LES MEMBRES DU GRAND SANHEDRIN QUI ONT JUGE JESUS

Simon Boethus devait être le frère de Philon d’Alexandrie.

Au temps d’Hérode il s’est arranger pour avoir le poste de Cohen Gadol ( Grand Prêtre du Temple pour les sacrifices rituels) afin que sa fille Mariamne puisse épouser Hérode le Grand ,c’est le premier point.

Ensuite il a placé sa famille à tous les points stratégiques de la hierarchie sacerdotale. Ainsi on trouve ses fils au poste de Cohen Gadol à différentes période. J’ai eu du mal parce qu’on leur a changé les noms afin que l’on  ne puisse pas les reconnaitre de suite. Sa fille Martha aussi a posé problème parce qu’elle fut mariée plusiers fois.

Ensuite il a fallu regarder le fonctionnement du Sanhédrin, qui est une cours de Justice, et qui a une fonction indépendante du Sacerdoce bien qu’on y légifère l’interprétation des Lois. Il est divisé en trois groupes bien distinct et il est composé de  70 personnes.Heureusement que les textes sont là et qu’il y a en parallèle Flavius Josèphe et son parti pris, mais aussi le Annales latines.

Qui est ce beau monde ?
Cela s’étale sur plusieurs générations mais on y trouve son compte à la fin……

Les Cohen Gadol

Simon ben Boethus ou Boethus (24 à 5 av EC) le père de Mariamne II ,femme d’Hérode le Grand.

Joazar, un des fils de Boethus (-4 av EC à 6 ap EC)
Eleazar, un des fils de Boethus (il a remplacer pendant un an son frère (-4 à-3 av EC)
Simon Canthéras (41 à 42 EC)
Elioneus fils de Simon Canthéras (43 à 44 EC)
Joshua Ben Gamaliel (64 EC) un des maris de Martha (sans doute Joshua Ben Ishmaël) appelé aussi Joshua Ben Gamala ou Ben Gamla. C’est le prêtre qui était en concurence avec Joshua Ben Damaeus (en français : Jésus Ben Gamla et Jésus Ben Damaï)
Joshua= Yeochouah d’où la difficulté de les reconnaitre parfois.

Maintenat essayons de comprendre qui faisait partie du Sanhédrin où l’on y siègeait à vie mais dont le Président (Nassi) est élu par un vote.
Il y a 3 groupes :

Les Prêtres ou représentants des Prêtes (23 membres)
Les Scribes (23 membres)
Les Anciens (23 membre ) + le « gouverneur Roi » nommé par Rome à partir de 6 EC.

Le Sanhédrin a perdu le droit de glaive à partir de 6 EC, il ne pouvait plus prononcer de peine de mort ou de peine capitale. Il ne siège que le jour et jamais pendant les Fêtes. Ceci est indéfectible sauf en cas de corruption mais sur 70 personnes combien ont pu être corrompues ???

Si l’on met les textes juifs et les évangiles en parallèle, il est clair qu’il y a des distortions sur la réalité des faits bien que l’on trouve les noms communs aux deux textes. On sait que les juifq tiennent des annales et des généalogies pour le futur III Temple à des fins sacerdotales , fonctions qui sont devenues héréditaires sur la décision du Sanhédrin de Yabné ,sous Gamaliel II. Dont la liste de Prêtres est quasiment exacte bien qu’il faille s’y retrouver un peu, à cause des mauvaise traduction des n

CAIPHE.
Grand prêtre alors en fonction. Il était gendre d’Anne et occupa la souveraine sacrificature durant onze ans, années
25-36 de Jésus-Christ pendant tout le temps du gouvernement de Pilate. C’est lui qui présida les débats contre Jésus-
Christ, et le récit de la Passion suffit pour le faire connaître.
 (Voy. S. Matth., XXVI, 3. S. Luc, III, 2, etc. – Josèphe, Antiq.
liv. XVIII, ch. II, n°2).
Il y a une erreur, puisque Hillel était prédsident du Sanhédrin jusqu’à sa mort en 30 EC, et qu’il fut remplacé par Gamaliel l’ancien (de 30 à 44 ou 50 EC), puis par Shimon I Ben Gamaliel (quelques mois seulement) qui fut remplacé par Gamiel II. Ce qui voudrait dire que
Caïphe serait Gamaliel l’Ancien et que son surnom serait KaÏphas, « la Pierre »,à cause de la pierre sur laquelle il était assis lorsqu’il siègeait au Tribunal.Mais je montrerai plus loin qu’on Gamaliel l’Ancien, toujours selon les sources chrétiennes, dans la catégorie des Scribes.

ANNE
Ex-grand prêtre durant sept ans sous les gouvernements de Coponius, Ambivius et Rufus, ann. 7-11 de J.-C. Ce personnage était le beau-père de Caïphe ; et bien qu’il fût hors de charge, on continuait à le consulter sur toutes les questions graves. On peut même dire qu’au milieu de l’instabilité du pontificat, il conserva au fond toute l’autorité. Pendant cinquanteans, le pontificat demeura presque sans interruption dans sa famille ; cinq de ses fils revêtirent successivement cette dignité. Aussi cette famille se faisait-elle appeler « la famille sacerdotale », comme si le sacerdoce y était devenu héréditaire.
Les grandes charges du temple lui appartenaient également. L’historien Josèphe rapporte qu’Anne passait parmi les Juifs pour le plus heureux homme de son temps. Mais il fait cependant remarquer que l’esprit dans cette famille était altier, audacieux, cruel. (S. Luc, III, 2. Jean, XVIII, 13, 24. Act. des Apôtres, IV, 6. – Josèphe, Antiq. juiv., XV, III, 1 ; XX, IX,1, 3. – Guerre des Juifs, IV,v, 2, 6, 7).


ÉLÉAZAR

Ex-grand prêtre durant un an sous Valérius Gratus, ann. 23-24 de J-CC’était l’aîné des fils d’Anne. (Josèphe, Antiq.,
XVIII, II, 2).

JONATHAS
Fils d’Anne. Alors simple prêtre, et plus tard grand prêtre durant un an à la place de Caïphe, lorsque celui-ci fut déposé, après la disgrâce de Pilate, par Vitellius, gouverneur général de Syrie, ann. 37 de J.-C. (Josèphe, Antiq., XVIII, IV, 3).

