249 Chapitre 8 : ABSALOM
Le premier événement enregistré définissant la vie d’Absalom impliquait également sa sœur Tamar et son demi-frère Amnon. Tamar était belle et Amnon la convoitait. Lorsque Tamar a repoussé les avances d’Amnon, il s’est arrangé, par subterfuge, pour la faire venir chez lui, où il l’a violée. Après le viol, Amnon a chassé Tamar de sa maison en disgrâce. Quand Absalom apprit ce qui s’était passé, il emmena sa sœur vivre avec lui. Pendant les deux années suivantes, Absalom nourrit la haine de son demi-frère. Puis, utilisant son propre subterfuge, Absalom invita Amnon chez lui pour une fête. Pendant les festivités, en présence des autres fils de David, Absalom fit tuer Amnon de sang-froid par ses serviteurs.
La conspiration se renforça et le nombre des partisans d’Absalom augmenta régulièrement, de sorte que David commença à craindre pour sa propre vie. David rassembla ses serviteurs et s’enfuit de Jérusalem. Cependant, David a laissé derrière lui certaines de ses concubines ainsi que quelques informateurs, dont Zadok et Abiathar les prêtres et son conseiller Hushai.
En entrant à Jérusalem en tant que roi, Absalom a cherché à consolider sa position, d’abord en prenant le contrôle de la maison de David et en couchant avec ses concubines, considéré comme un acte impardonnable. Puis il a élaboré des plans pour poursuivre et attaquer immédiatement les forces de David, mais l’idée a été abandonnée en raison des conseils de Hushai. Ce retard a permis à David de rassembler les troupes qu’il avait à Mahanaïm et de monter une contre-attaque pour reprendre le royaume.
David lui-même n’a pas participé à la contre-attaque, ayant été persuadé par ses généraux de rester en arrière. Il a donné des instructions explicites aux généraux pour traiter avec douceur Absalom, malgré sa trahison. Les Ecritures soulignent que toutes les troupes ont entendu les ordres de David concernant Absalom. Cependant, les ordres ont été désobéis. Alors qu’Absalom chevauchait sous des arbres, ses longs cheveux s’emmêlèrent dans les branches et il fut désarçonné. Joab a trouvé Absalom suspendu dans les airs et l’a tué là-bas. Ainsi, la rébellion fut réprimée et David retourna à Jérusalem en tant que roi.
David a profondément pleuré son fils, à tel point que cela a affecté le moral de l’armée. Son chagrin était si grand que leur victoire leur parut vaine, et ils rentrèrent dans la capitale honteux plutôt que triomphants. Ce n’est que lorsqu’il a été réprimandé par Joab que David a retrouvé une certaine conduite royale.
On a beaucoup parlé de la négligence de David envers Absalom dans ce triste incident. Il est possible que la responsabilité parentale soit une leçon que nous pouvons tirer de cet épisode, mais l’Écriture ne l’enseigne pas expressément ici. Nous savons que David n’a rien fait au sujet du viol de Tamar par Amnon, bien qu’il le sache. Si David avait vengé Tamar, Absalom aurait-il pris sur lui de rendre justice ? Et quel a été l’impact sur l’âme d’Absalom de porter la haine d’Amnon pendant si longtemps ? Nous ne connaissons pas les réponses à ces questions, mais il semble que l’inaction de David ait eu un effet délétère sur la vie d’Absalom.
Ce que nous pouvons dire avec certitude, cependant, c’est que l’orgueil précède la chute (Proverbes 16:18). L’autopromotion d’Absalom n’a mené à rien. Aussi, Dieu est souverain. Dieu a déjoué le plan d’Absalom de renverser le royaume de son père (voir 2 Samuel 17:14). Tous les événements sont réglés dans l’éternité, et rien, pas même les Absaloms du monde, ne peut contrecarrer la puissance de Dieu pour faire ce qu’il veut dans l’histoire.