145 Chapitre 7 : Véronique
Sainte Véronique : date, histoire, voile, prière
Véronique, ou Bérénice, est connue comme étant la femme ayant essuyé le visage de Jésus sur le chemin du Calvaire. Dans la Bible cette femme n’est pas mentionnée et l’Evangile ne nous parle pas de sainte Véronique, pourtant elle est évoquée lors de la sixième station du Chemin de Croix. Avec sainte Marie-Madeleine et d’autres, elle fait partie des saintes femmes qui ont entouré Jésus durant ses trois années de vie publique et l’ont accompagné sur le chemin du Golgotha. Véronique, pleine de compassion pour le Christ portant sa croix, s’est avancée vers lui portant un linge immaculé et lui en a essuyé le visage. Apres la mort de Jésus, la femme constata avec stupeur que l’image du visage du sauveur s’était miraculeusement imprimée sur le précieux voile. Dès lors, Véronique est toujours représentée tenant ce suaire marqué de la Sainte Face. Après la dispersion des apôtres, Véronique a vraisemblablement rejoint la France, éventuellement avec Zachée, elle a alors évangélisé l’Aquitaine. Jusqu’au XIXe siècle, ses reliques sont vénérées dans la Basilique Notre-Dame-de-la-Fin-des-Terres à Soulac, elles se trouvent aujourd’hui dans l’église saint Seurin à Bordeaux.
Depuis les débuts du christianisme sainte Véronique est vénérée et à défauts de textes saints la mentionnant, la piété populaire a transmis son histoire plus ou moins véridique. Par la suite, plusieurs mystiques ont reçu des révélations mettant en lumière certains événements de la vie de Jésus et des premiers chrétiens qui ne sont pas cités dans les Évangiles canoniques. C’est le cas de la Vénérable Marie d’Agreda, de la bienheureuse Anne Catherine Emmerich, de Marthe Robin, de sœur Josefa Menendez et surtout de Maria Valtorta dont les récits sont d’une précision et d’une clarté incomparable. L’origine du prénom Véronique semble provenir du grec, « vera icona » signifiant vraie icône et fait allusion à l’image miraculeuse reçue par Véronique.
Sainte Véronique est fêtée le 4 février. En raison de l’image imprimée miraculeusement sur son voile, sainte Véronique est la patronne des photographes. En peinture, sainte Véronique et le précieux voile empreint du visage du Christ, est un sujet de prédilection. El Greco a notamment réalisé un célèbre tableau.
La « Sainte Face » correspond à des sources et textes anciens qui depuis près de 2000 ans parlent d’une véritable image du Christ « non-faite de main d’homme » et du « suaire de Véronique ». L’histoire de ce précieux suaire de Véronique n’est pas connue avec précision. On connaît aujourd’hui plusieurs voiles représentant le visage du Christ souffrant.
- Le fameux « Mandylion d’Edesse » qui se trouve dans la sacristie de la chapelle Sixtine au Vatican. De nombreux experts considèrent cette image comme la « plus ancienne représentation du Christ », elle remonterait au IVe siècle.
- Une autre « image d’Edesse », ressemblante mais sans doute plus récente, est conservée dans l’église Saint-Barthélemy-des-Arméniens à Gênes. Là aussi, elle est vénérée comme la « véritable et plus ancienne image de Jésus ».
- Le voile de Manoppello se trouve au sanctuaire de la Sainte Face à Manoppello dans les Abruzzes en Italie. Le visage est comme imprimé sur une toile de byssus, un tissu extrêmement fin et transparent, aucunes traces de peinture ni brûlures ne sont présentes. La superposition de ce voile avec le visage du linceul de Turin montre qu’il s’agit d’une seule et même personne.
Prier avec sainte Véronique
Seigneur, donne-nous l’inquiétude du cœur qui cherche ton visage.
Protège-nous de l’obscurcissement du cœur qui ne voit que l’apparence des choses. Donne-nous la sincérité et la pureté qui nous rendent capables de voir ta présence dans le monde.
Quand nous n’avons pas la capacité de faire de grandes choses, donne-nous le courage d’une humble bonté. Imprime ton visage dans nos cœurs, afin que nous puissions te rencontrer et montrer au monde ton image.