THÉOPHILE
Fils d’Anne. Alors simple prêtre ; mais plus tard grand prêtre durant cinq ans à la place de son frère Jonathas, lorsque celui-ci fut déposé par Vitellius, ann. 38-42 de J.-C. (Josèphe, Antiq., XIX, VI, 2. – Munk. Hist. de la Palestine., p. 568).

MATHIAS
Fils d’Anne. Alors simple prêtre ; mais plus tard grand prêtre durant deux ans, ann. 42-44 de J.-C. Il succéda à Simon Canthère déposé par le roi Hérode Agrippa. (Josèphe, Antiq., XIX, VI,4).

ANANUS
Fils d’Anne. Alors simple prêtre ; mais plus tard fait grand prêtre par le roi Hérode Agrippa, à la mort du gouverneur romain Porcius Festus, (ann. 63 de J.-C). C’était un Sadducéen d’une grande dureté. Aussi n’occupa-t-il le souverain pontificat que durant trois mois. Il fut destitué par Albinus, successeur de Porcius Festus, pour avoir fait lapider arbitrairement l’apôtre Saint Jacques. (Actes des apôtres, XXIII, 2 ; XXIV, 1. – Josèphe, Antiq. XX, IX, 1).

JOAZAR

Ex grand prêtre durant six ans, pendant les derniers jours d’Hérode le Grand et les premières années d’Arohélaüs,ann. 4 avant J.-C. – 2 ap. J-C. Il était fils de Simon Boëthus, qui dut son élévation et sa fortune à une cause assez peu honorable,comme le raconte, ainsi qu’il suit, l’historien Josèphe. « Ce Simon Boëthus, prêtre à Jérusalem, avait une fille,
Mariamne, qui passait pour la plus belle Juive de son temps. La réputation de sa beauté vint jusqu’à Hérode, qui sentit son coeur ému sur les premiers rapports qu’on lui en fit. Il le fut bien davantage lorsqu’il l’eut vue. Il se résolut donc à l’épouser ; et comme Simon Boëthus n’était pas d’un rang assez distingué pour en faire son beau-père, afin de se mettre en état de satisfaire sa passion, il ôta la charge de grand prêtre à Jésus, fils de Phabête, la conféra à Simon, et épousa ensuite sa fille.
 » Telle est, d’après Josèphe, l’origine peu surnaturelle de la vocation pontificale de Simon Boëthus et de toute sa famille. Simon Boëthus était déjà mort à l’époque du procès de Jésus. Mais Joazar y figura avec ses deux frères,dont l’un était, comme lui, ex-grand prêtre. (Josèphe, Antig., XV, IX, 3 ; XVII, VI, 4 ; XIII, 1 ; XVIII, I, 1 ; XIX,VI,2).

ÉLÉAZAR
Ex-grand prêtre, deuxième fils de Simon Boëthus. Il succéda à son frère Joazar, lorsque celui-ci fut privé de la souveraine sacrificature par le roi Archélaus . Mais il ne jouit pas longtemps de sa charge, car le même roi l’en déposséda quelques mois après son élévation, ann. 2 de J.-C. (Josèphe, Antiq., XVII, XIII, 1 ; XIX, VI, 2).

SIMON CANTHERE

Alors simple prêtre ; troisième fils de Simon Boëthus. Plus tard fait grand prêtre durant quelques mois par le roi Hérode-Agrippa, ann. 42 de J.-C. C’est le même roi qui le déposa. (Josèphe, Antiq. XIX, VI, 2 et 4).

JOSUÉ ben SIÉ

Ex-grand prêtre durant cinq ou six ans sous le règne d’Archélaüs, qui le fit succéder à Eléazar, deuxième fils de Simon Boëthus, ann. 1-6 de J.-C. (Josèphe, Antiq., XVII, XIII, 1).


ISMAEL ben PHABI

Ex-grand prêtre durant neuf ans sous le procurateur Valérius Gratus, prédécesseur de Ponce-Pilate. Il passait, au dire des rabbins, pour le plus bel homme de son temps. Le luxe efféminé de ce pontife était poussé si loin, que sa mère lui ayant fait faire une tunique d’un très grand prix, il se contenta de la porter une fois et l’abandonna ensuite au vestiaire
commun : comme ferait une grande dame d’un vêtement qu’elle ne trouverait plus digne d’elle. (Talmud, traité Pesachim ou de la fête de Pâque, fol. 57, verso ; traité Yoma ou du Jour des Expiations, fol. 9. verso ; 35, recto. – Josèphe, Antiq.XVIII, II, 2 ; XX, 8 et 11. – Bartolocci, Grande Bibliothèque Rabbinique, t, III, p. 297. – Munk, Palestine, p. 563, 575).

IL s’agit sans doute de Ishmaël Ben Elisha le fils de Martha, ou d’Elisha Ben Abouyah, qui eut le visage écorché par Titus,parce que la fille de l’Empereur le trouvait beau.Ceci sera approfondit ….

SIMON ben CAMITE

Ex-grand prêtre durant un an sous le procurateur Valérius-Gratus, ann. 24-25 de J.-C. Ce pontife était célèbre par la grandeur excessive de sa main. Le Talmud rapporte de lui cette particularité : la veille de la fête des Expiations, il arriva,dans une conversation qu’il eut avec Aréthas, roi des Arabes, dont Hérode-Antipas venait d’épouser la fille, qu’un peu de
salive, sortant de la bouche du roi tomba sur les vêtements de Simon. Dès que le roi fut sorti, le grand prêtre n’hésita pas à s’en dévêtir comme impurs et impropres au service du lendemain. O charité et pureté pharisaïque ! (Josèphe, Antiq.,XVIII, II, 2. – Talmud, traité Yoma ou du Jour des Expiations, fol. 47, verso. Dérembourg, Essai sur l’histoire, etc., p. 197,
note 2).

JEAN / Yohanan
Simple prêtre. Il ne nous est connu que par les Actes des apôtres. « Le lendemain, les princes des prêtres, les anciens et les scribes s’assemblèrent dans Jérusalem, avec Anne le grand Prêtre, Caïphe, Jean et Alexandre et tous ceux qui étaient de la race sacerdotale. » (Act. des ap., IV, 6).

