alors la bonne main de Dieu reposer sur nous.
L’autorisation du roi
Ayons le respect convenable à l’égard de « ceux qui sont haut placés » (1 Tim. 2 : 2). C’est Dieu qui établit les autorités, de sorte que celui qui leur résiste, résiste à l’ordre établi par Dieu (Rom. 13 : 1-6 ». Néhémie a accepté dans son cœur l’assujettissement du peuple aux nations : telle est la volonté expresse de Dieu.
Artaxerxès lui donne les lettres demandées. Elles sont destinées à Asaph, le gardien de la forêt et aux gouverneurs, de l’autre côté du fleuve ; ceux-ci sont censés protéger le voyageur, objet de la faveur royale. Le roi remet aussi à Néhémie, à titre personnel, le bois et les matériaux qui lui faisaient défaut. Ils sont l’expression visible de sa satisfaction, suite aux bons et loyaux services de son échanson.
Amis lecteurs, avons-nous reçu un « satisfecit » semblable de la part de nos employeurs ? Bien servir au milieu des hommes de la terre fait partie de notre témoignage. « C’est le Seigneur Christ que vous servez », dit l’apôtre Paul aux Colossiens (3 : 24). Jésus seul, il est vrai, a pu dire ; « Moi, je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire » (Jean 17 : 4).
Le cœur de Néhémie est plein de reconnaissance, malgré son affliction persistante. Il discerne, à travers toutes ces libéralités, que la bonne main de son Dieu est toujours sur lui (2 : 8). Notre incompréhension des pensées de Dieu est parfois encore grande (Es. 44 : 8). Prenons garde d’agir selon ce que le Seigneur nous a déjà enseigné. Ayons, comme le vrai Serviteur auquel Néhémie ressemble, un cœur dévoué à Christ et à ses intérêts ! Nous ne sommes rien, tout est grâce de la part du Seigneur. Il nous fera croître dans la connaissance de sa volonté.
Confiance de Néhémie, malgré l’hostilité des ennemis
Les ennemis, toujours aux aguets, sont déjà prévenus : leurs agents ne sont pas les mêmes que dans le passé, mais peu importe à Satan ! Tobija et Sanballat sont « très mécontents » qu’un homme soit venu chercher le bien des fils d’Israël (2 : 10). Guéshem, l’Arabe, ne tarde pas à les rejoindre dans leur mouvement d’opposition. Désormais, Néhémie aura souvent affaire à leurs vilenies. Il y aura de leur part des menaces, des ruses diverses, suivies de nombreuses invitations trompeuses à devenir « amis ». Pour cela, il suffit, disent-ils, de descendre vers eux ! Mais Néhémie ne veut pas descendre : il fait un grand travail avec l’assentiment divin. Devant de telles alertes, il sait où trouver le discernement indispensable pour déjouer les intrigues et avoir du secours : auprès de Dieu seul ! Il prend soin de ceux qui se confient en Lui. Avons-nous appris à Le connaître de cette manière ?
Néhémie n’est pas vraiment alarmé ; au contraire, sa foi s’affermit et se révélera même contagieuse. Dieu permet des « épreuves » pour notre formation (v. 20). Il faut « passer par ce chemin » pour faire les progrès nécessaires.
Cet homme de Dieu agit humblement, sans bruit. Il ne cherche pas à « s’imposer » à ceux qui l’entourent ; il ne sera jamais un Diotrèphe (3 Jean 9) !
Visite nocturne des murailles
Arrivé à Jérusalem, Néhémie commence par inspecter les murailles durant la nuit – une nuit bien remplie ! Il peut constater ce que ses visiteurs lui ont rapporté : il y a tant de décombres que, par endroit, sa bête ne peut pas passer. Ce genre de détail pittoresque est le fait d’un « témoin oculaire ».
Là encore, Néhémie est un exemple à suivre. Dès que possible, il faut s’assurer que les choses sont telles qu’elles nous ont été rapportées. De la vue et l’ouïe, chacun, hélas, peut faire mauvais usage. On a cru voir, on est persuadé d’avoir entendu… Il faut donc s’enquérir avec soin, surtout s’il s’agit de questions d’ordre spirituel, avant de se porter garant de paroles ou de faits (Deut. 13 : 14). Gardons-nous de toute action hâtive, restons prudents, apprenons à nous méfier beaucoup de nous–mêmes (Dan. 2 : 14).
