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Le luxe à l’italienne

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Aujourd’hui, la mode « Made in Italy » est une promesse d’authenticité et de qualité reconnue dans le monde entier. Alliant style, sophistication et élégance, elle a évolué avec l’histoire au gré des changements sociaux et économiques du pays. Elle est actuellement reconnue en tant que sublimation de la beauté et de la sensualité de la femme comme de l’homme.

Pourtant la mode n’a pas toujours été au centre des préoccupations des Italiens. Jusqu’aux années 60, les Italiens recherchent des vêtements pratiques et durables. Seule la haute société italienne se soucie des tendances venues de Paris.
Les années 70 sont frappées par des bouleversements économiques et sociaux. La hausse du coût du travail en Italie provoque une importation de vêtements des pays en voie de développement. L’évolution des valeurs et modes de vie se traduit par une demande de vêtements informels inspirés de la tendance américaine (survêtement, T-shirt, casquette et chaussures souples) prennent le pas sur la mode de la rue et connaîtra son apogée dans les années 80.

La Haute Couture parisienne ne dicte donc plus les règles à suivre. Milan fin des années 70 prend la relève et dès le début des années 80, les mentalités évoluent. Déterminées, les marques italiennes, Giorgio Armani, Gucci, Prada… Ils veulent faire face à la concurrence internationale et diffuser les valeurs transalpines, la qualité et la créativité. La reconnaissance de l’esthétisme et de la variété des produits italiens débute alors aux États-Unis. Le « made in Italy » devient un véritable atout.

L’Italie a conquis aussi la mode masculine et les connaisseurs du monde entier. Ses griffes et son artisanat attirent tous les grands noms du luxe. Le « made in Italy » fait rêver et rime avec beauté. Comment les Italiens en sont-ils arrivés là? Quel est le secret de leur suprématie du haut de gamme.

Les artisans au service de l’industrie et de la matière première au produit fini, toute la chaîne de production est totalement sous contrôle. Voilà le secret de la suprématie italienne. Depuis les années 1980, ils bousculent les règles de la confection pour faire évoluer, la silhouette et la tradition artisanale au cœur de l’industrie.

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En effet, le pays compte le plus de griffes leaders dans la mode pour homme. Brioni, Canali,  Kiton, Isaia… les chaussures Santoni, les cravates Marinella, les chapeaux Borsalino, les chaussettes Gallo… De sublimes étoffes avec des filatures comme Vitale Barberis Canonico, Ariston, Loro Piana… Le pays est le premier producteur mondial de tissus haut de gamme. Sans compter les empires: Armani, Prada, Tod’s, Trussardi….

Les marques italiennes développent leurs licences, ce qui rapproche les créateurs de l’industrie… C’est un véritable success-story. Cette double compétence des designers italiens, à la fois créatifs et entrepreneurs est aujourd’hui un avantage de taille. Dans les années 90, l’industrie continue à évoluer : les entreprises et segments se multiplient, pour une offre toujours plus variée. Vêtements, maroquinerie et accessoires italiens sont très prisés à l’étranger.

Les grandes enseignes de mode italiennes sont devenues des références mondiales. Elles se différencient par la sophistication et l’élégance. Deux maisons italiennes ont décroché dernièrement le précieux sésame de Haute Couture: Giorgio Armani et Valentino.

En dépit de la globalisation, Paris et Milan parviennent à maintenir une identité et un style qui leur sont propres. Mais la concurrence venant de New York, Barcelona et Tokyo se fait ressentir et la chambre nationale de la mode italienne a déclaré « La mode italienne doit se réveiller. Pour cela, nous avons besoin de sang neuf » elle s’alarme que des créateurs âgés de plus de 70 ans travaillent encore.

Même si Savile Row est une clé de la mode masculine. Peu de gens peuvent se permettre de s’offrir des costumes bespoke, cela permet de créer une référence en matière de maîtrise du métier et de la subvertir. Nous vivons une époque de crise donc conservatrice, ce n’est pas surprenant que Savile Row fasse son grand retour. Non ! Le costume n’a pas disparu, il semblerait que les publics plus jeunes l’adoptent plus rapidement que les précédentes générations …

Le luxe, c’est un état d’esprit.

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The Hartz of Dressing Normal Copyright © 2007 by Manolo del Toyro is licensed under a Licence Creative Commons Attribution 4.0 International, except where otherwise noted.