ALEXANDRE
Simple prêtre ; également nommé par les Actes des apôtres dans le texte cité. Josèphe en fait aussi mention. Il rapporte qu’il fut plus tard alabarque, c’est-à-dire premier magistrat des Juifs à Alexandrie. Il était très riche, puisque le roi Hérode-Agrippa lui demanda à emprunter deux cent mille pièces d’argent. (Act. des ap., IV, 6. – Josèphe, Antiq., XVIII, VI,
3 ; XX, V, 2. – Petri Wesselingii Diatribe de Judoeorum archontibus, Trajecti ad Rhenum, p. 69-71).

Il ne peut s’agir que de Tibèrius Julius Alexandre, le neveu de Philon, et beau-frere de Bérénice. Il serait né sous le règne de Tibère entre 14 et 37. Le faire apparaitre au Procés de Jésus est d’une bêtise sans nom.

ANANIE ben NEBEDAI
Alors simple prêtre ; mais plus tard grand prêtre sous les procurateurs Ventidius Cumanus et Félix, an. 48-54. Les Actes des apôtres et Josèphe en font également mention. C’est ce pontife qui traduisit Saint Paul devant le procurateur Félix: « Ananie, grand prêtre, descendit à Césarée avec quelques anciens et un certain orateur nommé Tertulle, qui se rendirent accusateurs de Paul devant le gouverneur. » Act. des ap. XXIV, 1. D’après la tradition juive, ce grand prêtre était surtout connu par son extrême gloutonnerie. Ce que le Talmud rapporte de cette gloutonnerie paraît phénoménal. Il y est parlé de trois cents veaux, d’autant de tonneaux de vin, de quarante paires de jeunes pigeons, assemblés pour son entretien.(Talm. Babyl., traité Pesachim ou de la Fête de Pâque, fol. 57, verso ; traité Keritôt ou des péchés qui ferment l’entrée de la vie à venir, fol. 28, verso. – Joséphe. Antiq., XX, v, 2. Dérembourg, ouvr. cité, p. 230, 234. – Munk, Palestine, p. 573,note 1).

La tradition parle surtout qu’il a mis Ventidus Cumanus et Félix devant l’Empereur pour que celui-ci les juge. L’arrestation de Cumanus correspond à l’évènement de la lapidation d’un certain Stéphanos, représentant de l’Empereur, aux portes de Jérusalem, suivi d’une émeute où 3000 juifs furent tués par les romains en représailles. Félix étant le beau-frère de Philippe Agrippa il était devenu « intouchable ». Cumanus aurait été condamné à l’exil mais rien ne vient affirmer ou infirmer cela. Curieusement cela correspond les dates de son arrestation correspondent aux dates de l’arrestation de Paul. Les deux arrestations sont presque identique à quelques détails près.

HELKIAS
Simple prêtre, mais gardien du trésor du temple. C’est de lui que Judas reçut probablement les trente pièces d’argent, prix de sa trahison. (Josèphe, Antiq., XX, VIII, 11).
Il fait penser à Marc, le trésorier du Temple à qui Jésus demande de la suivre lorsu’il chasse les marchands du Temple


SCÉVA

L’un des principaux prêtres. Il en est parlé dans les Actes des apôtres, à propos de ses sept fils qui s’adonnaient à la magie. (Act. XIX, 13,14).

Est ce Simon le Magicien était son fils ?
Est ce que Jésus l’Egyptien était aussi son fils ????

Liste de Scribes toujours selon les sources chrétiennes.


GAMALIEL

Surnommé l’Ancien. C’était un très digne Israélite. Son nom est en honneur, aussi bien dans le Talmud que dans les Actes des apôtres. Il était de grande famille, petit-fils du fameux Hillel qui, venu de Babylone, enseigna si brillamment à Jérusalem, quarante ans avant Jésus-Christ. Gamaliel jouissait dans sa nation d’une si grande réputation de science, que
le Talmud a pu dire de lui : « Le rabbin Gamaliel mort, c’est la gloire de la loi qui disparut. » Ce fut aux pieds de ce docteur que Saul, plus tard devenu saint Paul, apprit la Loi et les traditions juives ; et l’on sait qu’il s’en faisait gloire. Gamaliel eut encore pour disciples saint Barnabé et le proto-martyr saint Étienne. Lorsque le sanhédrin délibéra sur le moyen de mettre à mort les apôtres, ce digne Israélite empêcha leur condamnation en prononçant ces paroles célèbres : « Israélites, voici le conseil que je vous donne : cessez de tourmenter ces gens-là, et laissez-les aller. Car si cette oeuvre vient des hommes,
elle se détruira elle-même. Mais si elle vient de Dieu, vous ne sauriez la détruire, et vous seriez même en danger de combattre contre Dieu.
 » Le sanhédrin se rendit à cet avis. Peu de temps après, Gamaliel embrassa le christianisme, et le pratiqua si fidèlement, que l’Eglise l’a mis au nombre des saints. Il est porté au Martyrologe du 3 août. Gamaliel mourut dix-neuf ans après J.-C., l’an 52. (Act. des ap., V, 34-39 ; XXII, 3. – Mischna, traité Sota ou de la Femme soupçonnée d’adultère ; C. IX. – Sepher Jusachin, ou livre des aïeux, p. 53. – Davis Ganz, Germe de David ou chronologie, à l’année 4768. – Bartolocci, Bibliotheca magna rabbinica, t. I, p. 727-732. – Vie des Saints, par le P. Giry, p. 77-84).

Encore des erreur de confusions. Gamaliel l’Ancien est mort en 50 EC. Le débat pour sa succession fut plus que houleuse entre les
différentes écoles mais les pharisiens ont gagné, puisqu’ensuite c’est Gamaliel qui devient Nassi du Sanhédrin
Par contre »Israélites, voicile conseil que je vous donne : cessez de tourmenter ces gens-là, et laissez-les aller. Car si cette oeuvre vient des hommes,elle se détruira elle-même. Mais si elle vient de Dieu, vous ne sauriez la détruire, et vous seriez même en danger de combattre contre Dieu » la paternité de ceci est de Shimon ben Gamaliel  et non de Gamaliel l’Ancien.

 

Gamaliel n’a jamais eu de disciples romains, par contre ce n’est pas le cas de Gamaliel II, qui eut pour élèves, Onkelos ,Aquila mais point de Saül. C’est à ce demander d’où vient ce « mythe ».