Recherche de la coopération de ses frères
Avec conviction, avec chaleur, Néhémie invite ses frères à se joindre à lui pour bâtir. Il invoque trois motifs :
– la misère du peuple et de Jérusalem.
– la réalité du secours divin.
– l’assentiment du roi à sa requête.
Sa détermination, son « charisme », reçus du Seigneur, encouragent ses frères Juifs à travailler avec lui. Ils disent « Levons-nous et bâtissons. Et ils fortifièrent leurs mains pour bien faire » (2 : 17-18).
Rempli de confiance en l’Eternel, Néhémie dit alors clairement aux ennemis : « Le Dieu des cieux, lui nous fera prospérer et nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons ; mais vous, vous n’avez ni part ni droit, ni souvenir à Jérusalem » (v. 20). Les « droits » de ceux qui travaillent pour Dieu, avec confiance et dans la séparation du mal, sont mis en évidence dans de telles paroles.
Aujourd’hui aussi l’exemple de cet homme nous parle. Nous sommes incités à manifester plus de zèle pour le Seigneur et plus de fermeté pour Le servir. Il faut montrer aussi un réel intérêt pour le rassemblement des croyants auquel nous appartenons, ainsi que pour tous les rachetés du Seigneur.
Les premières réparations, malgré l’opposition ennemie
Sous l’impulsion de Néhémie, tout Juda se met à l’ouvrage. Leur zèle est plus ou moins grand, Dieu le discerne ! Les annales de l’éternité mettront tout en évidence. C’est le Seigneur qui « pèse » nos actions (1 Sam. 2 : 3).
Néhémie, ce gouverneur établi par les Gentils, reste vigilant. Face aux menaces ennemies, il ne cesse pas de prier et ne se laisse pas troubler : c’est toujours la bonne manière de répondre aux attaques de l’Adversaire. Néhémie n’est qu’une pâle figure de notre Souverain Sacrificateur en prière incessante pour les siens auprès de Dieu (Jean 17 : 9-11, 15-16).
Les « faibles juifs » continuent donc à rebâtir activement et l’ennemi craint qu’ils n’offrent bientôt à nouveau des sacrifices ! Or ces sacrifices sont d’agréable odeur à Dieu, et Lui rappellent l’œuvre de son Fils bien-aimé. Il ne peut qu’aider ceux qui veulent Lui en offrir !
Néhémie comprend la nécessité de toujours veiller. Tel est l’ordre, toujours de saison, du Seigneur à ses disciples : « Veillez et priez » (Matt. 26 : 41 ; 1 Pier. 4 : 7). Alors il prend diverses dispositions pour assurer la surveillance, et protéger le peuple jusqu’à la fin des travaux (4 : 11-18). Ils ont le cœur au travail (4 : 6). Toutefois, devant l’ampleur des fardeaux, les forces des porteurs commencent à faiblir (v.10) et une fois encore Néhémie insuffle du courage à ses compagnons d’œuvre.
Le croyant est non seulement un ouvrier mais aussi un soldat. Chacun a sa tâche bien définie. « Ceux qui bâtissaient » avaient chacun son épée ceinte à son côté (une figure de la Parole de Dieu). Il faut poursuivre son travail tout en étant prêt à combattre !
Près de Néhémie, celui qui sonne de la trompette est toujours prêt à s’en servir (v.18). Lors de l’alerte, tous devront se rassembler promptement autour du gouverneur, assurés que Dieu combattra pour eux (v. 20).
Le dernier verset de ce chapitre 4 montre encore un peu mieux le zèle et le dévouement de Néhémie et de ses collaborateurs. Pour être immédiatement prêts au combat, ils ne quittaient pas leurs vêtements durant la nuit et gardaient constamment leur épée sur eux.
Un autre obstacle : la condition morale du peuple
Mais après un si beau témoignage de courage moral, une oppression égoïste se dessine et s’amplifie chez plusieurs Juifs. Ce sont les plus riches qui cherchent à tirer profit de la misère des plus pauvres au point que ces derniers sont réduits pratiquement à l’esclavage (5 : 1-5).
