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Alors qu’un froid intense nous est déjà tombé dessus

L’une des sensations les plus joyeuses que nous apporte l’hiver c’est de sentir l’air froid et d’être bien au chaud  dans un bon manteau.

Davantage lié au registre formel que casual, le pardessus est la quintessence du costume pour une tenue aux lignes simples, mais élaborées. Seul un pardessus peut joindre l’agrément de l’élégance et le plaisir d’être au chaud. Tout gentleman « digne de ce nom » doit avoir dans son armoire au moins un pardessus de coupe droite ou croise… Les modèles de pardessus que je vous citerai ne se démodent jamais et il nous permet de rester élégants dans les situations climatiques les plus pénibles et innombrables de nos hivers parisiens.

Les doudounes… se marient très mal avec un complet ce qui est un fait assez notable pour être remarqué. Malgré le fait que la mode et la convenance nous aient imposé de nous habiller avec des parkas en duvet, naturellement cela fait plus de sens, dans le pôle Nord, que dans nos rues parisiennes. Bien qu’aujourd’hui il soit fréquent et plus acceptable de voir des duffle-coats, parkas, canadiennes, créées pour un usage à la campagne et portées en ville d’une manière étincelante.

Un pardessus de bonne facture joint l’agrément de l’élégance et le plaisir d’être au chaud. Quand souffle la bise, on aime trouver l’épaisseur réconfortante des cashmeres, poils de chameau et alpaga qui nous protègent de l’hiver. Bien des maisons dont les noms rassurent ceux qui n’y connaissent rien, proposent des manteaux dont le prix est sans rapport avec leur qualité médiocre.

Souvent, on a entendu dire, le noir, ça ne se fait pas ! Sauf les jours de deuil. Mais ces codes vestimentaires tombent un peu en désuétude. Le pardessus noir en cashmere, c’est le seul qui se porte à mi-mollet et reste parfaitement élégant. Vous le sortirez pour vos soirées parisiennes.

Bien qu’un pardessus doive arriver juste sous le genou, pour ceux qui n’osent pas, le cover-coat très élégant, le duffle-coat casual chic,  sont une bonne solution, mais ce ne sont plus des pardessus, mais des 4/5éme et si la longueur est sous le mollet c’est un cache-poussière.  Bien qu’aujourd’hui, il soit fréquent de coordonner  différents styles. Il est important de savoir que chaque tenue requiert un type de pardessus différent, nous n’utiliserons pas le même pardessus pour aller au bureau de celui que nous choisirons pour aller chasser. Le pardessus est une pièce indispensable du gentleman élégant. Il me semble important d’accompagner les pardessus avec une cravate et une pochette.

Le pardessus en fourrure de castor n’est pas l’exclusivité des femmes. Mon père en a eu un à la fin des seventies, je m’en souviendrais toute ma vie. Il est vrai qu’il se faisait légèrement remarquer, la fourrure c’est l’apanage des Dandys, elle vous permet de sortir avec style et élégance, vos journées d’hiver. Vous pouvez aussi opter pour les cols en fourrure qui apportent un certain prestige aux crombie-coats.

Bien qu’il y ait beaucoup plus de modèles de manteaux, en réalité, la majorité d’entre eux se coordonnent plus adroitement avec des ensembles casual. Lorsque vous acquérez un pardessus, essayez-le toujours sur une veste. Ne prenez jamais un pardessus trop près du corps, il est fait pour être porté par-dessus un costume ou une veste en tweed. Les coupes des pardessus sont innombrables, laquelle choisir, nos envies peuvent varier entre coupes droites, croisées, avec ou sans martingale, col en velours et n’importe quel type de poches. Il y a des manteaux qui font déjà partie de l’histoire. Je vais vous en citer huit qui encore aujourd’hui sont présents dans les armoires parisiennes les plus élégantes.

• On trouve bien évidemment:

Le Polo Coat, mon pardessus préféré depuis le  lycée. Je le préfère dans un chevron de 450 grammes avec une finition ajustée. Idéal pour la posture militaire et tête droite… Oui ! J’ai eu le même que Richard Gere dans « American Gigolo ». Je l’ai usé jusqu’à la trame. D’origine américaine des années trente, c’est une pièce indispensable souvent de couleur Camel, il est  habituellement fabriqué en poil de chameau. Il brille par ses grandes poches plaquées ses grands revers et la souplesse de ses tissus.

Le Chesterfield Coat se caractérise par son col en velours noir, marron, vert… Coordonné selon la couleur du tissu en « whipcord », il est chaud et légèrement imperméable. Il peut être fait aussi dans un épais tweed, un drap de laine gris, bleu-marine, ou encore beige. C’est un manteau formel, très élégant et très prisé au Royaume-Uni. On en trouve de superbes chez les tailleurs de Savile Row. C’est celui qui parmi tous, trouve souvent ma faveur quand il me faut sortir, affronter le froid et rester élégant.

Le Cover Coat, superbement chic, élégant et juvénile. Ce manteau en 4/5éme, à la différence du Chesterfield Coat, il reste légèrement au-dessus du genou, pour pouvoir allonger le pas dans les champs et à la ville, il a été conçu comme un manteau pour monter à cheval. Donc une coupe ajustée plus sport et un tissu plus léger. À l’origine en « whipcord » imperméabilisé. Adopté à la base par l’aristocratie en 1800, c’est l’un des manteaux les plus anciens qui existe. Davantage, lié au registre sport chic que formel. Aujourd’hui, il est caractérisé par un grand choix de tissus.

Le Crombie Coat, le plus élégant et le plus classique des pardessus. Il est d’une grande beauté par sa simplicité. C’est le privilégié des vrais protagonistes de l’élégance, il sera à la hauteur de n’importe quel ensemble. Il suffira! De vous croiser avec un « Crombie-coat » pour comprendre le pourquoi.

Le Raglan, cette coupe de manches présente l’avantage de tomber toujours bien, que vous portiez une veste ou que vous n’en portiez pas. Les manches raglan se reconnaissent par l’absence d’épaulettes et le pardessus se plie à l’épaule du costume. Le Modèle de manteau avec manche raglan se porte légèrement large, il est très confortable.

Loden Coat, le manteau autrichien d’origine du Tyrol. Le manteau idéal pour les concours de tir aux pigeons « euh assiettes ». Un grand classique le tissu est très résistant et assez imperméable, avec une longue ouverture postérieure. Le vert est sa couleur la plus authentique.

Le Duffle-Coat, d’abord porté par les pêcheurs belges du village de Duffel, il est ensuite utilisé par la marine britannique durant les deux premières Guerres mondiales. C’est en particulier l’officier Bernard Montgomery qui l’a rendu populaire, il est devenu un basique intemporel. Il est assez ample avec capuche, on ne le portera pas par-dessus une veste pour un style sport chic.

La Redingote, elle fait office de veste longue légèrement au-dessus des genoux accompagnés d’un col roule, un gilet duveté… pour les ballades au bord des étangs ou ces autres joies des jours d’hiver. En tweed, drap de laine… Une grande variété de tissus.

Les règles se sont rebellées aujourd’hui, je dirais même et d’une certaine manière que les codes vestimentaires ont été réinventés. Si les gilets en duvet sont devenus un accessoire indispensable en Italie avec les coordonnés pour éviter le port du manteau… et ainsi nous pourrions énumérer beaucoup d’autres cas. Une façon d’obtenir un look très intéressant.

Attention, il faut savoir casser les règles pour avoir du style.

L’élégance!  Signifie ne pas se faire oublier