SIMÉON

Fils de Gamaliel l’Ancien. Il siégeait comme son père dans le sanhédrin. Les livres rabbiniques en font un grand éloge. La Mischna, par exemple, lui prête cette sentence : « Élevé depuis ma naissance au milieu des savants, je n’ai rien trouvé qui vaille mieux pour l’homme que le silence. La doctrine n’est pas la chose principale, mais l’oeuvre. Qui a l’habitude de
beaucoup parler, tombe facilement dans l’erreur
 » Siméon ne suivit point l’exemple de son père, et n’embrassa point le christianisme. Il devint, au contraire, l’intime ami du trop célèbre bandit Jean de Giscala, dont la cruauté et les excès contre les Romains et même les Juifs forcèrent Titus à ordonner le sac de Jérusalem. Siméon fut tué au dernier assautl’an 70. (David Ganz, Chronolog., à l’ann. 4810. Mischna, traité Abot ou des Pères, chap. I. – Talm. de Jérusal., traité Béracoth ou des Prières, fol 6, verso. – Historia doctorum misnicorum J.-H. Otthonis, p. 110- 113. – De Champagny, Rome et la Judée,t. II, 86-171).

Il s’agit de Shimon I Ben Gamaliel ,le père de Gamaliel II

ONKELOS

Il était né de parents idolâtres, mais il embrassa le judaïsme et devint l’un des plus célèbres disciples de Gamaliel. C’est lui qui est l’auteur de la fameuse paraphrase chaldaïque des cinq livres de Moïse. Bien que les documents rabbiniques ne disent point qu’il ait fait partie du sanhédrin, on n’en saurait douter à cause de la singulière estime que les Juifs
ont toujours professée à l’égard de sa mémoire et de ses écrits.
Aujourd’hui encore ils sont tenus de lire chaque semaineune certaine partie du Pentateuque, d’après la version d’Onkelos. Onkelos portait au dernier degré l’intolérance pharisaïque.
Converti de l’idolâtrerie au judaïsme, il haïssait tellement la gentilité, qu’il jeta dans la mer Morte, comme impure, la portion d’argent qui lui revenait de ses parents à titre d’héritage. On comprend que de pareilles dispositions ne durent pas
le rendre favorable à Jésus-Christ, qui accueillait les païens non moins bien que les Juifs. (Talmud, traité Megilla ou Fête de la Lecture d’Esther, fol. 3, verso ; Baba bathra, ou de la dernière porte, fol. 134 verso ; Succa, ou de la Fête des Tabernacles,fol.28, verso. – Thosephthot ou Suppléments de la Mischna, ch. V. – Rab. Gedalia, Scialscèleth Hakkabala ou
Chaîne de la la Cabale, p. 28. – Histor. Doct. Misnic., p. 110. – De Rossi, Dizionario degli autori Ebrei, p. 81).

Précision importante:

Onkelos serait né à la chute du Temple, donc il n’a pas pu être présent lors du procés de Jésus.Là cela devient du n’importe quoi.
Il est le neveu de Titus . Il a grandi avec d’Aquila un autre prosélyte dans la Maison de Flavia Domitilla en Palestine. Il fut l’élève de Gamaliel II et non de Gamaliel l’Ancien Il est mort lors de la guerre de Bar Khobah (132-135 EC). On comprendra en faisant le calcul qu’il n’a pas

pu être présent lors du procés de Jésus

 

 

JONATHAS ben UZIEL ou JONATHAN Ben OUZIEL
Auteur de très remarquables paraphrases chaldaïques sur le Pentateuque et les prophètes. On ne s’accorde pas sur la date précise de sa vie.

Les uns le font vivre quelques années avant Jésus-Christ ; les autres, au temps même de Jésus-Christ. Pour nous, nous ne saurions douter qu’il n’ait été contemporain et même juge du Christ. En voici deux preuves irréfragables: La première, c’est que Jonathas, traducteur des prophètes, a omis à dessein Daniel, parce que, dit le Talmud,un ange vint l’avertir que la manière dont ce prophète parle de la mort du Messie se rapporte trop clairement à Jésus de Nazareth. Or, puisque Jonathas a omis volontairement Daniel à cause de Jésus, c’est une preuve qu’il a vécu non pas avant le fils de Marie, mais de son temps.
– Deuxième preuve : En comparant les paraphrases d’Onkelos et de Jonathas,
on constate que Jonathas a mis à profit le travail d’Onkelos, par exemple : Deutér., XXII, 5 ; Jug., V, 26 ; Nombr.,XXI, 28, 29.

Or, puisque Jonathas s’est servi, pour composer ses écrits, du travail d’Onkelos, contemporain du Christ,c’est une preuve qu’il n’a pas vécu avant Jésus-Christ. Les talmudistes, pour récompenser ce personnage d’avoir, par haine de Jésus-Christ, rayé Daniel du rang des prophètes, font de lui les éloges les plus absurdes. C’est ainsi qu’ils racontent
que lorsqu’il étudiait la loi de Dieu, l’atmosphère qui l’entourait devenait si brûlante au contact de ses lumières, que les oiseaux, assez étourdis pour s’y engager, tombaient à l’instant consumés. (Talmud, traité Succa, ou de la Fête des Tabern., fol. 28, verso. – David Ganz, Chronol., ann. 4728. – Gésénius, Comment, sur Isaïe, 1ère part., p.65. – Zunz, Culte divin des Juifs, Berlin.1832, p.61. – Dérembourg, ouvr. cité, p.276. – Hanneberg, Révélat. bibliq., II, 163, 432).

Jonathas Ben Ouzziel est l’auteur du « Targoun de Jonathas » ou le Livre des Prophètes. Il y a un doute sur sa vie, d’un côté on le dit  disciple de Hillel Hazaken et de l’autre il utilisa le travail d’Onkelos ce qui matériellement est impossible..

SAMUEL KAKKATON ou le Petit
Ainsi nommé pour le distinguer de Samuel le prophète. Samuel le Petit était l’un des membres les plus fougueux du sanhédrin. C’est lui qui composa contre les chrétiens, quelque temps après la résurrection de Jésus-Christ, la fameuse imprécation nommée bénédiction des mécréants, birhhat hamminim. « La bénédiction des mécréants, disent le Talmud et la glose de Jarchi, fut composée par Rabbi Samuel Kakkaton à Japhné, où le sanhédrin s’était transporté de Jérusalem, vers le temps de l’inconduite du Nazaréen, qui enseignait une doctrine contraire aux paroles du Dieu vivant »
Voici cette singulière bénédiction : Que pour les apostats de la religion il n’y ait aucune espérance, et que tous les hérétiques, quels qu’ils soient périssent subitement ! Que le règne de l’orgueil soit déraciné, qu’il soit anéanti promptement de nos jours.
Sois béni, ô Seigneur Dieu, toi qui détruis les impies et humilies les superbes !