Indigné et très irrité, Néhémie rassemble les coupables et leur adresse des reproches mérités. Il peut le faire, car il donne l’exemple d’un amour fraternel désintéressé ! « A cause de la crainte de Dieu » (v. 15), il a renoncé à ses droits personnels liés à sa place de gouverneur. Avec cela, il n’oublie pas l’hospitalité ; il est généreux et met sa table richement garnie à la disposition de tous (v.17-18 ; Rom.12 : 13 ; Héb. 13 : 2). Où en sommes-nous quant à l’hospitalité ?
L’exemple est la règle d’or pour obtenir quoique ce soit de son prochain. L’apôtre Paul s’est attaché à servir de modèle aux croyants qu’il instruisait (Act. 20 : 35 ; 1 Cor. 4 : 16 ; 10 : 32-33…). Mais considérons, avant tout, le parfait Serviteur qui pouvait dire à ses disciples : « C’est un exemple que je vous ai donné : comme je vous ai fait, moi, vous aussi faites de même » (Jean 13 : 15).
Au chapitre 6, Néhémie déjoue encore plusieurs pièges, en particulier celui qui était tendu par un autre Juif, un faux frère, Shemahia. Celui-ci cherche à convaincre Néhémie de se cacher dans le temple, en se servant d’un faux prétexte : il prétend que l’on cherche à tuer le gouverneur. Néhémie aurait ainsi désobéi à l’Eternel et perdu tout crédit moral (2 Cor. 11 : 13 ; 1 Jean 4 : 1). Les pharisiens ont agi ainsi à l’égard de Jésus, en Lui disant : « Retire-toi et va-t-en d’ici, car Hérode veut te tuer » (Luc 13 : 31). Satan, derrière ses agents, tentait de faire sortir l’Homme parfait du chemin de l’obéissance et de la foi. Or Jésus avait dressé résolument sa face pour aller à Jérusalem et rien ne pouvait Le faire dévier (Luc 9 : 51).
La muraille est achevée en 52 jours ! (6 : 15). Les bâtisseurs ont été « merveilleusement aidés» ; ils ont fermé des brèches impressionnantes. Les ennemis sont très humiliés mais une grande joie envahit Néhémie et ses ouvriers. Elle s’exprimera ouvertement au moment de la fête des Tabernacles (8 : 14-18) et lors de la dédicace de la Maison de Dieu (12 : 27-43).
Néhémie établit ensuite avec beaucoup de soin des gardiens aux portes ; leur surveillance sera ainsi assurée nuit et jour (Es. 62 : 6-7) ; il désigne également deux gouverneurs sur la ville de Jérusalem (7 : 2), désormais « bien unie ensemble en elle-même » (Ps. 122 : 3).
« Son Dieu » lui met alors à cœur de rassembler le peuple (7 : 5). Il se sert du registre généalogique établi du temps d’Esdras, qui a été retrouvé. Il doit être tenu constamment à jour avec le plus grand soin. Veillons à respecter et à faire respecter l’ordre dans la maison de Dieu.
Le contraste final est grand avec le recensement au temps de David. Mais peu importe le nombre ! Ce qui a du prix pour Dieu, c’est la fidélité des siens. Pensons au faible « résidu » en apparence, au moment de la naissance de Jésus, dans l’évangile de Luc. Combien Dieu l’a honoré !
Lecture attentive et respectueuse de la Loi
Lors de chaque « réveil », la Parole tient une grande place. Il y a un désir sincère de se soumettre à ses enseignements (2 Chr. 29 : 35 ; 31 : 3-4 ; 34 : 14). Cette « faim » et cette « soif » sont manifestes ici : tout le peuple se réunit comme un seul homme sur la place qui est devant la porte des eaux (8 : 1). Esdras, le sacrificateur, est appelé, à point nommé ; il apporte le livre de la Loi de Moïse. Il y lit devant tout le peuple, debout et attentif, pendant de longues heures. Bel exemple d’humilité, Néhémie a su s’effacer à cette occasion ; il a fait appel à Esdras, dont on connaît les capacités.
Les lévites faisaient comprendre la Parole et le peuple pleurait, en réalisant son éloignement de Dieu (v. 9). Mais la joie de l’Eternel est toujours la force du peuple de Dieu. Néhémie le leur dit, en présence d’Esdras – ils sont unis dans le service – : « Allez, mangez … et buvez… et envoyez des portions à ceux qui n’ont rien de préparé… » (v.10 ; Ps. 28 : 7). Ce n’est pas le moment de s’affliger, confirment les lévites. Avons-nous de l’intelligence pour comprendre et mettre en pratique la Parole au moment convenable ?
