44

Être parfaitement cool 

être parfaitement cool

Vous avez tous entendu parler de ce charmant mot italien, l’intraduisible « sprezzatura« . C’est un état d’esprit qui peut être traduit comme « désinvolture artistique« . Les Italiens sont les maîtres du look « ne pas se soucier » qui semble enraciné dans leur attitude, une sorte de nihilisme de la mode. On projette une négligence extérieure, c’est un art chiadé de dissimulation, c’est une méthode de masquer nos vrais désirs, pensées et sentiments.

Comment se mettre en valeur, sans ostentation, bien sûr ! Être soi-même, cool et tranquille.

Si vous suivez toujours les règles d’appariement, la pochette assortie à votre cravate, si votre chemise est toujours amidonnée et si vous vous pliez aux règles basiques et vous avez l’air d’origine contrôlée. Vous vous fondez étroitement dans le monde des hommes classiques où personne ne connaît les règles et habille le même.

Qu’y a-t-il de mieux qu’un homme bien habillé, c’est un homme qui n’a pas peur de casser les règles. L’art du style masculin qui cherche quelque chose d’un peu plus inhabituel.  Une fois que vous maîtrisez les règles de l’élégance et vous avez atteint la perfection vestimentaire, il est temps d’essayer le « Avoir du Style » vestimentaire si vous avez le courage nécessaire pour casser certaines règles, vous serez considéré comme un homme avec du style et particulièrement élégant. Parce que le style ne peut pas s’acheter. Une fois seulement, que vous dominées votre style, la nonchalance vous fera atteindre la sprezzatura le « Saint Graal » de l’élégance.

Le charme est totalement à l’opposé de la perfection. Quand il s’agit de style, ne soyez pas ennuyeux. Laissez ça, aux « Gentlemen classiques« , la majorité sont encore au stade, d’apprendre les règles. Vous pouvez commettre des petites folies ici et là, mais, l’unique façon d’atteindre la « Sprezzatura« , c’est la pratique du raffinement et de l’élégance. Non seulement dans les l’habit, c’est un art de vivre.

Notre rapport avec l’image, influe bien inconsciemment sur notre style vestimentaire. Le classicisme, c’est pour ceux qui vivent dans la contrainte ou le plaisir des habits en est exclu, souvent par manque de goût. Un gentleman élégant creuse le faussé avec ceux qui s’habillent parce que la société les empêche de sortir nus dans la rue et ceux que leur éducation vestimentaire est à refaire.

Il faut cultiver son audace en permanence, être courageux, et prendre des risques de style et il faut se préparer pour la gloire et les feux de la rampe. Normalement, ça démarre très tôt dans l’enfance. Sinon il vous faudra la bible du classicisme, « l’éternel masculin« , à manipuler avec précautions, sans brûler les étapes, la route sera longue.

La sprezzatura veut-elle dire que les hommes ne devraient pas suivre les règles des motifs et des couleurs. Bien sûr que les règles sont bonnes, mais chaque règle est faite pour être transgressée avec désinvolture. Il faut être un créateur d’élégance, avec un style au goût du jour, qui  échappe à la mode éphémère. L’ambition de frayer, à travers le style, un chemin inédit vers la légèreté. La tenue d’un gentleman ne doit jamais faire trop parfaite, pour la sprezzatura, qui est la dernière étape de l’élégance.
Vous êtes libre d’essayer de coordonner, un polo-shirt avec un costume pour une réunion business. Les casual days vous dépareillé votre veste de costume avec un jeans, pour créer plus de possibilités dans votre garde-robe. Durant les mois les plus froids, le gilet matelasse peut être utilisé élégamment. Les couleurs vives sont une priorité dans la prise de risques. Beaucoup d’hommes se découragent à la première lueur d’un ton.

Pour les événements qui sont peu formels, vous pouvez être encore plus audacieux et étendre votre nonchalance à un autre niveau. Laissez votre style briller dans ces situations. La beauté de la sprezzatura c’est le respect des codes de l’élégance avec un style vestimentaire transgresseur. N’en abusez pas. Si vous commencez à faire l’imbécile avec votre garde-robe, vous risquez d’avoir l’air ridicule. Je ne le dirais jamais assez, ça ne se fait pas, le costume en coton ou en lin, pire en blanc « Saturday Night Fever » un peu ringard. Ce n’est pas de la sprezzatura, c’est du bling-bling, la sprezzatura c’est plus subtil.

Ex: La règle du gilet c’est le dernier bouton boutonné, la sprezzatura c’est de le porter déboutonné ?? Lorsqu’un gentleman s’assoit, il déboutonne le dernier bouton de son gilet droit « c’est une règle de l’élégance« , les distraits, qui oublient de le boutonner, ce n’est pas de la sprezzatura. (C’est comme la braguette de votre pantalon ouverte.) Le gilet  d’Henri Poole, avec le dernier bouton factice dans James Bond, aucune désinvolture.

Pour avoir du Style, avec un peu de sprezzatura, ne craignez pas d’enfreindre les règles, un peu de rébellion vestimentaire insouciante. La sprezzatura s’obtient au moment précis où l’on doit paraître le plus spontané. La maîtrise des règles vous conduira finalement à trouver votre style tout en étant cool.

Vous ne serez pas un gentleman, vous serez le gentleman.

Licence

Symbole de Licence Creative Commons Attribution 4.0 International

The Hartz of Dressing Normal Copyright © 2007 by Manolo del Toyro is licensed under a Licence Creative Commons Attribution 4.0 International, except where otherwise noted.