Dès qu’elle eut été composée par Samuel Kakkaton, cette malédiction fut insérée par le sanhédrin comme bénédiction additionnelle dans la célèbre pièce de la Synagogue, le Schemone Esré, ou les dix-huit bénédictions, qui remontent au temps d’Esdras, cinq siècles avant J.-C., et que tout Israélite est tenu de réciter chaque jour. Saint Jérôme n’ignorait pas l’étrange prière de Samuel Kakkaton : les Juifs, dit-il, anathématisent trois fois par jour dans toutes les synagogues le nom chrétien, en le déguisant sous le nom de Nazaréen. Samuel mourut, d’après Rabbi Ghédalia, avant la dévastation du temple, c’est-à-dire quinze ou vingt ans après J.-C. (Talmud, traités Beracoth ou des Prières, fol. 28, verso ; Megilla ou Fête de la Lecture d’Esther, fol. 28, verso. Saint Jérôme, Comment. in Isaiam., liv. II, chap. V, vers. 18,19. Tom. IV, p. 81 de l’éd. de Vallarsius, in-4°. – Vitringa, de Synagoga vetere, t. II, p. 1036, 1047-1051. – Castellus, Lexicon heptaglotton, art. Min.).

C’est pas croyable puisque La bénédiction de Mynim fut composée après la chute du Temple avec les 18 bénédictions donc après 70

CHANANIA ben CHISKIA
C’était un grand conciliateur, au milieu des querelles doctrinales, fréquentes à cette époque. Aussi les écoles rivales d’Hillel et de Schammaï, qui ne s’étaient point éteintes avec la mort de leurs fondateurs, le prirent-elles souvent pour arbitre.
L’habile conciliateur ne réussit pas toujours à calmer les différends ; car on lit dans les anciens récits que, plus d’une fois, passant de la force d’un argument à l’argument de la force, les disciples des écoles de Schammaï et d’Hillel en vinrent aux mains, d’où l’expression se chamailler. Toutefois, d’après le Talmud, Chanania se serait départi une fois de son
système d’équilibre en faveur du prophète Ezéchiel.

Les membres les plus influents du sanhédrin ayant proposé de censurer et de rejeter le livre de ce prophète, parce que,
d’après eux, il contiendrait plusieurs passages en contradiction avec la loi de Moïse
 , Chanania l’aurait défendu avec tant d’éloquence, que le sanhédrin se serait désisté de son projet.
Ce fait, rapporté en toutes lettres dans le Talmud, suffirait à lui seul pour donner la mesure des dispositions que l’on apportait dans l’étude des prophéties. Quoiqu’on ignore la date précise de la mort de Chanania, on sait cependant qu’elle arriva avant la destruction de Jérusalem. (Talmud, traité Chagiga ou de l’Obligation que les mâles d’Israël avaient de se présenter
trois fois par an à Jérusalem, 2, 13. – Schabbath ou du Sabbat, c. 1. – Sepher Juchasin ou livre des ancêtres, p. 57).

Il fait parti de Dix Martyrs

ISMAËL ben ELIZA
Renommé par la pénétration de son esprit et la beauté de son visage. Aussi les livres rabbiniques rapportent-ils de ce docteur des choses incroyables. Par exemple : que les anges descendaient du ciel et y remontaient à sa volonté ; qu’un jour qu’il revenait de l’école, sa mère, poussée par l’admiration, lui lava les pieds et but avec respect l’eau qui avait servi à le laver. Sa mort aurait été non moins romanesque. Après la prise de Jérusalem, la fille de Titus, qui avait été frappée de sa beauté, aurait obtenu de son père qu’on lui écorchât le visage ; après quoi, elle aurait conservé la peau de ce rabbin
dans du baume et des parfums, pour la faire figurer, à Rome, parmi les dépouilles qui devaient servir au triomphe, l’an 70 de J.-C.
 (Talmud, traité Avoda Zara ou de l’Idolâtrie, c.I.-R. Gedalia, Scialscèleth Hakkabola ou Chaîne de la Cabale, p. 29. – Sepher Juchasin ou Liv. des Anc., p. 25. – Tosephot, Kidduschin, cap. IV).

Il ne fait qu’un avec Ishmaêl Ben Phabi cité plus comme Cohen Gadol.

Rabbi ZADOK

Il avait environ quarante ans lors du procès de Jésus, et il mourut après l’incendie du temple, septuagénaire. Le Talmud rapporte que, quarante ans avant cet incendie, il ne cessa de jeûner pour obtenir de Dieu que le temple ne fût point livré aux flammes.
Sur quoi le Talmud se demande d’où ce rabbin avait pu connaître le grand malheur qui menaçait le temple. Et le Talmud est embarrassé pour répondre. A notre avis, Rabbi Zadok n’avait pu connaître d’avance ce formidable événement que par l’une de ces deux voix : ou par la voix prophétique de Daniel, qui avait annoncé, depuis plus de quatre cents ans, que l’abomination de la désolation pèserait sur le temple de Jérusalem, lorsque le Messie aurait été mis à mort : ou par la voix plus rapprochée de Jésus-Christ lui-même, qui avait dit, quarante ans avant la destruction du temple: Vous voyez tous ces grands édifices ? En vérité, je vous le dis, viendront des jours où, de tout ce que vous voyez, il
ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit détruite.
 (Mischna. tr. Schabbath ou du Sabbat. ch. XXIV, n°5 à la fin ; Idioth ou des Témoignages. VII, n°1 ; Aboth ou des Pères d e la tradition, IV, n°5. – David Ganz, Chronolog., ann. 4785. – Seph.Juchasin, fol. 21 et 26. – Schikardi, Jus regium Hebraeorum, p. 468. – Daniel, IX. 25-27. – S. Luc, XXI, 6 ; Matth., XXIV, 2).

 

Luc et Matthieu ont repris les textes Juifs.


JOCHANAN ben ZACHAI

Les livres rabbiniques accordent à ce docteur une longévité extraordinaire ; il aurait vécu, comme Moïse, cent vingt ans, dont quarante auraient été consacrés à un travail manuel, quarante à l’étude de la Loi, quarante à l’enseignement. Sa réputation de savant était si bien établie, qu’on l’aurait surnommé la Splendeur de la Sagesse.