Toute la congrégation célèbre alors, avec plus d’éclat encore qu’au temps de Salomon, la fête des Tabernacles (v.17) !
Humiliation et confession devant la Parole
Au chapitre 9, l’heure est venue de confesser ses fautes, chose toujours nécessaire. Ils reconnaissent : « Tu es juste dans tout ce qui nous est survenu, car tu as agi avec vérité et nous, nous avons agi méchamment » (v. 33 ; Lam. 1 : 18). « Celui qui a reçu son témoignage (le témoignage de Jésus) a scellé que Dieu est vrai » (Jean 3 : 33 ; Rom. 3 : 4).
Si notre désir est de faire partie du résidu actuel, à la veille du retour du Seigneur, cette attitude de cœur doit être aussi la nôtre !
L’engagement du peuple revenu à la Parole de Dieu
L’alliance est renouvelée, sur le pied de la Loi. Néhémie est le premier à la signer, suivi par 22 sacrificateurs, 17 lévites et 44 chefs du peuple. Ils s’engagent quant à leur marche personnelle et déclarent vouloir rester séparés des nations environnantes. Ils affirment aussi vouloir pratiquer tous les commandements de l’Eternel, en particulier concernant le sabbat. Ils promettent surtout de s’occuper fidèlement du service de la Maison de Dieu ; ils en ont compris – pour l’instant – toute l’importance. Est-ce notre cas, chers lecteurs ?
En revanche, il n’est fait aucune mention de la muraille et des portes ! C’était pourtant le service particulier que l’Eternel avait confié à Néhémie. Ils s’engagent par serment et exécration. Ont-ils oublié ce qui s’était passé avec le peuple au Sinaï (Ex. 24 : 7) ? Ils n’ont pas encore compris à quel point leur propre cœur était capable de désobéir. La fin du livre en porte témoignage. Savons-nous qu’en notre chair il n’habite aucun bien ? Le Saint Esprit seul est au contraire, chez le chrétien, non seulement le sceau qu’il a reçu la vie divine, mais la puissance par laquelle il agit selon la volonté de Dieu (Eph. 3 : 16).
La répartition du peuple à Jérusalem
La cité de Jérusalem était spacieuse ; c’était aussi une ville fortifiée, et pourtant elle était fort peu habitée – sinon par les chefs du peuple. On tire donc au sort (11 : 1 ; Prov. 16 : 33) pour le reste du peuple, et un sur dix vient habiter la ville sainte. Le peuple les bénit pour ce qui est considéré de leur part comme un volontariat (v. 2). Aucun service rendu pour l’œuvre et les intérêts de Dieu n’est oublié ; tout est enregistré devant Lui !
La dédicace de la muraille
Le chapitre 12 s’étend sur la dédicace : il y a deux cortèges : Esdras à la tête du premier, tandis que Néhémie ferme la marche du second (v. 38). Ils se retrouvent tous à la maison de l’Eternel, ce lieu où Il veut avoir tous les siens.
Le maintien de la sainteté par la discipline
Le chapitre 13 correspond peut-être au livre de Malachie, à moins qu’il n’ait été composé plus tard. Ce dernier chapitre donne un aperçu final de l’œuvre accomplie par Néhémie, sous la direction du Seigneur.
Mise en ordre par Néhémie à son retour
Un siècle environ s’était écoulé depuis que le résidu avait commencé à retourner à Jérusalem. Hélas, Néhémie, de retour de Suse après un long séjour auprès du roi, y découvre à nouveau un état très douloureux. L’esprit de séparation s’est beaucoup relâché. Il leur faut, après la lecture de la Loi, se séparer du peuple mélangé – avec Moab et Ammon, en particulier.
Profitant de l’absence de Néhémie, Tobija, un ennemi invétéré, s’est aussi fait attribuer par Eliashib, une des chambres attenantes à la maison de l’Eternel ! Le souverain sacrificateur était devenu de plus en plus, ouvertement, infidèle (Matt.23 : 3-4). Saisi d’indignation, Néhémie jette lui-même dehors tous les effets de Tobija et fait tout purifier (v. 7-9). Combien les conséquences du péché d’un seul peuvent être grandes !
