276 Chapitre 8 : Jeanne, femme de Chouza Une des saintes femmes.
Jeanne, femme de Chouza
Une des saintes femmes. |
L’œuvre de Maria Valtorta © Centro Editoriale Valtortiano |
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Présentation générale Jeanne est une princesse royale (Tome 2, chapitre 74 et Tome 8, chapitre 23), descendante des « preux de David » qui rallièrent le roi en lutte contre Saül[1] et des Assidéens ralliés aux Macchabées lors de la lutte d’indépendance[2]. Jeanne est née à Béther (Beitar), en Judée. Elle y possède le château de sa naissance. Sur plusieurs collines, il est entouré de grandes roseraies qui servent à faire du parfum (Tome 3, chapitre 86). Des centaines d’employés y travaillent sous les directives de Jeanne. Devenue orpheline très jeune, Jeanne a trouvé auprès de sa nourrice Esther, l’affection qui lui manquait. Elle épouse Chouza, intendant d’Hérode Antipas, puis elle perd son premier-né. Elle contracte à cette occasion une phtisie (tuberculose pulmonaire). Aux derniers extrêmes, elle est guérie à distance par Jésus. Jonathas, un des bergers de la Nativité, devenu intendant de cette riche famille, atteste la guérison miraculeuse dont il fut témoin, mais Jeanne ne pourra plus avoir d’enfant. Sa guérison est un signe pour la Cour d’Hérode : il incite « l’officier royal »[3] à venir trouver Jésus pour son fils mourant (Tome 3, chapitre 11). Jeanne guérie, consacre sa vie à Jésus[4] : « Fais ce que tu veux, Seigneur. Je t’abandonne tout : mon passé, mon présent, mon avenir. Je te dois tout et te remets tout. Donne à ta servante ce que tu sais être le meilleur » (Tome 2, chapitre 68). Elle devient une des femmes disciples avec Esther sa nourrice. Elle fait partie de quelques voyages apostoliques, mais apporte surtout le soutien de sa fortune et de sa position sociale[5]. Sa maison à Tibériade sert souvent d’havre de repos au groupe apostolique à l’issue des voyages en Galilée. Au retour de l’un d’eux, Jésus lui confie deux jeunes orphelins : Marie et Matthias. Ils avaient été chassés successivement par Ismaël ben Phabi et Jacob de Méron (Tome 5, chapitre 23). Jeanne et Chouza les adoptent. Lors de la 3ème Pâque, dans son palais de Jérusalem, elle donne aux pauvres de la ville un banquet commandé par Jésus. La princesse Salomé, venue du palais tout proche d’Hérode Antipas, y fait une irruption provocante. Elle est chassée par Chouza (Tome 5, chapitre 60). Grande amie des patriciennes romaines, elle les présente à Jésus. Elle s’entremet quand Judas inquiète les romaines en laissant croire que Jésus veut restaurer le royaume d’Israël (Tome 6, chapitre 89). Ce noyau de femmes croyantes de la haute-société romaine, s’agrège autour d’elle (Tome 8, chapitre 44). Ses deux frères, Éliel et Elcana, aristocrates judéens, finissent aussi par suivre Jésus (Tome 8, chapitre 41). Jeanne est présente au Calvaire. Elle donne au centurion Longin une bourse et une amphore de boisson anesthésiante, puis rejoint les autres femmes disciples présentes (Tome 9, chapitre 28). Sous l’effet conjugué de la fatigue et de l’émotion, elle est victime d’un malaise (Tome 9, chapitre 29). Les bergers la raccompagnent dans son palais en fendant la foule hostile. De ce fait, ces disciples ne peuvent être présents au dernier cri et à la mise au tombeau (Tome 9, chapitre 34). Au matin de Pâques, les saintes femmes, en route pour le tombeau, se séparent en petits groupes. Marie d’Alphée et Marthe passent chercher Jeanne. Cette dispersion explique, selon Maria Valtorta, une partie du chassé-croisé que nous rapportent les Évangiles (Tome 10, chapitre 5). Jésus lui apparaît quelques temps plus tard, mais pas au tombeau. Jeanne lui confie son chagrin : son mari a toujours eut une attitude ambigüe par rapport à Jésus. Elle en a souffert (Tome 4, chapitre 145). Maintenant, Chouza craint pour sa position sociale et lui interdit de vénérer la mémoire du Sauveur. Il a aussi renvoyé Jonathas son intendant (Tome 10, chapitre 8). Jésus la console et lui demande de se réfugier auprès de la Vierge Marie. Ce qu’elle fait. Marie promet à Jeanne de l’aider dans la conversion de Chouza. Jésus la donne en exemple lorsqu’il apparaît en fin de journée aux apôtres : « La faible épouse de Chouza ? En réalité, elle vous surpasse tous ! C’est la première martyre de ma foi ». Il fait sans doute allusion à l’épreuve qu’elle vit dans son couple et dans sa position sociale (Tome 10, chapitre 13). Caractère et aspect physique. Jeanne est douce et timide. C’est une très belle femme, plus grande que son mari. Selon Maria Valtorta, « elle ressemble à un palmier élancé et flexible qu’achève une tête gracieuse aux yeux profonds, noirs et très doux. Sa chevelure touffue, couleur de jais, est soigneusement peignée. Sa chevelure touffue, couleur de jais est soigneusement peignée. Le front lisse et dégagé paraît encore plus blanc sous cette sombre couleur. La bouche petite, bien dessinée se détache avec sa couleur rouge naturelle au milieu des joues d’une pâleur délicate, comme les pétales de certains camélias (Tome 8, chapitre 44) ». Exemple d’une de ses toilettes : Tome 3, chapitre 27. Son nom Johanna (היוהנ), féminin de YoHanan, « l’Éternel a fait grâce, a été favorable ». Alphabet hébreu sur croixsens.net Où en parle-t-on dans l’œuvre ? Jeanne fait partie des personnages fondamentaux, cités plus de 50 fois dans l’œuvre. Tome 2 : 2.64 – 2.68 – 2.70 – 2.74. En savoir plus sur ce personnage Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012). Sainte Jeanne, femme de Chouza est fêtée le 24 mai par l’Église catholique et le 27 juin par les orthodoxes. Elle est surnommée « la myrophore » ou porteuse de parfum en rapport avec l’embaumement du Christ. L’histoire et les traditions, ne contiennent aucun renseignement sur elle, hormis ceux rapportés par Luc[6]. C’est pourtant un personnage nominativement cité dans l’Évangile. Elle apparaît plus de cinquante fois dans l’œuvre de Maria Valtorta. Un siècle après ces évènements, Bar Kokhba, en révolte contre Rome, se retranche à Béther (Bétar). Le château de Jeanne est devenu une forteresse. L’échec de la révolte donne lieu à un bain de sang : 580.000 juifs sont massacrés[7]. |