Après la destruction de Jérusalem, il rallia à Japhné les restes du sanhédrin, et présida ce tronçon d’assemblée durant trois ou quatre ans, époque de sa mort, l’an 73 de Jésus-Christ. Lorsqu’il eut rendu le dernier soupir, dit la Mischna, on fit entendre ce cri de douleur :
« la mort de Rabbi Jochanan ben Zachaï, c’est la splendeur de la sagesse qui s’éteint ! » Toutefois, voici d’autres renseignements qui sont comme le revers de la médaille : « Rabbi Jochanan, dit le livre Bereschit rabba, se décernait à lui-même des éloges en disant que : Si les cieux étaient de parchemin, tous les hommes des Scribes, tous les arbres des forêts des
plumes, on ne suffirait pas à transcrire toute la doctrine qu’il avait apprise des maîtres ».

Quelle humilité dans ce langage !
De plus, un jour que ses disciples lui demandaient à quoi il attribuait sa longévité extraordinaire, il répondit hardiment, toujours avec le même mépris de lui-même : « A ma sagesse et à ma piété ! » Au reste, si l’on juge de sa moralité par une ordonnance dont il est l’auteur, peut-être élèverait-on ses moeurs à la hauteur de son humilité. Jusqu’à lui, lorsqu’une
femme était soupçonnée d’adultère, on lui faisait subir, d’après la loi de Moïse, l’épreuve des eaux amères. Mais Rabbi Jochanan abolit cette prescription mosaïque en s’appuyant sur ce verset du prophète Osée, isolé immoralement du contexte: Je ne punirai point vos filles de leur prostitution, ni vos femmes de leurs adultères. Voici le passage tout entier. Dieu
s’adresse aux Israélites prévaricateurs, et leur dit : Je ne punirai point vos filles de la prostitution, ni vos femmes de leurs adultères, parce que vous vivez vous-mêmes avec des courtisanes, et que vous sacrifiés avec des efféminés : c’est ainsi
que ce peuple qui est sans intelligence sera châtié
. Enfin, pour comble d’honnêteté, Rabbi Jochanan devint l’un des plus bas courtisans de Titus, le destructeur de sa patrie. Mais tandis qu’il s’abaissait de la sorte devant la puissance humaine, il s’endurcissait d’autre part contre les avertissements de Dieu. Car lorsque, après la mort de Jésus de Nazareth, des bruits de batailles se firent entendre dans les airs, ainsi que le rapporte le Talmud ; lorsqu’un jour ce cri des anges : « Sortons d’ici, sortons d’ici » éclata dans le temple de Jérusalem, et que la grande porte d’airain, si pesante à faire mouvoir que
vingt hommes pouvaient à peine la faire rouler sur ses gonds, s’ouvrit d’elle-même avec fracas, ce fut ce même Rabbi qui prononça ces paroles devenues célèbres : O temple, ô temple !, qu’est-ce qui t’émeut ; et pourquoi te troubles-tu toimême
? Mais l’émotion, chez lui, ne fut que passagère
 ; il mourut orgueilleux et incrédule. (Talm., tr. Rosch Haschana ou de la Nouvelle Année, fol. 20, recto, 31, recto ; Sota ou de la femme soupçonnée d’adultère, IX, 9 ; Ioma ou du Jour de l’expiat. des péchés, fol. 39, recto, et 43 ; Gittin ou des Divorces, fol. 56, verso et recto ; Succa ou de la Fête des Tabern.
fol. 28. verso. – Mischna, chap. Eghlà arupha. Sepher Juchasin ou Liv. des Anc., fol. 20, recto. – Sepher Hakkabala, Liv. de la Cabale. – Othonis, Hist. doct. misn, p. 93-103. – Osée, IV, 14. – Josèphe, Guerre des Juifs, VI, V, 3. – de Champagny, Rome et la Judée, t. I, p. 158, 159).

 

C’est lui qui remaniera toute les rituels judaïque en inventant la prière, le Chéma…;

Grâce à lui sortira des cendres du Temple un nouveau Judaïsme , le Rabbinisme.

 

 

SAUL ABBA

Il était d’une prodigieuse stature, et avait la charge de veiller à l’ensevelissement des morts,
 afin que tout se passât conformément à la Loi.
Les rabbins, qui aiment le merveilleux, affirment que, dans l’exercice de sa charge, il fit la trouvaille du tibia d’Og. roi de Basan, et de l’oeil droit d’Absalon. Par la vertu de la moelle extraite du tibia d’Og, il aurait poursuiviet serré de près un jeune chevreuil durant trois lieues. Quant à l’oeil d’Absalon, il était si profond, qu’Abba Saul s’y serait caché comme dans une caverne. Niaiserie que de tels récits. Et cependant, d’après le livre talmudique Menoraï-Hammaor (Candélabre de lumière), qui jouit d’une grande autorité dans la Synagogue moderne, voici comment on doit juger ces récits : « Tout ce que nos docteurs ont dit dans les Médraschim (Commentaires allégoriques ou historiques) et autres recueils, sont choses auxquelles nous sommes tenus de croire comme à la loi de Moïse notre maître. Et si quelque
chose nous en paraît exagéré ou incroyable, nous devons l’attribuer plutôt à la faiblesse de notre entendement qu’à leurs enseignements. Et quiconque fait des plaisanteries sur quoi que ce soit de ce qu’ils ont dit en recevra le châtiment. »
D’après Maïmonide, Abba Saul serait mort avant la destruction du temple. (Mischna, tr. Middoth ou des Dimensions du Temple, chap. Har habbaith, n°. – Talmud, tr. Nidda ou de la Purification de la femme, chap. III, fol. 24, recto. – Maïmonide, Proef ad Zeraïm. – Drach. Harmonies entre l’Egl. et la Synag., t. II, p. 375).

 

R. CHANANIA
Surnommé le Vicaire des prêtres. La Mischna lui attribue une parole qui jette un grand jour sur la situation sociale du Peuple juif, dans les derniers temps de Jérusalem. « Priez pour l’empire romain, disait-il, car si la terreur de sa puissance venait à disparaître, chacun en Palestine dévorerait son voisin tout vivant. » Aveu qui atteste l’état déplorable de division auquel la Judée était en proie. Les Romains ne lui surent aucun gré de ses sympathies ; car ils le mirent à mort après la prise de la ville, l’an 70. (Mischna tr. Aboth ou des Pères de la tradition, chap. III, n°2 ; Zevachim ou des Sacrifices, chap. IX, n°3 ; Idioth ou des Témoignages, chap. II, n° 1 . – David Ganz, Chronolo., ann. 4828. – Sépher Juchasin ou Livre des Ancêtres, p. 57).

