5 Chapitre 5 : SAINT GUILLAUME
10 JANVIER
SAINT GUILLAUME
PATRON DE LA PAROISSE LA CHAPELLE
Saint Guillaume de Bourges : vie, miracles et prière
Saint Guillaume de Bourges est né dans une grande et noble famille, à Corbeil en 1120. Il est confié très jeune, par sa maman, à son oncle, alors archidiacre de Soissons, afin qu’il lui transmette une solide et stricte éducation. C’est grâce à lui que Guillaume entama une vie pieuse plutôt que luxueuse. Il était devenu très érudit grâce à ses études et faisait preuve d‘une grande austérité.
Très jeune, il fût nommé chanoine des églises de Soissons et de Paris. Cependant, Guillaume aspirait à une vie plus recluse, plus sévère. Alors, il renonça à ses charges et entra au monastère du Grand-Mont, dans le diocèse de Limoges. À cause de troubles internes il dû le quitter, déplorant une absence de silence et de recueillement. Il prit alors la robe des novices au sein de l’abbaye de Pontigny, de l’ordre de Cîteaux. Il devint alors moine, puis prieur claustral. Ses vertus lui valurent d’être remarqué et d’être nommé abbé de sa propre abbaye et de deux autres monastères liés à Pontigny, celui de Fontaine-Jean dans le diocèse de Sens et celui de Chalis, près de Senlis. Il avait à cœur de montrer l’exemple à ses religieux. Il ne mangeait pas de viande, se mortifiait, vivait dans la plus grande simplicité et prenait soin des malades et des pauvres. Malgré son austérité et sa sévérité, saint Guillaume était un homme d’une profonde douceur et bienveillance. Il vivait dans le dénuement mais veillait toujours à ce que les autres ne manquent de rien. Il était aimé pour cela.
À la mort de l’archevêque de Bourges, Henri de Sully, les chanoines se rassemblèrent pour lui trouver un successeur, en vain. On fît alors appel au frère du défunt, Eudes de Sully, qui était archevêque de Paris et chantre de l’église de Bourges. Il désigna Guillaume. Les chanoines et le peuple venu entendre la décision, furent comblés de joie. Le futur saint accueilli la nouvelle avec stupeur et effroi. Lui qui voulait vivre dans le silence et le recueillement allait devoir s’occuper de tout un diocèse. Ce sont les ordres de l’abbé de Cîteaux et du légat du pape qui réussirent à lui faire quitter son abbaye. Une fois nommé évêque il conserva ses habitudes et continuait de respecter la règle cistercienne. Il fût un pasteur courageux et présent pour ses brebis. Il œuvra pour les plus petits et tenta de rendre moins cupides et plus pieux les chanoines de sa cathédrale. Il s’opposa même publiquement au roi Philippe Auguste, qui avait répudié son épouse Ingeburge afin d’en épouser une autre, Agnès de Méranie. Cela lui attira les colères du souverain. Mais plus fidèle à Dieu qu’à Philippe Auguste, il maintint ses propos et resta ferme dans sa condamnation.
Saint Guillaume a réalisé de nombreux miracles. Il guérit un enfant malade, fît marcher un paralytique, rendit la vue, l’ouïe et la parole à des aveugles, sourds et muets, il permit à une femme d’enfanter un fils en pleine santé, et exorcisa une de ses brebis, toumentée par un démon. Enfin, malgré son âge avancé, saint Guillaume avait décidé d’aller combattre les hérétiques cathares. Malheureusement, il tomba malade avant de pouvoir partir et rendit son âme au Seigneur le 10 janvier 1209. La ville toute entière prit ses habits de deuil en apprenant sa mort. Chose incroyable, un miracle survint lors de son enterrement : un jeune garçon, paralysé depuis de nombreuses années, retrouva l’usage de ses jambes et de ses bras après avoir embrassé le saint. Cet événement renforça l’amour du peuple pour saint Guillaume. Il fût canonisé en 1218 par le pape Honorius III.
Prière de saint Guillaume à la Vierge Marie
« Ô Mère de Dieu, j’ai recours à vous, et je viens vous conjurer de ne pas me rejeter ; puisque toute l’Église des fidèles vous appelle et vous proclame mère de la miséricorde. Vous êtes tellement chérie de Dieu qu’Il vous exauce toujours. Votre bonté n’a jamais manqué à personne : votre bienveillante affabilité n’a jamais méprisé aucun pécheur, quelque énormes que fussent ses crimes, dès qu’il s’est recommandé à vous. Quoi ! Serait-ce faussement ou en vain que l’Église vous nomme son avocate et le refuge des malheureux ? Puisse-t-il ne jamais arriver que mes fautes vous empêchent de remplir le ministère de bonté dont vous êtes investie, et en vertu duquel vous êtes l’avocate et la médiatrice, l’unique espérance et le refuge le plus assuré des malheureux. Oh ! Non, que jamais la mère de mon Dieu, celle qui enfanta, pour le bonheur du monde entier, la source de la miséricorde, n’ait à refuser sa commisération à un malheureux qui a recours à elle. Votre office est d’être médiatrice de paix entre Dieu et les hommes ; n’écoutez donc pour me secourir que Votre grande bonté qui surpasse de beaucoup l’énormité de mes fautes toutes ensemble. Ainsi soit-il. »