Puis le Thirshatha (10 : 1) doit s’occuper des « portions » des Lévites et surveiller la façon dont les dîmes sont réparties, tant il est vrai qu’une négligence en entraîne souvent d’autres, si elle n’est pas jugée aussitôt (v. 10-13). De nos jours, c’est un privilège de s’occuper de frères qui ont la même fonction que les « lévites » autrefois.
Mais cet homme de Dieu ne pouvait pas jouir, étant sous la loi, de toute la grâce de Dieu, ce qui est l’heureuse part des croyants aujourd’hui. La façon dont il formule ses prières s’en ressent ; elles montrent de sa part un manque d’assurance quant à la constante faveur de Dieu à son égard (v. 14). De notre côté, veillons à ne pas abuser de la précieuse assurance que nous avons. « La grâce dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu » (1 Pier. 5 : 12).
Malgré l’engagement pris par le peuple (10 : 29-31), le repos sabbatique n’est plus respecté : on foulait aux pressoirs, on rentrait les récoltes comme les autres jours de la semaine… (v.15-17). Néhémie accuse ses frères « d’ajouter » à la colère de l’Eternel et il prend des mesures très énergiques pour remédier à cette situation. Il commande, en particulier, de fermer les portes de la ville avant même le sabbat, pour décourager les commerçants de rester devant les portes et il les menace de sanctions plus graves (v. 19-21).
Il est vraiment triste que le « jour du Seigneur », qui s’est substitué aujourd’hui au sabbat, soit considéré par certains chrétiens comme une simple journée de repos et de loisirs. Il sert à poursuivre des desseins égoïstes au lieu d’être plus particulièrement réservé au souvenir de la mort et de la résurrection du Seigneur et à l’adoration.
Néhémie commande aux lévites de se purifier avant de venir garder les portes, en vue de sanctifier le jour du sabbat (v. 22). Sa conduite offre l’exemple d’un homme dévoué, cherchant de toutes ses forces à enrayer la marée montante du mal ! C’était un combat selon Dieu qu’il menait et il le savait.
Alliances profanes
Une autre épreuve attend Néhémie, un mal qui avait déjà profondément affligé Esdras : des mariages ont eu lieu avec des femmes étrangères, malgré la défense divine (v. 3). Frères bien-aimés, n’en est-il pas de même au milieu de nous ? Si le Seigneur ajoute à son témoignage, c’est une raison de se réjouir, mais aussi de veiller davantage encore !
Ces alliances profanes étaient d’autant plus graves qu’elles avaient lieu peu de temps après que la gravité de ce mal ait été publiquement reconnue. Les enfants nés de telles unions parlaient à moitié l’asdodien (une langue des Philistins) et ne savaient pas parler le juif. Vraiment un triste résultat, très humiliant !
La famille sacerdotale était encore d’ailleurs au premier plan pour commettre ce genre d’iniquité (v. 28). Un petit-fils d’Eliashib avait épousé une fille de Sanballat ! Aussi Néhémie le chasse-t-il de la sacrificature.
Pourtant, malgré tant d’épreuves, Néhémie ne cède pas au découragement. Une sainte indignation le saisit. Il en vient jusqu’à battre certains d’entre les Juifs, leur rappelant le triste exemple de Salomon. Il ajoute : « Vous écouterions-nous pour faire tout ce grand mal, pour être infidèles à notre Dieu en prenant des femmes étrangères ? » et il agit très fermement. Les femmes et leurs enfants seront renvoyés (v. 25-27). Quelle épreuve amère pour Néhémie ! Ils reniaient ce qu’ils étaient, une nation choisie de Dieu, un peuple saint ; ils abandonnaient leurs privilèges, leurs bénédictions et les espérances de son appel. Nous sommes très en danger d’agir comme eux, même au sein des rassemblements. Notre cœur n’est pas meilleur, bien que nous ayons reçu de « très grandes et précieuses promesses » (2 Pier. 1 : 4) du fait de l’œuvre de la grâce accomplie à la croix.
L’apôtre Paul est obligé d’ordonner fermement : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules » (2 Cor. 6 : 14-16). Exhortation qui concerne d’abord le mariage, mais qui s’applique aussi à toute activité professionnelle où l’on serait tenté de s’associer avec un incrédule. Appliquons-nous à obéir, sortons du milieu d’eux et soyons séparés… Dieu nous sera pour père et nous lui serons pour fils (v.17-18).