R. ÉLÉAZAR ben PARTA
L’un des scribes les plus estimés du sanhédrin à cause de sa science, dit le Talmud. Déjà fort âgé lorsque arriva la destruction du temple, il vécut encore quelques années après ce malheur. (Traité Gittin ou des Divorces, chap. III, n° 4. – Seph. Juchas., p. 31).


R. NACHUM HALBALAR

Les livres rabbiniques le nomment comme faisant partie du sanhédrin, l’an 28 de Jésus-Christ ; mais ils ne mentionnent rien de remarquable sur son compte. (Talm. tr. Peàh ou de l’Angle, chap. II, n°6. – Sanhédr.).


R. SIMÉON isc HAMMISPA

Même remarque que sur le précédent (Peàh. II, 6).

On lit dans le livre Aruch de R. Nathan, le Dictionnaire talmudique le plus autorisé1 :
« Dans les temps antérieurs, qui étaient beaucoup plus dignes, on ne se servait pas de ces titres Rabban, Rabbi ou Rav (c’est-à-dire Seigneur) pour désigner les sages de Babylone ou de Palestine. Ainsi, lorsque Hillel arriva de Babylone, le titre de Rabbi n’était pas adjoint à son nom. Il en était de même parmi les prophètes : car on disait Aggée et non pas Rabbi Aggée. Esdras ne vint pas non plus de Babylone avec le titre de Rabbi. C’est à partir de Rabbi Gamaliel, de Rabbi Siméon, son fils, de Rabbi Jochanan ben Zaccai que cette mode s’est introduite parmi les dignitaires du sanhédrin (Aruch, mot abbi). » En effet, les titres fastueux apparaissent pour la première fois avec la génération contemporaine de Jésus-Christ. Les scribes en étaient singulièrement avides, ainsi que le leur reprochait Jésus-Christ : Ils aiment à être salués RABBI et à occuper les premières places dans les repas et dans les synagogues (Matth., XXIII, 6, 7). Jaloux de ces titres et de leur science, ils allaient même se placer au sommet de la société. Car voici l’ordre hiérarchique qu’ils avaient la prétention d’établir. Un sage, disaient-ils, doit être préféré au roi ; le roi au grand prêtre ; le grand prêtre à un prophète ; le prophète à un prêtre ; le prêtre au lévite ; le lévite à l’Israélite. Oui, le sage doit être préféré au roi ; car si le sage meurt, nul ne peut le remplacer, tandis que si c’est le roi qui meurt, tout Israélite est propre à lui succéder (Talmud de Jérus., traité Horayoth ou des Règlements juridiques, fol. 84, recto). S’autorisant d’une pareille maxime, il ne faut pas s’étonner que
le sanhédrin ait lancé, comme le rapporte encore le Talmud (Talmud de Jérus., traité Schevouoth ou des Serments, fol.19, verso), vingt-quatre excommunications parce qu’on ne rendait pas aux rabbi tout l’honneur qu’ils exigeaient. Au reste, il en fallait peu pour s’attirer leurs foudres. Ils frappaient sans miséricorde dès que l’on manquait aux règles suivantes de
révérence qu’ils avaient établies :Si quelqu’un fait opposition à son docteur, c’est comme s’il s’opposait à Dieu lui-même (Tanchuma ou Livre de la Consolation,fol. 68, recto).
Si quelqu’un excite une querelle contre son docteur, c’est comme s’il excitait Dieu lui-même (Ibid).
Si quelqu’un pense mal de son docteur, c’est comme s’il pensait mal de Dieu lui-même (Ibid et traité Sanhédrin, fol.
110, verso).
1 Rabbi Nathan, fils de R. Yehhiel, juif romain, fut le disciple du célèbre Moïse le Prédicateur, et premier rabbin de la synagogue
de Rome, dans le XIème siècle. Son ouvrage forme un gros volume in-fol. Il explique avec une grande exactitude
tous les termes difficiles du Talmud.

Le groupe des Anciens

JOSEPH D’ARIMATHIE

L’Évangile fait de lui ce bel éloge : Homme riche…, noble décurion ; homme bon et juste. Il n’avait consenti ni au dessein ni aux actes des autres. Et lui aussi était dans l’attente du royaume de Dieu. Joseph d’Arimathie est appelé dans la Vulgate ou version latine que nous venons de citer : noble décurion, parce qu’il était l’un des dix magistrats ou sénateurs
qui avaient dans Jérusalem la principale autorité sous les Romains.
 Ce qui est plus clairement expliqué dans le texte grec,qui marque sa dignité par les deux noms d’illustre et de sénateur eschnwn bonlenthz.

De ces observations on peut conclure que Joseph d’Arimathie était certainement l’un des soixante-dix du sanhédrin,

1 ° parce qu’il ét ait ordinaire d’y donner entrée aux sénateurs, qui étaient les anciens du peuple, ses chefs et ses princes : Seniores populi, principes nostri ;
2° parce que ces paroles : il n’avait consenti ni a u dessein ni aux actes des autres, prouvent qu’il avait le droit de se trouver
dans la haute assemblée et d’y délibérer. (Matth., XXVII, 57-59 ; Marc, XV, 43-46 ; Luc, XXIII,50 ; Jean, XIX,38. – Jacobi Alting, Schilo seu de Vaticanio patriarchae Jacobi, p.310. – Goschler, Diction. encyclopédiq., mot Arimathie. – Cornelius a Lapide, Comment. in Scrip. sac., édit. Vivès, t. XV, p. 638, 2ème col. – Giry, Vie des saints, t. III, p. 328-331).

Se son vrai nom Joseph d’Ari Matthias ou Ari Mattathias, il est un des fils de Annan, son petit fils a été un des maris de Martha
Vu son nom et sa position on pourrait poser l’hypothèse que Joseph Ben Mattahias (Flavius Josèphe) pourrait être son fils,mais cela relève de la spéculation. …. Il était un marchand très riche et une de ses filles ,Pardarin ,aurait épousé un Roi de Bretagne et aurait changé de nom pour Glawdys.

NICODÈME
Saint Jean l’Évangéliste dit de Nicodème qu’il était pharisien de profession, prince des Juifs, maître en Israël et membre du sanhédrin, où il essaya un jour de prendre contre ses collègues la défense de Jésus-Christ ; ce qui lui attira de leur part cette réponse dédaigneuse : « Et toi aussi, serais-tu Galiléen ? » Il l’était, en effet, mais en secret. On sait encore,
d’après l’Evangile, que Nicodème était possesseur de grandes richesses ; c’est lui qui employa environ cent livres de myrrhe et d’aloès à la sépulture de Jésus-Christ. Le Talmud fait également mention de Nicodème ; et, nonobstant la certitude qu’on avait de son attachement au Christ, il est parlé de lui avec de très grands éloges. Il est vrai que c’est à cause de ses richesses. « Il y avait, dit le livre hébraïque, trois hommes célèbres à Jérusalem : Nicodème ben Gorion, Ben Tsitsit Haccassat,Ben Calba Scheboua ; chacun d’eux aurait pu entretenir et nourrir la ville pendant dix ans. » (Jean, III, 1-10 ; VII,50-52 ; XIX,39.- Talmud, traité Gitlin ou des Divorces, chap. V, fol.56, verso ; Avoda Zara ou de l’Idolâtrie, chap. II, fol. 25,verso ; Thaanith ou des différents jours de jeûne, chap. III, fol. 19, recto et fol. 20, verso. – Midrasch-rabba sur Kohélet,VII, II. – David Ganz, Chronol., ann. 4737. – Knappius, Comment. in colloquium Christi cum Nicodemo. – Cornelius a Lap.,Comment. in Joann., chap. III. et sq.).


BEN CALBA SCHEBOUA

Le Talmud, après avoir rapporté qu’il était l’un des trois hommes riches de Jérusalem, ajoute : « Quiconque entrait dans sa maison affamé comme un chien en sortait rassasié » Il n’est pas douteux que la haute position financière de ce personnage ne lui ait valu un des premiers sièges dans la chambre des anciens, parmi les membres du sanhédrin ; d’autant
que son souvenir se conserve encore aujourd’hui, comme l’affirme Ritter, parmi les Juifs de Jérusalem. (Talmud, traité Gitlin ou des Divorces, chap. V, fol. 56, verso. – David Ganz, Chronolog., ann. 4737. – Ritter, Erdkunde, XVI, 478).

Akiva épousa la fille de Calba Seboua, Imma Shalom

BEN TSITSIT HACCASSAT
Le troisième richard de cette époque. La mollesse de sa vie est célébrée par le Talmud. « La queue de son pallium, dit le livre hébraïque, ne traînait jamais que sur des tapis moelleux. » Comme Nicodème et Ben Calba Scheboua, Ben Tsitsit Haccassat a certainement fait partie du sanhédrin. (Talm., tr. Gitlin, V, fol.56, verso. – David Ganz, ann. 4757).

SIMON
C’est l’historien Josèphe qui nous le fait connaître. « C’était, dit-il, un Juif de naissance et qui était très estimé à Jérusalem pour sa science de la Loi. » Il osa un jour convoquer l’assemblée du peuple et accuser le roi Hérode Agrippa, qui méritait, disait-il, qu’on lui refusât l’entrée des sacrés portiques, à cause de sa conduite. Ceci se passait huit ou neuf ans
après Jésus-Christ, c’est-à-dire l’an 42 ou 43. On en peut conclure qu’un homme qui avait assez de puissance pour convoquer l’assemblée du peuple, assez de réputation et de savoir pour oser accuser un roi, devait indubitablement faire partie du sanhédrin. Au reste sa naissance toute seule, à une époque où la noblesse d’origine constituait, comme nous
l’avons dit, un droit aux honneurs, lui eût ouvert les portes de l’assemblée. (Josèphe, Antiq., XIX, VII, 4. – Dérembourg Essai sur l’hist. et la géogr. de la Palest., p. 207, note 1. – Frankel, Monatsschriftt, III, 440).

DORAS
Habitant très influent de Jérusalem, dont parle également l’historien Josèphe. C’était un homme d’un caractère adulateur et cruel. Devenu l’un des familiers du gouverneur romain Félixil se chargea de faire assassiner le grand prêtre Jonathas,qui avait déplu à ce gouverneur à cause de quelques justes remontrances sur son administration. Doras fit exécuter froidement cet assassinat par des sicaires soudoyés aux frais de Félix, l’an 52 ou 53 de Jésus-Christ. La haute influence que Doras avait acquise depuis longtemps à Jérusalem permet de supposer qu’il était membre du sanhédrin. (Josèphe,Antiq., XX, VIII, 5).

Ce fut pendant la période de l’arrestation de Ventidus Cumanus suite à l’attaque sur Stéphanos. Visiblement pro-romain mais il est
cuieux qu’il ai fait appel aux sicaires pour exécuter son plan. Mais sachant qu’Eliezer Ben Hyrcanos fut le chef des sicaires et qu’il a sauvé
Yohanan Ben Zakaï en le faisant passer pour mort lors du siège de Jérusalem devant Vespasien, on peut se demander de quel côté il fut

JEAN fils de JEAN
DOROTHÉE fils de NATHANAEL
TRYPHON fils de THEUDION
CORNELIUS fils de CERON
Ces quatre personnages furent envoyés comme députés auprès de l’empereur Claude par les Juifs de Jérusalem, l’an
44, sous le gouverneur Cuspius Fadus.
 L’empereur en fait mention dans la lettre qu’il expédia à ce gouverneur, et que Josèphe nous a conservée. Il est très probable qu’eux ou leurs pères auront siégé dans la chambre des anciens, car les Juifs ne choisissaient jamais pour les ambassades que les plus habiles membres du sanhédrin. (Josèphe, Antiq., XX, I, 1,2).Ils furent parti d’une délégation à cause du vol de l’Ephod par le gouverneur Fadus . Bérénice les accompagna ainsi que d’autres représentants.

Les documents hébraïques bornent là leurs renseignements sur les membres de la chambre des anciens ; ils ne nous font connaître aucun autre nom. Or, à s’en tenir aux documents cités, il ressortirait, de prime-abord, que si cette troisième chambre était la moins influente dans le sanhédrin, elle en était peut-être la plus estimable.

 

 

 

 

 

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PERSONNAGES DE LA BIBLE© par campionpierre. Tous droits réservés.

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